Chapitre 44: Thomas

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Boom

Le bruit sourd me fit relever la tête de mon écran. Je ne comprenais pas la source de ce bruit et très vite un cri me forçait à sortir en trombe de mon bureau. 

Hélène se tenait dans l'embrasure de la porte du bureau d'Iria, je la poussais brusquement et trouvais Iria au sol. 

"Appelez une ambulance. Vite."

Mon cerveau surchauffait, je passais en pilote automatique, il le fallait, je ne devais pas paniquer. Je flippais, Sam me rejoignait alors que je vérifiais qu'elle respirait encore. Je soupirais de soulagement en sentant un faible poul. J'entendais déjà la sirène et quelques minutes plus tard deux hommes entraient dans la pièce et je m'écartais. Je tournais en rond alors que les ambulanciers faisaient leur travail. Ils m'indiquent qu'ils allaient l'amener à l'hôpital. J'informais Sam que je partais avec les ambulanciers et suivais le véhicule. 

Je tentais de calmer mes pensées. Je ne pouvais pas la perdre. Je ne le supporterais pas. Mes mains étaient crispées sur le volant alors que j'essayais de toutes mes forces de canaliser mes angoisses. 

Je me garrais et accompagnais les soignants. On m'indiquait la salle d'attente et je remplissait un questionnaire sur Iria. Ça m'occupais suffisamment les esprits.

Je demandais à mon frère d'aller chercher Liam à la sortie de l'école, l'informant brièvement de la situation avant de faire de même avec le frère d'Iria. Celui-ci me rajoutait à un groupe de famille pour que je puisse partager les informations au fur et à mesure qu'elles arriveraient. Je tentais d'être rassurant c'était qu'un malaise sûrement dû à la fatigue mais mon cœur se déchirait à la pensée que ça pouvait être plus grave. 

Quelques heures plus tard, Iria avait été amené dans différents services pour faire des examens et je pouvais enfin aller la voir dans sa chambre. La voir branché à tous ces fils me détruisait mais je gardais la face, je lui devais bien ça. Nous restions silencieux pendant quelques minutes où je tenais sa main proche de mes lèvres avant qu'un médecin ne vienne à notre rencontre. 

Il nous saluait brièvement et demandait à Iria comment elle allait. Elle le rassurait en disant qu'elle se sentait bien et qu'elle voulait juste rentrer. Le docteur hochait la tête mais un air grave se fichait sur son visage.

"Madame Claire, il n'y a pas de bonne facon de vous annoncer ceci à vous et votre mari mais je veux que vous gardiez en tête que c'est curable et que vous vous en sortirez certainement."

Je serrais la main d'Iria un peu plus fort alors qu'elle tentait de voiler sa panique.

"Les scanners ont détectés une masse de la taille d'un petit cailloux dans votre boîte crânienne. Ce n'est qu'une petite tumeur mais elle est sûrement responsable de vos maux de tête et vomissements, il faudra vous opérer au plus vite, mais vous avez plus de 50% de chance de vous en sortir. Il ne faut juste pas laisser trainer."

Non non non non non. Je revoyais mon père sur son lit de mort, je me souvenais de sa douleur et de la mienne. Je ne pourrais jamais supporter qu'Iria subisse tout ça et malgré les propos rassurants du médecin je ne parvenais pas à calmer mes angoisses. 

La main d'Iria se posait sur ma joue dans un geste rassurant. Je n'arrivais pas à rester fort pour elle. Je me sentais coupable mais c'était plus fort que moi.

Le médecin continuait de parler à Iria et j'entendais à peine ce qu'il se disaient. De part les bribes que mon cerveau arrivait à capter, je savais qu'ils  parlaient de la date de l'opération dans deux semaines et du repos qu'elle devait prendre. 

Mes pensées s'égaraient. Comment un simple malaise pouvait mener à un diagnostic aussi dur? Pourquoi n'avais-je rien vu? J'aurais dû la forcer à aller consulter dès la première crise. 

Le médecin sortait de la pièce et Iria me forçait à la regarder. Ses yeux étaient remplis de peur. La peur de l'opération, de la maladie et de ses conséquences. Je me forçais, je devais rester fort pour elle.

British Boss: How we fell.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant