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TIMÉO

Victor: Comment va les affaires, depuis notre dernière discussion ?

Moi: Tout se passe bien. J'ai récupéré le journal des ventes de la boutique d'armes à Londres, comme vous me l'aviez demandé.

Je fais signe à Guillaume pour qu'il donne un classeur rempli de documents à Victor.

Victor: Hum ... c'est très long. Alors que la dernière fois qu'on a eu un journal comme celui-ci était il y a 6 mois.

Moi: Oui.

Victor: Et bien mon Cher, vos ventes grimpent. Les hommes utilisent de plus en plus d'arme. Notre société est entrain de couler petit à petit. À mon époque, seuls les forces de l'ordre et les mafias avaient d'armes. Hélas.

Ambre: Les forces de quoi ?

Victoria: Force de l'ordre, ce sont les policiers, les gendarmes ... l'Etat en quelque sorte.

Moi: Le monde n'est plus ce qu'il était.

Victor: Hélas. Vous devriez prendre un journal de vente plus souvent. Car imaginez si vos employés décident de vous voler.

Moi: J'ai assez d'argent pour négliger cette vente. Mais il est vrai que cette boutique me rapporte beaucoup. Mais ne vous inquiétez pas, personne ne vole le Lead's.

Victor: Je n'en doute pas. Mais faites attention quand même.

Ambre: Je crois comprendre que vous vous souciez beaucoup de lui.

Victor: Nos ancêtres étaient déjà associés, il y a longtemps. Trevor Giordano et moi-même étions de bons amis. Quand je devais fuir pour me mettre à l'abri lors des guerres, je venais en Italie. Le père de Trevor : Pedro, m'accueillait les bras ouverts et je restais en Italie pendant que le gouvernement règle les problèmes. Nous avions gardé cette belle amitié jusqu'à la mort tragique de mes bons amis. Mais comme on dit "la mort n'arrête pas l'amour". J'ai ensuite pris soin d'aider Timéo pour organiser la mafia durant les premières années.

Moi: C'est mon parrain.

Ambre: Je ne le savais pas.

Victor: Ce petit gars n'a plus l'habitude d'être sociable comme avant. Si vous l'aviez rencontré il y a 10 ans, vous n'allez pas le reconnaître.

Ambre: Comment était-il ?

Victor: Il était très sociable, un garçon qui a hérité les traits de sa mère. Gabriella a hérité de son père, malicieuse, arrogante et égoïste. Je suis désolé ... Timéo, lui, était le contraire de ce qu'il est aujourd'hui. Car il se forçait à devenir comme son père à l'âge de 17 ans. Ainsi, il est devenu comme il le souhaitait et l'ancien Timéo n'est qu'un souvenir.

Ambre: C'est triste ... Alors qu'il y a bien de mafieux gentils, non ?

Victor: Hélas non, mon enfant. Toute personne qui entre dans une mafia devient automatiquement dangereuse et complice des crimes commis.

Ambre: Donc, je suis déjà une complice ?

Victoria: Je l'étais avant ma naissance.

Elle a le visage pâle depuis ces derniers jours. Depuis que je l'ai retrouvé à Londres, elle n'est plus comme elle était. Elle me parle mal, en fait, elle parle mal avec tout le monde.
En discutant avec le père et la fille, son visage s'est un peu adouci que ces derniers temps. Elle sourit, rigole, et me regarde d'un air interrogateur quand elle apprend qui étais-je auparavant. Choses qu'elle ne fait plus.
En la regardant, je ressens un vague émotion, une chaleur qui passe dans ma poitrine. Mais je dois l'ignorer.
Elle a un peu pris des poids également, son ventre se voit. Cela fait 4 mois.
Je culpabilise un peu de lui avoir fait tout ça. Parce qu'aujourd'hui, je me rend compte que je l'aimais. En planifiant tout ça, je l'ai pris parce que je ne la connaissais pas. Mais dès le jour où elle a retrouvé ses esprits, elle m'a tapé dans l'oeil.
En pensant à Katerina, je ne ressens rien. On aurait dit que je me forçais à l'aimer.

Femme d'un mafieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant