Chapitre 9

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_ Malgré le fait que je comprenne la situation, vous avez tous fauté ! Vous vous êtes mis en danger et avez mis en danger autrui, cela n'est pas acceptable pour des futurs héros. J'espère être clair.

_ Oui, très clair monsieur le proviseur.

Nous étions, Eijiro, Katsuki et moi, devant le bureau de la souris qui nous servait de directeur, et nous faisions réprimandés depuis quelques dizaine de minutes.

_ Katsuki Bakugo, vous avez tentez de porter atteinte à mademoiselle Sakura avant de sortir de l'enceinte pour la poursuivre, Eijiro Kirishima, malgré le fait que vous ayez tenté de les séparer pacifiquement vous êtes vous aussi sorti de l'établissement sans prévenir un professeur, cela durant les horaires scolaires. Pour finir, Mademoiselle Sakura, vous avez cédé face à vos émotions et avez utilisé vos alters sans autorisation, et, comme vos camarades, on vous reproche d'être sortie sans autorisation.

Pendant que la souris nous réprimandait tout en gardant son expression neutre, monsieur Aizawa restait adossé au mur et soupirait toutes les trente secondes, montrant clairement son ennui. Il m'avait précisé sur le trajet du retour que nous serions certainement sanctionnés et que cela était mérité. Mais il ne s'attendait certainement pas à devoir assister à notre sanctionnement.

_ J'ai donc décidé de vous donner une sanction commune à vous trois, trancha le proviseur.

Je levai la tête dans l'attente de notre "punition" que je ne redoutais pas tant que ça.

_ Votre professeur l'annoncera demain en cours, mais je vous le dis à présent. Dans une semaine aura lieu le festival d'été durant lequel se rassembleront toutes les classes de Yuei ainsi que de nombreux héros professionnels. Il y aura des journalistes qui diffuseront en direct les activités. Vous trois devrez préparer un stand. Plusieurs stands vont être montés comme des mini restaurants, des jeux de fête foraine etc... Vous travaillerez à six, chacun de vous formant un binôme avec un élève de la filière assistance. Ce sera tout, des questions ?

_ Qui sont ces trois élèves de la filière assistance ? demandai-je.

_ Vous les rencontrerez demain, nous indiqua Aizawa, je vous les présenterai en fin de journée.

Nous nous inclinâmes ensuite devant le directeur avant de sortir de la pièce.

_ Ils sont un peu durs avec nous, vous ne trouvez pas ? demandai-je aux deux garçons pendant que l'on marchait vers l'internat.

Eijiro haussa les épaules avant de me répondre.

_ Je pense que c'est une bonne occasion pour faire des rencontres. Nous n'avons pas souvent l'occasion de discuter avec les élèves des autres filières.

_ Oui, tu as raison !

Je lui souris avant de tourner mon regard vers le blond qui n'avait pas ouvert la bouche depuis qu'il nous avait rejoint dans le bureau de la souris. Celui-ci marchait les mains dans les poches, les yeux fixés devant lui. Il n'avait pas l'air en colère, juste vide.

_ Kat...

Je n'eu pas le temps de finir de l'appeler qu'il entra rapidement dans l'internat.

_ Tu devrais le laisser tranquille pour ce soir, me dit Eijiro. Il a fait une faute et il le sait, il doit se sentir mal et doit penser que c'est de sa faute ce qu'il t'est arrivé. Et il n'a pas tord.

_ Mais non ! Ce n'est pas de sa faute ! Je vais aller lui dire.

Je me détournai afin d'entrer dans le bâtiment et suivre l'hérisson mais le roux m'attrapa le poignet et me tourna pour que je sois face à lui. Il posa ses mains sur mes épaules et planta ses yeux dans les miens ce qui me pétrifia.

_ Il faut que tu arrêtes de tout lui pardonner ! s'écria-t-il. Sakura, reprit-il plus doucement, tu l'as pardonné pour son harcelement, tu l'as pardonné lorsqu'il a poussé ton meilleur ami jusqu'au suicide, tu l'as pardonné aujourd'hui alors qu'il a eu la volonté de te faire du mal et qu'à cause de lui tu as finis dans cet état. Arrête ! Tu dois arrêter de tout lui pardonner ! Je sais que c'est ton ami d'enfance et je ne doute pas que votre relation d'aujourd'hui bien que chaotique soit fusionnelle. Mais à force de tout lui pardonner il ne cessera de te faire du mal sans même prendre la peine de s'excuser. Tu l'as déjà entendu s'excuser sincèrement d'une chose précise ? Je ne crois pas.

Les larmes, que j'arrivais à retenir peu avant, dévalèrent mes joues pour tomber sur les bras de mon ami. Une unique larme traversa sa joue avant qu'il ne me tire contre son torse et m'étreigne de toutes ses forces.

_ J'ai eu si peur lorsque j'ai vu que tu ne respirais plus, chuchota-t-il en pleurant. Je pensais que l'on t'avait perdu pour de bon.

_ Je suis désolée.

Je restai dans ses bras pendant encore un petit moment avant que l'on ne se lâche pour aller dîner avec les autres qui nous posèrent des milliards de questions.

_ Le festival qui se déroulera lundi prochain, c'est-à-dire dans précisément une semaine, n'est pas une occasion de lâcher prise. Vous devez créer des contacts, vous mélanger avec les autres élèves des autres filières. Rappelez-vous que vous serez filmé et que par conséquent les civils vous verront. Je veux des sourires à tout va ! Montrez que vous serez des héros de confiance ! clama Midnight avant de se faire virer par Cementos qui continua son cours de maths.

Lorsque la sonnerie nous indiqua l'heure de notre cours d'héroïsme, je pris ma valise avec mon costume et me dirigeai vers le vestiaire avec ma meilleure amie qui avait pu retourner en cours. Denki, lui, était toujours à l'infirmerie mais Eijiro m'avait confié le fait que le blond faisait semblant pour éviter d'aller en cours.

_ Fait attention à tes blessures aujourd'hui KyoKyo.

La rockeuse leva les yeux au ciel avant de répliquer :

_ C'est à toi que je devrais dire ça ! Qu'elle belle équipe de bras cassé.

Nous rigolâmes tout en nous changeant. A cause de la chaleur, je décidai de ne pas mettre ma veste et donc de rester en débardeur noir.

_ Aujourd'hui entraînement individuel, nous indiqua Aizawa.

Toute la classe soupira et j'en vis même certains devenir blancs comme un linge. Entrainement individuel avec notre professeur principal était synonyme de torture et cela, tout le monde le savait.

_ Répartissez vous sur le terrain, je vais venir vous voir individuellement pour vous donner votre entrainement, en attendant échauffez-vous.

Nous fîmes ce qu'il disait et dès que je fus en place je vis le professeur foncer sur moi tel un aigle qui a repéré sa proie. Tout le monde me regarda avec empathie pendant que je suais à grosse gouttes.

_ Hawk, dit-il d'une voix autoritaire. L'infirmière m'a dit que tu étais largement en état pour souffrir, alors ne t'attends pas à ce que je t'épargne.

_ Oui monsieur.

_ Ta vitesse. C'est ce que tu vas travailler. Tu es certes aussi rapide que ton frère mais tu restes trop lente pour moi. Tu visualises où est la tour montpar ?

Je répondis négativement alors il reposa sa question plus fort pour que tout le monde entende.

_ Elle se situe précisément à la sortie de la ville à l'est. Elle est à environ cinquante kilomètres.

_ Bien, je veux que tu ailles jusqu'à là bas. Attention, tu n'as que 23 minutes.

_ Vingt trois ? m'exclamai-je en même temps que d'autres camarades.

_ Ta vitesse maximale est de 130 kilomètres par heure, si pendant vingt trois minutes tu vas à ta vitesse maximale, tu y arriveras.

_ Mais c'est impossible !

_ Eh bien tu as trois heures pour réaliser l'impossible, fait autant d'allers retours que tu peux, jusqu'à ce que tu y arrives.

Le professeur fit volte face, me laissant à moitié décomposée. 

Hawk(s) Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant