PS : Je t'aime maman

20) 7 mois plutôt

- Attend, on a gagner un voyage ?
- OUI! À San Calma Island, ça va être IN-CROY-ABLE !!!
- Mais pourquoi ? Samy sautille vers moi et m'attrape le bras.
- Toutes les personnes qui sont allées jusqu'au deuxième tour y ont le droit, on pourra voir les autres participants des lycées voisins du coup !
Depuis peu, Samara avait opté pour une teinture rose fuchsia. Bien que ça lui aille comme un gant et que ça permet à ses boucles d'être bien plus visible, je devais maintenant m'habituer à cette nouvelle couleur. On descendit de sa voiture et nous nous dirigeons dans le local à vélo pour que je puisse le déposer.
- Il y a la plage là-bas Allysone ! Purée quel maillot de bain je vais prendre ? Ça fait si longtemps que je n'en ai pas mis ! Je pense que mes maillots ne me vont plus j'ai pris quelques kilos depuis mes dernières vacances à la plage ! Oh mon Dieu va falloir que j'aille en acheter !
Malcom et Nathan étaient accoudés à un mur de la cafétéria, nous les rejoignons et ils entrèrent tout naturellement dans la discussion.
- Il dure combien de temps ce voyage ?
- C'est le moi prochain et c'est une semaine, ça va être tellement cool, j'ai hâte Nath!
- Je vois ça t'es aussi excité qu'une puce.
Il lui sourit en attrapant sa tête sous son bras. Je les observe du coin de l'œil en me dirigeant vers mon thé qui était tout juste prêt.
- Je peux vous parler une minute ?
Je détourne mon regard de Nathan qui chatouillait malicieusement Samy vers Malcom. On acquiesça puis on s'installa sur un banc de la cafèt en attendant que la récré se termine. Côme se gratte l'arrière de la tête et fixe le sol.
- J'ai parlé de vous à mon frère et il me demande souvent à vous rencontrer donc je me disais, enfin si ça vous dit-
- Tu veux qu'on vienne avec toi voir ton frère ? OH MY GOD OUI ! Grave, je veux trop le voir !!! Depuis que tu nous as mi au courant de la situation, j'ai eu envie de te suivre, mais mes parents ont dit que c'était préférable de ne pas te brusquer, je m'étais dit qu'ils n'avaient sûrement pas tort !
Samarah lui sauta au cou et l'étreint de toutes ses forces. Le visage serré de Côme se défroisse doucement en constatent nos réactions. Très certainement habitué depuis le temps au excès de joie Samarah, le dernier se contenta de lui retourner l'étreinte. Tout naturellement Nathan et moi acceptons également l'invitation. Nath était toujours aussi mal lorsque l'on parlait du frère de Côme. Quand j'ai rencontré Lei le mois dernier pour le concours, il m'a avoué être très proche de sa petite sœur et l'aimer énormément. J'ai tout de suite compris pourquoi la situation du frère de Côme le touchait autant. Il n'aurait pas voulu ça pour sa sœur.

   Nous nous séparons lorsque la sonnerie retenti et je me dirigea vers mon cours de math. En ce mois de mars, les bourgeons commençaient à se montrer, le vent faisait danser les arbres et comme à mon habitude, je me suis surprise à ne pas suivre mon cour.
   Quand ma journée pris fin, je me dirigea au Maxxter, tout était plutôt calme comme d'habitude étant donné la popularité du restaurant. Je rentre finalement chez moi en vélo après ma journée de travail. Une fois chez moi, je m'affaisse sur le canapé pour récupérer. Ma mère descendit les marches délicatement sûrement pour que je ne la remarque pas s'approcher de moi. L'escalier étant grinçant, cela n'a pas fonctionné. Je me lève du canapé et m'empresse de la dépasser pour me diriger vers ma chambre. Elle m'attrape durement le bras avant que je ne put poser un pied sur l'escalier. Elle relâcha la pression sur mon poignet quand elle remarque que je la dévisage.
- Lily, ma puce, tu es rentré.
- Oui, je peux aller dans ma chambre ? Tu me bloques le chemin-là.
- Je n'ai pas le droit d'accueillir ma fille quand elle rentre à la maison ?
- Je ne sais pas, tu devrais aller au restau. Ils ont sûrement besoin de toi là-bas et pas moi, c'est bien ça ?
- Tu es encore fâchée ? Je suis désolé chérie c'est pas si grave si ?
   Je décide de forcer le passage en guise de réponse, monte dans ma chambre et ferme la porte. Ma mère me suivit de prêt et place sa main pour empêcher la porte de se fermer, la porte se ferma sur sa main gauche. J'accours vers elle quand elle cria de douleur.
- Maman ça va ? Je suis désolé, je ne voulais pas-
  Sa main droite heurta violemment ma joue, au point où j'en tombe sur le coup. Je compris mon erreur et regrette instantanément.
- Tout ça, c'est de ta faute ! Elle s'approcha de mon bureau et jeta au sol tout ce qui s'y trouvait. Je me suis excusé, tu comprends ? J'étais désolé ! Elle déchira les affiches présentes sur le mur de ma chambre. Comment je suis censé faire demain en cuisine avec une main comme ça, hein répond moi ? Elle fit valser sur le sol mon miroir d'un révère de main puis elle s'accroupi et mis sa tête dans ses mains.
- Maman, je ne voulais vraiment pas j'étais juste énervée et je suis désolé, je pourrais venir t'aider demain si tu veux.
- Énervé ? Elle releva la tête péniblement. Tu penses que c'est une raison suffisante pour partir et me laisser derrière comme si je n'étais qu'une moins-que-rien ?
- Maman qu'est ce que tu racontes ?
Elle se pencha pour s'appuyer sur sa main droite.
- Tu penses que je vais te laisser partir encore une fois ?
- Maman-
- Tu penses vraiment que je vais laisser ça se reproduire sans que je ne fasse rien Aaron?
- A-Aaron ?
    Elle se jeta sur moi et s'assît à califourchon avec un morceau de miroir dans sa main valide. J'écarquille les yeux une fois que je comprends ce quelle avait en tête. Elle bloqua mon bras gauche avec sa jambe et écarta les doigts de ma main droite.
- Si ça t'amuse de me faire du mal, moi aussi j'ai envie de jouer.
   Je me débattais du mieux que je pouvais mais son poids faisait deux fois le mien.
- Tu connais le jeu du couteau ? Je sais bien que oui. Aujourd'hui c'est moi qui a le couteau et c'est avec ta main qu'on joue.
   Je continuais à me débattre et je lui répétais en boucle que je n'étais pas Aaron. Elle prit le morceau de miroir et commença à le planter entre mes doigts. J'arrête de bouger ma main droite de peur qu'elle me blesse et fait de mon mieux de me défaire de son emprise sur mon bras gauche. Elle alla de plus en plus vite et planta d'un coup le morceau dans le centre de ma paume. J'hurla de douleur et la repousse avec mes pieds. Elle se releva avec l'aire d'être dans un état de démence.
- Vraiment Aaron tu cries pour si peu ? Tu m'as déjà fait bien pire.
   Je lui hurle de sortir mais elle ne vacille pas. Décidé de ne pas resté dans la même pièce qu'elle je cours vers la porte de ma chambre mais elle me bloqua la route.
- Tu comptes aller où là ? Je t'ai déjà dit que je ne te laisserais plus t'enfuir.
   J'attrapa sa main gauche ou la porte avait causer la marque rouge un peu plus tôt et appuya de toutes mes forces. Elle se tordit et gémit de douleur. Je dévalise les escaliers avant de sortir de la maison et de courir à en perdre haleine.