We will meet again

Chapitre 35

Sasuke soupira pour la énième fois. Décidément, il n'arrivait pas à suivre la réunion à laquelle il participait. Il était ailleurs, probablement dans une chambre blanche à l'allure froide où son blond dormait. Il n'écoutait pas le discours d'Itachi sur les bénéfices qu'ils avaient réalisé le mois dernier.

Un mois. Ça faisait un mois que Naruto était dans le comas. Un mois où il avait arrêté de vivre. Il était comme mort à l'intérieur. Il savait que son cœur, c'était Naruto qui l'avait avec lui dans son sommeil et il ne pourrait le récupérer qu'à son réveil. Un mois qu'il allait lui rendre visite tous les jours et espérait qu'il ouvre les yeux.

Cela faisait aussi un mois qu'il essayait de découvrir qui était l'auteur de l'accident de Naruto. Il n'en dormait presque pas. Presque. Depuis son propre incident, Itachi veillait au grain, encore plus maintenant où il était faible psychologiquement. Il comprenait que son frère avait peur qu'il soit de nouveau dans le même état. Mais il était beaucoup trop occupé à rechercher l'enfoiré qui avait fait du mal à son amour. Évidemment, il ne menait pas cette enquête seul : Minato, Kakashi, Fugaku, Itachi, Shikamaru et lui-même avait formé un petit groupe d'investigation. Ils essayaient de rassembler le maximum possible d'informations. Ce n'était pas aussi facile avec Minato et Shikamaru qui devaient constamment faire l'aller-retour des États-Unis pour le Japon, chacun ayant son travail à gérer.

La nouvelle du comas de Naruto s'était vite répandue et pendant deux semaines il fut harcelé par les journalistes pour recueillir ses impressions. Une fois, il s'était retenu à grande peine de frapper l'un d'eux, ce misérable avait osé lui demander ce qu'il ressentirait si Naruto mourrait. Il s'était contenté de serrer les dents et les poings et avait été aussi poli qu'il pouvait et lui avait fait comprendre de manière implicite de se la fermer sinon il ne répondrait plus de rien.

Durant ces deux semaines, il reçut de nombreuses lettres de soutien, parfois anonyme et d'autres signées. Des célébrités et autres personnalités lui avaient souhaité bon courage à travers les réseaux sociaux et autres médias. En amie fidèle, Hinata lui avait manifesté son soutien. Il avait été heureux pour elle en apprenant sa grossesse, si une personne méritait d'être mère c'était bien elle, la brune était tellement douce il ne doutait pas une seconde qu'elle serait une mère formidable. Neji était aussi venu le voir en compagnie de sa cousine. Il lui avait dit que ça le peinait ce qui arrivait à Naruto, ce à quoi l'Uchiwa lui avait rétorqué d'arrêter de faire semblant de se préoccuper de son sort, son ex avait levé les yeux au ciel et lui avait affirmé que ce n'était pas parce qu'il ne portait pas le blond dans son cœur qu'il voulait nécessairement sa mort. Évidemment, Sasuke ne l'avait pas cru. Il s'était contenté d'hocher distraitement la tête quand il lui avait demandé de ne pas hésiter à venir le voir s'il avait besoin de parler, en d'autres termes ‹‹ si jamais tu as besoin de compagnie mon lit te sera toujours ouvert ››.

Du côté de sa relation avec Minato, il pouvait dire que ça allait. L'américain était quelqu'un de calme et de profondément gentil. Il avait eu un peu peur au début de faire mauvaise impression. Si Kakashi était au courant de l'homosexualité de Naruto, lui ne l'était peut-être pas et il avait eu peur d'être rejeté. Mais Minato n'en avait pas tenu compte et lui avait confirmé qu'il le savait déjà. Et tout comme bon beau père qui se respecte, il lui avait demandé ses intentions concernant son fils et jugeant ses réponses bonnes, le blond lui avait sourit, tout le contraire de Yuri qui avait sautillé comme une puce et lui avait souhaité un bruyant ‹‹ bienvenue dans la famille ›› accompagné d'une tape sur le dos. Sasuke était étonné par autant d'énergie pour une femme de son âge, évidemment il ne lui avait pas dit ça, il se rappelait trop bien du coup de poing que Deidara s'était pris après une réflexion sur son âge, il n'avait pas eu envie de subir le même châtiment et s'était abstenu de tout commentaire.