British Boss: How we fell.

Chapitre 8: Thomas.

Qu'est ce qui me prenait?Je n'avais rien de particulier à lui dire. Je ne voulais juste pas qu'elle parte. Pas si vite. La présence de son corps si proche du mien m'animait et j'y avais trop pensé ce week end pour pouvoir tenir plus longtemps.
Je réfléchissais à toute vitesse pour que ma ruse ne se voit pas.

"Je voulais vous parler des réunions de cette semaine."

Bien joué. Même si Iria aurait pu voir tout ça sur notre emploi du temps partagé, je pouvais toujours lui en parler pour la garder un peu plus longtemps.

Je lui faisais une liste de toutes les réunions que nous avions cette semaine. Au nombre de 5 elles allaient nous rendre la semaine bien chargée. Cet après midi même, nous avions une visio avec notre partenaire en France.

Mais malgré le temps que j'avais gagné, il lui fallait bientôt partir dans son bureau. Avant de partir, elle me rappelait notre rendez- vous de l'après- midi et ravivait la petite flamme dans mon cœur.

Bordel. J'agissais comme un adolescent. Je me prenais la tête dans les mains en soupirant alors que j'entendais la porte du bureau d'Iria s'ouvrir.
Un bip sonore me sortait de mes pensées.

Jami : T'es libre ce weekend ? Marie et les enfants voudraient te voir et tu sais que ton absence fait raler maman.

Jamison. Mon aîné.

Tom: Oui je sais, je passerais dimanche.

Jami: Super préviens maman. On se voit vendredi midi, Callum sera là.

Je soupirais et envoyais un message à ma mère. Je n'y allais plus régulièrement depuis 3 ans. J'avais du mal à faire face à ma situation. Celibataire a 33 ans avec un enfant dont la mère a désertée  en face de mes frères plein de succès avec une famille complète et aimante. Ce tableau me donnait la nausée. Cet échec me serrait le cœur. 

Je secouais la tête pour chasser la nostalgie en fixant la photo de mon fils sur l'arrière-plan de mon ordinateur, je mesurais la chance de l'avoir à mes côtés.

La matinée passait à grande vitesse et la réunion arrivait. Je frappais doucement à la porte du bureau d'Iria qui ne semblait pas avoir bougé, même pour son repas et je l'emmenais vers la salle de réunions où nous mettions en place le projecteur et la webcam.
Malgré la taille raisonnable de la salle, Iria plaçait sa chaise juste à côté de la mienne dans le but de rentrer dans le cadre.
Les souvenirs du vendredi précédent me revenaient alors que son corps caramel était si proche du mien. Je la revoyais flirter avec ce serveur et ressentait la même colère que j'avais ressenti sur le moment mais il me semblait aussi sentir a nouveau sa fine main sur mon avant bras, revoir son sourire alors que nous attendions le taxi et son regard noisette si peu discret alors qu'elle détaillait mon visage.

"Monsieur Brighton?"

Je sursautais légèrement en entendant la voix d'Iria. Je ne me lasserais jamais de cet accent si léger mais si adorable. Je m'enfonçais dans mon siège et me focalisais sur l'écran qui affichait bientôt le visage de nos collaborateurs. Je respirais profondément, inspirant au passage le parfum fruité d'Iria.