1) 13 octobre 2023

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Si nous étions des étoiles alors je serais sûrement une supernova, brillante à l'extérieur, mais mourante à l'intérieur. Je ne sais pas comment j'ai commencé à me sentir comme ça pour la première fois, mais je sais que tu te tenais à mes côtés, tu te tenais forcément à mes côtés.
C'est dans c'est moment là que je me demande si je vais vraiment y arriver sans toi et comment je suis censé faire. Je pense pouvoir te reprocher beaucoup de choses, mais toi au moins tu étais toujours resté avec moi. Je n'ai jamais appris à vivre sans toi, je n'ai jamais eu à le faire, j'y suis maintenant contrainte et je me sens complétement démunie. J'aimerais me dire que nous sommes des fleurs. Qui meurent en automne, parmi la pluie et le vent fugace avec pour but de renaître au printemps prochain, plus belles, et plus vivantes. Mais je t'ai vu fermer les yeux et j'ai fini par accepter avec le temps qui passe le fait que tu ne les réouvriras plus jamais. Je pense que je te hais, je te hais si fort que je ne sais pas ressentir d'autres sentiments que celui-ci, ou bien Malcom avait raison et mes sentiments pour toi sont tellement partagé que je ne sais pas ce que je ressens et préfère tout remettre à la haine.
C'est si simple de te haïr, pourtant toi tu étais tout sauf simple. Je me demande ce que je devrais faire maintenant. Je n'ai aucun libre-arbitre, j'ai toujours eu à faire ce que tu attendais de moi. Comme quand tu as refusé que je me fasse un carré pour ma rentrée de 6e et que j'ai donc longtemps du garder mes longs cheveux blonds par ce que c'est ce qui me va le mieux selon toi. J'ai longuement protesté pour obtenir ce que je voulais, j'étais l'ingrate et toi, tu étais celle qui avait toujours le dernier mot. Pourtant, au fond de moi, bien que ça me détruise de l'admettre, j'aimerais que tu me dises une dernière fois ce que je suis censé faire. Que je puisse faire avec pour le restant de ma vie. Je pense que je suis folle, que tu as réussi à me rendre folle, je me mets à te demander de faire des choses que j'ai toujours voulues que tu cesses de faire.
C'est les instants comme ça qui m'ont fait réalisé la dépendance affective que je ressens pour toi et tout le mal que ça me cause. La preuve étant que je continue de t'écrire des lettres bien que je ne t'aie jamais rien envoyé et il est clair que c'est trop tard pour y remédier. Peut-être que dès lors ou je comprendrais pourquoi je me suis mise à les écrire et que j'arriverais à arrêter, je parviendrais enfin à me détacher de toi.

L'anxiété me gagne et mes mains s'humidifient de plus belle, au point ou l'encre sur le papier commence à faire des taches noires. Je sens le stresse me prendre de cours quand je parviens à me reconnecter à la réalité et part la même extension au moment où je réalise ce qui m'attends. Je referme mon calepin sur ces dernier mot, et frotte mon visage en oubliant par inadvertance le maquillage que Samarah m'a fait plutôt. Merde. Je me lève et me dirige vers le miroir le plus proche histoire d'être sûr que je ne viens pas de tout gâcher une nouvelle fois.
J'entends les bruits de pas qui résonne sur l'escalier grincent qui donne à la porte de ma chambre et qu'on toque à cette dernière. Je regarde l'heure en même temps que j'acquiesce à l'appellation de mon prénom dans la pièce d'à côté.
« Tu es prête ? »
Je mets mes chaussures, les lace et me relève de mon siège en vérifiant derrière moi que je n'ai rien oublié.
« Oui, c'est bon, on peut y aller. »

Il est venu l'heure de te dire adieu.

Allysone Montgomery

PS : Je t'aime mamanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant