Chapitre 25

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-Tu les veux en majuscule ? Le tatoueur interroge Stan en frappant sur le clavier de son ordinateur.

Il se fait appeler Jey par tout le monde dans le salon, et c'est lui s'occupe de Stan ce soir.
Je suis arrivé dans la pièce il y a moins d'une minute car j'étais resté devant le bâtiment pour répondre à un appel de ma mère. C'est bientôt mon anniversaire, alors elle me propose de les rejoindre encore pour le fêter ensemble. J'ai utilisé l'excuse de l'école mais en réalité je ne veux juste pas y retourner. Je ne veux pas être aussi loin de Stan, même si le mois que j'avais passé avec eux s'est avéré agréable contrairement à ce à quoi je m'attendais.

Stan hôche la tête alors que Jey, face à nous et l'ordinateur sur les cuisses, frappe de nouveau sur les touches du clavier. Je ne vois pas ce qu'il écrit car je suis assis sur le tabouret près de l'espèce de lit sur lequel Stan est assis.

-Je peux te les mettre en italique, si tu veux.

Le tatoueur lève les yeux vers Stan qui descend du lit et se rapproche de lui. Il se penche en avant, les yeux fixés sur l'écran de l'ordinateur. Puis il tend la main vers le clavier et frappe quelque chose.

-Celle-là, il dit, le regard satisfait.

Jey acquiesce et Stan revient à sa place. Pendant les minutes qui suivent, le tatoueur s'occupe d'imprimer le motif que veut Stan et apprêter son matériel alors que je fais semblant d'être intéressé par quelque chose sur mon téléphone. Je sens le regard de Stan sur moi, mais je n'ose pas lever les yeux.

Jey est enfin prêt et demande à Stan de s'allonger. Je me lève, m'apprêtant à m'éloigner pour leur laisser le champ libre mais Stan aggripe par le bras avant que je n'ai le temps d'aller plus loin.

-Reste, il me demande d'un ton autoritaire, mon cœur cessant de battre pendant ce qui me semble être une éternité.

Je déglutis, en détournant le regard, priant intérieurement pour que mes émotions ne soient pas visibles sur mon visage. Le tatoueur s'installe sur sa chaise, son engin en main, et je suis sur le tabouret. Je suis assis là où ses jambes tendent, et il a sa main sur mon genou alors que Jey fait passer un coup de rasoir sur sa clavicule après avoir mis ses gants noirs.

C'est là bas qu'il va se faire tatouer ? Wow, quel courage.

-Prêt ? L'interroge le tatoueur.

Stan ferme les yeux en acquiescant. Je pose ma main sur la sienne pour l'encourager, et il me sourit malgré qu'il aie les yeux fermés. Le tatoueur enfonce enfin la piqure dans sa peau, mais l'expression de Stan reste neutre. Il ouvre les yeux, fixant le plafond alors que j'arrive enfin à voir ce qui est en train de lui être marqué sur la peau.

AAL.

Je n'ai aucune idée de ce à quoi ces initiales réfèrent ; ça doit sûrement avoir un lien avec sa famille.

Le tatoueur a déjà terminé la première lettre, allant de plus en en plus vers le cou de Stan. Et plus il avance dans le tatouage, plus la pression sur mon genou s'intensifie. Lorsque la deuxième lettre est terminée, le tatoueur se retourne vers son matériel alors que Stan lâche un soupire.

-Pas trop mal ? Je demande ironiquement.

-Jamais, il sourit, levant légèrement la tête en avant pour me regarder.

Jey revient de nouveau avec son objet de l'enfer, cachant la vue que j'ai sur le visage de Stan. Il est à présent aux limites de son cou, et je ne peux pas imaginer la douleur qu'il doit ressentir. Mais j'en profite pour observer son torse nu et regorgeant de tatouages. Il en a beaucoup, mais pas exagérément, et c'est ce qui fait tout son charme. J'ai à peine le temps d'examiner chacun d'entre eux que je sens la main de Stan se déplacer de mon genou à ma cuisse qu'il presse dans sa grande main.

Entre nous deux [bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant