Chapitre 43: Iria

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J'étais heureuse. Mes parents adoraient Tom, mes frères aussi. Enfin les petits n'avaient pas été compliqué à convaincre, en effet Tom était arrivé avec un cadeau pour chacun et le tour était joué. Mais j'étais heureuse qu'Ellias l'aime bien et chaque jour qui passait les rendaient plus complices.
Je savais qu'Ellias voyait Tom comme un modèle. Il avait toujours aimé le monde des entreprises et la success story de Tom l'avait impressionné. Mon frère avait débuté une école de commerce l'année dernière et était passionné par ce domaine. Je savais qu'il voulait en apprendre un maximum et je surprenais souvent des discussions techniques entre les deux au sujet du fonctionnement des entreprises, de la gestion du marketing ou même de l'économie en général. Ces thèmes me dépassaient et je ne suivais pas vraiment leurs conversations préférant les laisser faire connaissance.
Ma mère trouvait Tom séduisant et très bien élevé. Elle était heureuse que je sois avec lui et si au départ notre écart d'âge l'avait inquiété tout autant que la présence de Liam, elle avait compris que j'étais heureuse. Elle m'avait dit plusieurs fois que nous irions loin, que en tout cas lui ne s'arrêterait pas à une simple relation de couple. Elle le voyait dans son regard, il m'aimait au point d'un jour déposer un genou a terre, lorsqu'elle m'avait dit ça j'avais rejoué la scène dans mon esprit. Lorsqu'après l'enterrement de Christopher, Tom m'avait demandé de l'épouser. Cette pensée me faisait un peu peur. D'abord parce qu'il était clair que c'était trop tôt et ensuite parce qu'étant issue d'un mariage qui avait foiré, je ne pouvais m'empêcher de craindre que cela se produise pour moi aussi.

Malheureusement, il avait aussi fallu que j'aille voir mon père. Je n'y restait pas longtemps, fuyant cette maison qui me rappelait tant de mauvais souvenirs. Nous avions laissé Liam chez mes parents, je ne voulais pas qu'il soit témoin des débordements de mon père et malgré le début de soirée calme que nous avions passé les choses avaient vite dérapés.
J'avais terminé le repas à retenir mes larmes de couler pendant que Tom retenait ses poings d'agir. Nous étions partis aux premières heures du matin et je m'en voulais de ne pas retenir la leçon et d'a chaque fois vouloir recoller des morceaux d'une relation père-fille qui ne pourrait pas être réparée.
Je pleurais dans la voiture. Les fois où Tom me voyait dans cet état était rare car je tentais toujours à me cacher mais je ne tenais plus. La douleur était vive comme à chaque fois que je devais recommencer le deuil de cette relation. Je me sentais humiliée et détruite. Tom se garait à la lisière d'une petite forêt et il ouvrait la portière, le froid me mordait la peau alors qu'il s'agenouillait à mes pieds. Il caressait mon visage avec une tendresse infinie mais il avait du mal à cacher sa colère. Il essuyait mes larmes et me detachait.

"Viens, marcher te fera du bien."

Je me jetais dans ses bras en quête de réconfort et tentais de calmer mon esprit pour qu'il cesse de répéter les mots durs de mon père en boucle. Tom me serrait dans ses bras, son menton sur le haut de mon crâne et ses mains au creux de mes hanches. Nous marchions quelques minutes dans le petit bois avant qu'une migraine insupportable m'assaille, je vomissais de douleur et Tom dû me porter jusqu'à notre véhicule. J'étais frigorifiée et Tom décidait qu'il était temps que l'on aille prendre un petit déjeuner en ville malgré mes protestations.
Nous rentrions ensuite chez ma mère qui savait sans que je dise un mot que la soirée s'était mal passée, je les remerciais tous silencieusement de ne pas poser de questions et tentait de me focaliser sur la joie de vivre qui régnait dans le foyer maternel.
Deux jours plus tard, nous nous trouvions dans l'avion pour retourner en Angleterre. Le vol me paraissait interminable. Mes migraines ne s'étaient pas calmées et chaque crise m'affaiblissait. Tom s'inquiétait pendant que je répétais que ça ne devait être que la fatigue, mais je connaissais mon corps et je savais que quelque chose clochait. J'avais peur de ce que pourrait dire un médecin et je n'étais pas encore prête à subir le couperet d'un mauvais diagnostique.

Nous reprenions le travail le 2 janvier. Je travaillais sur une futur réunion alors qu'une énièmes crise se déclenchait. Je prenais un cachet comme à mon habitude lorsqu'Hélène frappait a ma porte me demandant si j'avais besoin d'un café. J'acquiessais malgré la douleur et supportais difficlement la violente nausée qui menaçait d'exploser. J'avais des sueurs froides et mes mains tremblaient dangereusement. Je me levais difficilement de mon siège pour me diriger vers les toilettes. Mais je ne faisais même pas faire un pas avant de m'effondrer.

British Boss: How we fell.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant