# BONUS 2. Zihao : Un thé dégueulasse

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Comme pour le 1er tome, je vous indiquerai vers quel moment se rapportent les bonus, même si là il est évident que l'on est toujours dans les premiers instants de l'histoire de Zihao et Morten, avec le fameux thé...

Par ailleurs, j'ai changé le titre de cette histoire "Revaler" (rivaux, en danois) car en parlant avec une lectrice (coucou @AL_Madison), j'ai réalisé que l'histoire de Morten était assez autonome par rapport à celle d'Ulrick, qui valait le titre d'AR. Il méritait son propre titre également (et on sait où allait mener le statut de rivaux entre Morten et Zihao...) 

***

Mon dieu, mais qu'est-ce qu'il fait ? L'entrainement commence dans une demi-heure...

Je surveille, inquiet, l'horloge analogique sur le four de mon nouveau toit temporaire. Morten ne s'était pas réveillé ce matin, donc en attendant, j'avais pris la salle de bain. Je m'étais retenu d'aller toquer à sa porte, parce que c'était vraiment impoli. Le temps que j'aille préparer mon sac de sport dans la chambre, je l'avais entendu bouger jusqu'à la salle d'eau. J'aurais pu souffler un peu, mais comment comptait-il être prêt, déjeuner, et partir à pied pour arriver à huit heures trente pile au Centre olympique ? Je vais me faire engueuler par la coach à mon premier jour ici, ça craint.

En attendant donc celui qui m'héberge, je reste en plus assis comme un imbécile dans sa cuisine, parce que je n'ose pas me servir pour déjeuner, même si je meurs de faim.

Contre toute attente, il sort enfin de la salle de bain. Je tourne la tête vers le couloir et...

Oh.

Il est nu.

Complètement nu.

— Ah, désolé, l'habitude de vivre seul et j'avais oublié mes vêtements, s'excuse néanmoins ce dernier, mais sans être trop gêné puisqu'il ne cherche rien à cacher et me sourit l'air de rien.

Je dois probablement être rouge écarlate. Ce n'est pas possible. Pourtant, j'en ai vu des hommes nus (enfin dans des vestiaires de patinage hein), c'était presque une norme, et jamais je n'avais eu les joues aussi rouges. Peut-être le fait que ce soit Morten Hansen. Ce type est bâti comme une création artistique. Que ce soient ses biceps, ses épaules, ses pectoraux, ses abdominaux, ses cuisses ou ses mollets, il ne semble y avoir que du muscle. Son corps est sculpté presque comme une œuvre grecque, à la différence qu'il est encore plus svelte, patinage oblige.

Mon dieu, c'était effectivement un piège, cette colocation. Comment suis-je censé rester de marbre, moi ? Ne pas rougir bêtement ?

Calme-toi, Zihao. C'est ton rival, de un. De deux, tu risques de le voir souvent nu, entrainements de patinages oblige, et vestiaires communs (et colocation avec un type qui aime se balader dans le plus simple appareil). Il va bien falloir le regarder avec neutralité (ce sera probablement plus dur que le podium des jeux olympiques...). Zut.

— Ah, tu m'attends pour déjeuner ? J'arrive... Je prends de quoi m'habiller, j'en ai pour dix secondes.

Quand il se tourne vers sa porte, mon regard posé sur son corps dérive sur son dos musclé. Déjà, il est sexy. Mais il se permet d'en rajouter une couche avec des tatouages sur ses épaules. Cependant, je les aperçois que brièvement, car il entre dans sa chambre.

Il avait dit dix secondes, et effectivement, il les tient à peu près. Il ressort avec juste un caleçon sur les fesses, enfilant un t-shirt à la va-vite, tenant son jogging à bout de bras, sans masquer ses bâillements. Ses cheveux blonds sont tous ébouriffés, ses yeux à demi-clos, ses joues encore marquées par l'oreiller, et malgré ça, je le trouve beau. Je me dis qu'il me rendra fou en trois jours à peine.

RevalerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant