La pièce était seulement éclairée d'une bougie projetant des ombres menaçante sur la pièce.Gabriel surprit la jeune femme qui avait retiré sa capuche dévoilant une cascade de cheveux bruns. Ses yeux bleus le transperçaient tandis que sa main saisit la carafe posée sur la table à proximité.
Il bloquait la porte et la seule sortie était le balcon, mais face à un intru l'inconnue ne lui tourna pas le dos. Armée de sa carafe, elle se mit en garde.
— Bonsoir.
— Sortez d'ici !
— Je ne vous veux aucun mal.
Il montra ses mains vides.
— Dit l'homme qui s'introduit dans ma chambre.
Elle le menaçait toujours de la carafe.
— Partez immédiatement ou je vous fais sortir et croyez-moi que ce sera dans la douleur.
— Voyons chérie ce n'est pas ce que nous voulons. J'ai quelque chose qui peut nous satisfaire tous les deux.
Elle arma son bras.
— Si c'est une allusion à ce que vous avez entre les jambes, sachez que je vous la couperai si vous tentez quoique ce soit, prévint-elle.
Gabriel ne put retenir un sourire.
— Ah non pas ça... Quoique si nous avons le temps après...
Lorsqu'il vit son regard féroce, il s'arrêta.
— J'ai entendu votre discussion et j'ai une meilleure proposition à vous faire.
Il capta son regard inquisiteur.
— Je ne sais pas ce que veut votre maître, mais j'ai plus de ressources que le comte. Travaillez pour moi et vous aurez tout ce que vous voudrez.
La jeune femme garda sa posture méfiante.
— Quel genre de travail ?
— Puis-je, demanda Gabriel en désignant le lit.
Elle acquiesça d'un hochement de tête. Le jeune homme se décolla de la porte et s'assit sur le lit.
— Je souhaite que vous surveilliez le comte pour moi. Faites-moi part de tous ses agissements contre la couronne d'Ortus et vous aurez tout, même votre âne.
Elle sembla peser le pour et le contre dans son esprit.
— Comment puis-je être certaine que vous ne me planterez pas un couteau dans le dos ? questionna-t-elle de sa voix rauque.
— Comment puis-je vous montrer mon engagement ?
— Donnez-moi votre sceau et faites signer un document.
— Quel genre de document ?
— Un document concernant des échanges commerciaux avec une région et la reconnaissance de son autonomie.
Gabriel était surpris. Il s'attendait à autre chose comme un titre de noblesse ou un peu d'argent. Suspicieux, il déclara :
— Même pour la couronne, je ne soutiens pas Barbra.
— C'est pour Tiona.
Il se détendit.
Elle n'était qu'une domestique ou une catin et sa paroles ne faisait pas le poids face à celle d'un prince. Même si son maître était quelqu'un d'important au royaume il n'avait aucun pouvoir face à lui. Avec un tel marché, il pouvait avoir une espionne dans le nid d'un traître et cela pour quelques échanges.
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Le destin d'Anna
Ficción históricaAnna est l'héritière de Herelna. Elle a dédié sa vie à protéger et servir son royaume mais son manque de coopération lui attire les foudres du roi. Punie, elle est envoyée en mission dans le royaume d'Ortus où elle se retrouve mêlée aux intrigues d...