We will meet again

Chapitre 37

Shikamaru était un homme doté d'une grande capacité d'analyse, qualité qui avait fait sa réputation dans le monde des Échecs. Invaincu depuis ses douze ans, il était considéré comme le mettre des tactiques imparables. Et malgré sa nonchalance et sa fainéantise, il se révélait être un fin calculateur. Et sa plus grande qualité était son intelligence hors norme qu'il n'hésitait jamais à mettre au service de ses amis en cas de besoin. C'était un ami fidèle qui tenait à ses amis plus que tout, même s'il s'arrangeait à ne jamais le montrer. Il était alors très soucieux de leur sort respectif et gardait constamment un œil sur eux. Autant dire qu'il était particulièrement touché par l'accident de Naruto en qui il voyait un frère de cœur.

En bon ami qu'il était, il détestait par-dessus tout que l'on fasse du mal à ses proches. Dans ce cas de figure, il devenait redoutable et particulièrement revanchard. Shikamaru ne frappait pas ses ennemis avec ses poings, mais plutôt avec son intelligence. Il trouvait que se battre physiquement avec autrui le rabaissait au rang d'animal qui était une insulte pour l'homme doué de raison qu'il était. Et puis il n'avait aucune envi d'être blessé parce que, merde, ça faisait fichtrement mal, et aller à l'hôpital pour se faire soigner des bleus était trop galère comme situation. Il se voyait comme quelqu'un restant à l'arrière du champ de bataille et non comme un suicidaire pressé de mourir à l'avant, et ça ne le gênait pas le moins du monde. Il savait qu'il n'était pas un homme d'action, tout le contraire de Sasuke.

D'ailleurs, il se demandait si l'Uchiwa était déjà arrivé au lieu convenu. Savourant son café depuis son siège, confortablement terré dans son appartement aux Etats Unis, il fixait le regard indifférent la carte de Konoha où un point en particulier avait été entouré en rouge, affichée sur l'écran de son ordinateur.

Maintenant qu'ils avaient des preuves pour coincer Neji, ils devaient se débrouiller pour les rendre légales et par conséquent recevables par un juge. C'était à la police de perquisitionner la maison de Neji, mais pour cela il leur fallait un motif en béton. Mais ils n'en disposaient pas. Cette réalisation avait fait retomber l'euphorie du moment qu'avaient apporté les trouvailles de Sasuke. Même lui, Shikamaru, génie de son état, s'était confronté à un mur.

- Nous n'avons pas de motif sous la main, alors créons le.

Fugaku avait haussé les épaules après sa tirade et six paires d'yeux incrédules s'étaient tournées vers lui comme si un troisième œil lui était poussé sur le front. Et tout en l'observant, un tilt avait jaillit dans le cerveau de Shikamaru, une lueur de compréhension au fond des yeux. Et avec un rictus, apparemment réjoui, il avait remercié Fugaku et leur avait annoncé qu'il avait un plan.

Avant tout, il s'était débrouillé pour avoir une copie des vidéos sous différents angles de l'accident enregistrée par les caméras de surveillance placés dans la rue où vit Deidara. Normalement elles n'étaient accessibles qu'à la police, mais Itachi avait discuté avec son cousin Shisui, s'excusant au passage pour le débordement de son cadet à son égard. Un peu honteux, il lui avait assuré qu'il ne s'était pas senti offusqué et avait accepté de lui rendre ce service, tout en l'exhortant de ne rien faire d'illégal sinon son poste serait menacé. Itachi lui avait garantie sa sécurité et l'avait laissé après avoir obtenu les cassettes.

Shikamaru les avait visionnées pendant deux jours non stop avant de trouver le bon angle où on voyait une plaque d'immatriculation. Il l'avait noté, se demandant comment la police avait pû la louper et l'avait envoyé directement à Shisui, Itachi les ayant mis en contact parce qu'il était nécessaire qu'il sache à qui il allait remettre les cassettes. Et en fouillant dans leur base de données, le nom du propriétaire du véhicule fut connu : Neji Hyûga.

Shisui avait froncé les sourcils et avait confié à son cousin que l'homme en question avait porté plainte pour la disparition de sa voiture. Itachi l'avait imité sans attendre. Le soir même, le commissaire avait rejoint leur petit groupe, évidemment il ne fut pas bien accueilli par Sasuke et Deidara, mais ils s'étaient vite calmés en se rendant compte qu'il était là pour les aider. Très calmement, Shikamaru lui avait fait un débriefing sur les deux derniers mois d'enquête. Et même s'il avait tiqué sur la méthode qu'avait employé Sasuke, le policier avait du reconnaître que sans ça, ils n'auraient pas pu avancer.