Femme d'un mafieux

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On arrive au centre commercial, les regards passent sur Timéo à cause de son bandage. Mais ils ne tardent pas trop sur lui.
Le chauffeur sort pour tenir ma porte et il me tend la main.

Timéo: Restes ici.

Il baisse la tête en joignant les mains dans son dos. Puis on part.

Moi: Il m'a traité comme les grandes dames dans les films là. Tu sais ? Quand les chauffeurs tendent la main à la dame.

Timéo: Oui, oui, ça va, j'ai compris.

Moi: Ça veut dire que t'en as marre de mon bavardage.

Timéo: Quoi ? J'ai jamais dis ça.

Moi: Là, tu esquives parce que sinon je multiple mon bavardage.

Timéo: Ambre, tu as parlé pendant tout le trajet.

Moi: Oui, mais je voulais juste te raconter ma première rencontre avec les filles, c'est tout.

Timéo: Avec tous les détails ?

Moi: Bah oui, ce sont les détails qui comptent le plus.

Timéo: Les couleurs de leurs voiles étaient vraiment nécessaires ?

Moi: Euh ... non, mais-

Timéo: Voilà.

Moi: Eh, tu m'as coupé la parole !

Timéo: Oui, et alors ?

J'arrête de marcher, au milieu du parking.
Quand il se rend compte de mon absence, il se retourne et me cherche du regard.

Timéo: Qu'est ce que tu fais ?

Moi: Je ne veux plus bouger !

Timéo: Serieusement, Ambre ?

Moi: Tu m'as coupé la parole !

Timéo: Et qu'est ce que ça a avoir avec le centre commercial ?

Moi: Si je ne bouge pas, tu ne pourras pas parler à Karl !

Timéo: Quoi ? Donc tu me fais du chantage ?

Moi: Je te punie !

Timéo: Tu es sur un parking, Ambre. Les voitures ne vont pas tarder.

Je ne lui répond pas mais croise les bras.

Timéo: Restes là, si tu veux. Une vrai gamine.

J'entend du bruit de moteur s'approcher.

Timéo: Il y a une voiture qui s'approche. Ne bouges surtout pas.

T'inquiètes pas.
Il me regarde, puis il regarde la voiture, ainsi de suite. D'un coup il court vers moi et me tire par le bras.