Chapitre 28

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                                                           Ayden

Lorsque j'ai dit à Stan qu'il fallait qu'on parle, je pensais avoir tout mon discours bien inscrit en tête. Je pensais être prêt et courageux. Mais maintenant qu'il est en face de moi dans ce café qui vient à peine d'ouvrir ses portes, aucun mot ne me sort de la bouche.

J'ai choisi une place dans un coin du café plutôt qu'à l'extérieur. Le vent est frais, l'endroit vide et je fixe mon americano depuis quelques instants, toujours incapable de prononcer un seul mot.

–Tu disais qu'il fallait qu'on parle, Stan brise enfin le silence.

Je lève les yeux, toujours évitant tout contact avec les siens. Je l'entends soupirer, puis il se lève, glissant sa chaise jusqu'à la placer à quelques centimètres de moi. Il s'y installe, et sa jambe touche la mienne. Lorsque je daigne enfin le regarder, il me fixe déjà, une expression sérieuse sur le visage.

–Ayden, il commence.

Pourquoi j'ai cet horrible pressentiment ?

–Si tu ne m'aimes pas, je comprends.

J'ouvre grand les yeux, surpris qu'il puisse même penser ça. C'est absurde. Je l'aime de tout mon cœur, de toute mon âme. Je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Je n'arrive juste pas à le dire à voix haute. Mon cœur bat rapidement, et la panique monte en moi. Je veux infirmer ce qu'il dit, exterminer ses doutes mais je n'y arrive pas.

Je baisse la tête jusqu'à ce que mon front rencontre le bord de la table et couvre mon visage de mes mains. Je sens la sienne sur mon dos, et je frissonne.

–Hey, il dit tendrement. C'est pas grave, je-

–Non, je lâche sans trop penser à la suite.

–Quoi ?

–Tu comprends pas.

–Explique-moi, alors.

Je tourne la tête, cette fois son coté gauche sur la surface de la table et retire mes mains. Je n'ai encore prononcé aucun mot mais je sais d'avance que ma voix tremble. Comment le dire ?

–Ayden.. s'il te plaît. Dis-moi ce qui se passe.

Je ferme les yeux si fort que j'empêche mes larmes de couler.

–Tu-

–Je ne te crois pas, je dis enfin.

Il ne dit rien, et je n'ai aucune idée de ce qui se passe dans sa tête pour deux raisons. Je ne le vois pas, et je ne sais pas lire ses pensées. Pas sans grande hésitation, j'ouvre lentement les yeux pour découvrir un sourire aux coins de ses lèvres. Et des fossettes. Oh non, pas ça.

–Quoi ? Je crache, sentant mes joues virer au rouge.

Il s'esclaffe, et c'est la chose la plus adorable que j'ai vue aujourd'hui. Je l'observe alors que sa tête s'éjecte en arrière sous l'effet de ce qui s'est transformé en fou rire. Et je n'ai toujours aucune idée de ce qui est si hilarant dans ce que j'ai dit.

Lorsqu'il se calme, il se tourne vers moi, son genou touchant le mien. Son bras sur la table, il pose sa main dans mes cheveux et me caresse légèrement le crâne toujours avec un sourire aux lèvres.

–C'est mignon, il dit simplement.

Je serre les dents, plus gêné que jamais. Lorsqu'il ouvre les lèvres une nouvelle fois, je lève brusquement la tête avant qu'il n'aie le temps de parler, obligeant sa main à se séparer de mes mèches.

Entre nous deux [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant