Chapitre 30

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Ayden

Deux semaines sont passées depuis l'incident et je n'ai aucune nouvelle de Stan depuis qu'il a quitté ma maison. Même lorsque ses 3 jours jours de suspension sont terminés, il ne s'est pas montré à l'école. Je n'ai pas non plus osé l'appeler, honnêtement. J'avais honte de ma famille et du monde entier. Jeanne a tenté de me rassurer que tout ira bien, mais j'avais cette mauvaise impression que Stan et moi, c'est terminé. S'il venait à tout arrêter entre nous, je ne l'en voudrais pas. Il pourrait avoir toute la population du monde à ses pieds, alors pourquoi il perdrait son temps avec quelqu'un comme moi ?

Je suis couchée sur mon lit, les yeux fixés sur l'écran de mon ordinateur attendant patiemment. Je ne sais pas vraiment ce que j'attends, mais ces derniers jours étaient tous pareils. Je rentre des cours et je fixe mon ordinateur jusqu'à ce que je m'endorme. Je n'attends qu'un seul signe de Stan. Je veux juste qu'il vienne me dire que tout va bien entre nous. Ou pas. Je ne peux pas passer le reste de ma vie dans cette torture, cette incertitude.

–Ayden ! La porte ! J'entends Jeanne crier depuis le rez-de-chaussée.

Je me lève du lit toujours en fixant ce foutu ordinateur avant de quitter ma chambre. Je descends les escaliers et avant même que j'atteigne la porte d'entrée, mon cœur rate un battement. Ou deux.

Sur le pas de la porte, une femme discute avec Jeanne. Et cette femme ce n'est pas n'importe qui ; c'est la mère de Stan. J'hésite à avancer vers elle, les jambes tremblantes comme si je venais de voir un fantôme. Lorsqu'elle m'aperçoit, un grand sourire étire ses lèvres.

Je ne pensais pas qu'elle avait le droit de quitter l'hôpital. Qu'est-ce qu'elle fait là ?

–Bonjour mon grand. Comment tu vas ? Elle me demande avec un grand sourire.

–Je vous en prie, entrez, Jeanne lui propose en s'écartant de la porte pour lui faire place.

–Vous êtes gentilles, madame, mais je préfère la nature. Elle regarde dans ma direction avec de grands yeux. Tu m'accompagnes, Ayden ?

Je jette un coup d'œil à Jeanne qui hoche la tête. Elle m'offre un petit sourire rassurant et je finis par céder. Je décroche mon manteau et l'enfile rapidement avant de la rejoindre en dehors de la maison. Jeanne me caresse l'épaule au passage et marmonne un « bonne chance » que je suis seul à entendre. Elle referme la porte lorsque la mère de Stan et moi descendons les petits escaliers.

Que va-t-elle m'annoncer ? Quelque chose est-il arrivé à Stan ? Ou suis-je totalement parano ?

–Alors, Ayden ? Tu vas bien ?

Ça fait deux fois qu'elle me demande.
On s'engage sur le trottoir, les mains dans les poches de mon manteau et les siennes croisées sur son torse.

–Oui, madame. Et vous ?

–Non.

Son regard est triste. On s'arrête sur le trottoir, les yeux dans les yeux. Elle est à peine plus petite que moi alors je l'observe, la tête légèrement inclinée. Elle sent l'inquiétude dans mes yeux et enchaîne.

–Je m'inquiète pour Stan.

Ce que je craignais est en train d'arriver. Stan ne va pas bien. Mes mains se serrent à l'intérieur de mon manteau alors que je m'imagine les pires scénarios possibles.

–Écoute, Ayden. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre toi et Stan mais il le vit très mal.

–Je-

Entre nous deux [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant