Chapitre 17

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C'est en acceptant de rendre à Stan un service que je me retrouve dans son appartement. Je suis seul, et pour la première fois, dans sa chambre. J'ai ouvert les fenêtres pour laisser entrer l'air étant donné que celle dans la chambre en devenait suffocante. Elle fait presque la même taille que la mienne, bien que légèrement plus vaste.

Le lit est en face de la porte, lorsqu'on entre dans la pièce. Puis juste à la gauche du lit, il y a une grande armoire blanche qui couvre tout le mur derrière elle. Il a également une table de nuit près de son lit.
La chambre n'est pas une pièce de quatre murs. Plutôt six. Prenant la forme d'un grand L. Lorsqu'on avance dans la pièce, il y a cet espace avec une télévision, et des cousins placés de part et d'autre sur le sol, et un mur fait entièrement d'une baie vitrée.

L'appartement n'est pas forcément luxueux, mais impressionnant pour un adolescent d'à peine dix-huit ans.
Je me presse de fouiller dans ses tiroirs à la recherche de la fameuse carte dont il m'a parlée. Je suis censé retrouver une petite carte blanche sur laquelle se trouvent les contacts d'une vendeuse de fleurs qui livre dans le lieu indiqué par le client. Stan a perdu son téléphone au moment de l'accident, ce qui explique pourquoi il ne m'a pas répondu depuis trois jours, mais aussi le fait qu'il n'ai plus en sa possession le numéro de la vendeuse.

Je regarde dans tous les meubles que je trouve. Parmis ses chaussettes, des livres.. et même ces sous-vêtements. Je m'arrête, encore agenouillé sur le sol au niveau du tiroir qui contient ses sous-vêtement. Je prends un de ses boxers en main et même si je sais que je ne devrais pas, l'apporte à mon nez et le renifle. Il n'a pas une odeur que je reconnais en particulier. C'est plus un mélange de plusieurs savons qui sentent bons. Mais tout de même, je suis dans sa chambre. La chambre de Stan. Et j'ai son sous-vêtement dans la main.

Je le repose parmi les autres et me redresse pour chercher entre ses vêtements. Maintenant que je le remarque, ils sont tous de couleurs monochromes. Divaguant entre des nuances de noirs et blancs. C'est vrai que je ne l'ai jamais vu avec des couleurs vives, maintenant que j'y pense.

Je ne résiste pas à la tentation et prends en main un de ses T-shirt que j'apporte également à mes narines. Je sais que je dois sûrement me faire passer pour un psychopathe pervers en ce moment mais je n'en ai rien à faire. Qui me voit de toute façon ? Cette fois, quand j'insipire l'odeur de son vêtement, je reconnais enfin son odeur unique. Cette odeur de parfum masculin mélangée à l'odeur naturelle qui émane de son corps. J'inspire une deuxième fois, le visage enfoui dans la tissu de son vêtement gris. Je ne pourrais jamais me lasser de cette odeur.

J'observe ses vêtements pendant de longues minutes et les pose de temps en temps contre mon torse pour les comparer aux miens. Ils sont tellement larges qu'ils m'arrivent presqu'aux genoux. Je me demande s'il achète ses t-shirt dans d'aussi grandes tailles pour que ses bras puissent entrer dans les manches.

À dix-neuf heures, je ne serai plus autorisé à traverser les portes de l'hôpital psychiatrique où réside la mère de Stan. Il est actuellement dix-sept heures, et je n'ai aucune idée du temps que ça me prendra de retrouver cette carte. Je continue de fouiller dans les poches de ses vêtements, me sentant transgresser son intimité. Mais je n'ai pas le choix, ce sont les endroits les plus probables pour des cartes du genre.

Dans la poche de l'un de ses pulls où j'ai encore la main, ma peau effleure quelque chose. Ça semble beaucoup trop grand pour être ce que je cherche, mais je n'ai aucune idée de sa forme alors je sors ce qui a la texture d'une feuille en papier dur. Le pull me tombe des mains lorsque je pose les yeux sur la photo.

J'avais oublié qu'il en avait prise une, ce jour là. Je sens mes joues chauffer et je n'ai pas besoin de me regarder dans un miroir pour savoir que je suis extrêmement rouge. C'est la photo que Stan a pris avec son téléphone la seule fois où j'ai été dans son appartement. Je suis assis sur ses jambes, les miennes de chaque côté de son corps, sur son canapé. Il a une main sur ma taille et l'autre tendue vers l'objectif, tenant le téléphone.

Entre nous deux [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant