Chapitre 14

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- Tu pourrais au moins l'appeler tu crois pas ? râla Deidara.

Naruto leva les yeux au ciel, excédé.

La situation était cocasse si on pouvait dire ça comme ça. Après qu'ils aient quitté le café, les deux blonds s'étaient lancés à la recherche de barman aux yeux mauves. Naruto l'avait traîné dans tous les endroits où ils s'étaient croisés, certains de l'y retrouver à chaque fois, mais partout on lui avait tenu le même discours : il n'était là que pour un temps. Ce qui exaspérait Deidara car il croyait qu'ils perdaient leur temps si le plus jeune possédait son numéro. Il n'aimait pas cette impression, celle de tourner en rond. Cela l'énervait, encore plus quand Itachi ne faisait pas son travail.

Peut-être avait-il deviné son état d'âme, Naruto fouillait son téléphone à la recherche de son numéro, avant de se souvenir qu'il ne l'avait pas enregistré, ce qui voulait sans aucun doute dire qu'il devait être dans la poche de son perfecto à l'heure actuelle. Seulement il avait un sérieux doute sur le fait de l'avoir lavé ou non. Il eut un accroc dans sa respiration à cette éventualité. Il ne dit mot pourtant, appréhendant la réaction de son compagnon de fortune, parce qu'il commençait un peu à le cerner. Enfin, c'était plutôt une histoire d'intuition. Il avait cette petite voix dans sa tête qui lui donnait le mode d'emploi du fonctionnement de Deidara. Et cela lui fit froncer les sourcils. D'où lui venait cette impression de familiarité avec lui ? Peut-être était-ce sa capacité à se faire des amis qui agissait comme d'habitude ? Sûrement.

Il chassa bien vite ces pensées qui le mettait mal à l'aise pour se concentrer sur son problème du moment qui n'était autre qu'informer l'autre blond sur la situation qui était la leur. Il déglutit et trouva soudainement l'habitacle de la voiture étroite.

- Ibiki, allez à la maison, s'il vous plaît, demanda-t-il au chauffeur qui se contenta d'acquiesçer.

Il évita soigneusement les yeux bleus scrutateurs qui convergèrent en sa direction.

- Un problème ?

Il ne savait pas quoi répondre. Il soupira ne voulant pas plus se donner un mal de tête.

- Il se pourrait que le numéro de Suigetsu -le barman- soit encore dans mon perfecto qui -je ne le souhaite pas- est peut-être passé au lavage.

La pression monta, le poule de Naruto augmenta, son cœur tambourinna au fur et à mesure que son interlocuteur resta silencieux. Les bruits environnants se turent, accentuant son angoisse, sans compter les regards en catimini du chauffeur par le rétroviseur sur leurs personnes. Ce dernier avait été surpris par la ressemblance entre eux et depuis ne les lâchait pas. Il était troublé, c'est compréhensible. Mais ce n'était rien face aux sueurs froides qui dévallaient la colonne vertébrale de son jeune maître.

Il avait cette présence qui dominait les autres. Deidara en imposait malgré sa taille inférieure à la sienne. Et il priait tous les saints que sa colère ne soit pas un tsunami dévastateur, même s'il en connaissait déjà un aperçu.

- Dis-moi que tu déconnes, rit nerveusement Deidara.

Ce fut à son tour de rire.

- Non, pas du tout.

Nouveau silence.

- Et on fait comment nous maintenant ?! explosa-t-il finalement. Non mais c'est pas le moment de faire n'importe quoi !

Naruto se protégea le visage et encaissa les mots. C'est vrai qu'il n'avait pas été malin sur ce coup, mais comment aurait-il pû savoir ?

- Maintenant il n'y a plus qu'à chercher un barman de libre dans les prochains jours, se morfondit Deidara dépité. Trois semaines, c'est court bordel pour une réception de cette envergure ! Il est complètement torché le Pépé Uchiwa !

We will meet againOù les histoires vivent. Découvrez maintenant