- Noam et Jacob ! Arrêtez de courir partout !
Lorsque je franchis la porte des Sanchez, je fus directement plongée dans le bain. Clara, la mère de Samy, courait derrière les jumeaux et ne semblait pas avoir remarqué que je venais de pénétrer dans sa maison. Nathan, qui était arrivé avant moi, était sur le canapé et Maya s'amusait à lui attacher les cheveux avec toutes sortes d'élastiques, de barrettes et de pinces.
- À l'aide, Allyson.
Il me regardait avec de petits yeux et levait les bras telle un zombie en décomposition. Maya lui réajuste la tête pour pouvoir ajouter des paillettes aux couettes qu'elle venait de lui faire. Je rigole devant la scène et m'aventure dans la maison. En entrant dans la cuisine, je tombe sur Marvin qui préparait des petits sandwichs.
- Bonjour M. Sanchez !
- Bonjour Allyson ! J'étais justement en train de vous préparer votre repas du midi, j'ai bientôt terminé.
- Oh, laissez-moi vous aider !
- C'est gentil de ta part, tu peux me découper les avocats et les tomates s'il te plaît ?
- Bien sûr !
Je retrousse mes manches et me lave les mains avant de m'approcher de l'îlot central de la cuisine où m'attendaient les tomates et les avocats. Je les passe sous l'eau, attrape la planche à découper et le couteau adapté. J'épluche mes avocats et commence une découpe fine qui me paraît adaptée pour des sandwichs, de quoi éviter que la baguette ne soit trop épaisse.
Je dépose mes morceaux dans un bol et m'attaque à mes tomates, les découpant en d'aussi petites lamelles. Je sens un regard posé sur moi, me retourne et tombe sur Côme.
- Wow, tu t'y prends super bien Allyson, t'es une vraie pro. Comment tu fais pour les couper aussi finement ?
Je souris à sa remarque.
- Disons que j'ai l'habitude d'aider maman avec le restaurant, j'ai un peu fait ça toute ma vie !
Côme me regarde soudainement désolé et détourne le regard. Je pose ma main sur son avant-bras.
- Ce n'est rien, ça ne me dérange pas de parler d'elle.
Depuis mon retour des vacances, je ne suis pas retournée chez moi, je vis avec Amy, le meilleure ami de ma mère, qui me laisse squatter chez lui. Je n'ai pas l'envie de la confronter, mais je sais que je vais devoir le faire à un moment donné. Elle appelle toutes les semaines chez Amy et m'envoie des messages quotidiennement. Quand bien même je n'ai aucune envie de retourner vivre là-bas, je n'aime pas savoir qu'elle se sent seule, et je sais que je ne pourrais pas vivre sur le canapé d'Emilien indéfiniment.
- Lave-toi les mains, je vais te montrer comment faire !
Côme me regarde amusé et se dirige vers le robinet.
- Ok, alors commence par prendre un couteau de chef, tu sais, ces gros couteaux sur la gauche.
- Ceux-là ?
- Exactement !
Il en saisit un et attend mes instructions.
- Très bien, essaie d'imiter mes mouvements. Déjà, commence par crocheter t'es doigts sur eux-mêmes de sorte à ce que ta main soit presque fermée sur le légume. Ensuite, pose le couteau sur l'extrémité des tomates et tente de les découper délicatement en petites tranches.
Il tente une manœuvre et coupe de grosses tranches écrasées.
- On dirait que je n'ai pas autant de talent que toi.
Je ri à sa remarque et m'approche de lui.
- Attends, laisse-moi t'aider !
Je lui attrape la main et place ses doigts correctement sur la tomate.
- Regarde place tes doigts comme ça, pour que tu évites de te les couper !
J'attrape son autre main et saisis son index que je dépose sur le dos du couteau.
- Tu ne dois pas appuyer sur le légume, tu dois plus glisser ton couteau sur lui et il se chargera du reste, regarde.
J'entraîne deux-trois mouvements avec lui, et la découpe se fait comme un gant.
- Tu vois ! Tu es fait pour, on ne naît pas talentueux, on apprend à l'être !
Il me fixe d'un regard doux et me sourit avant de me remercier. Je me remets à ma place, lisse mes cheveux d'une main nerveuse et tente de cacher mes joues rougies. Mes interactions avec Côme sont différentes depuis que je sais comment il me voit. Je suis plus intéressée que je ne veux me le faire croire quant à l'idée de la perception qu'il a de nos interactions.
Nous nous sommes remis à découper nos tomates, puis nous avons aidé Marvin à constituer les sandwiches. Nous avons finalement été récompensés de sucreries pour notre dur labeur.
Samarah déboule en trombe dans le salon en essayant tant bien que mal de s'attacher une boucle d'oreille en même temps. Elle court vers la cuisine, attrape une pomme-pote, la porte à sa bouche, revient vers le salon, fait demi-tour en s'attardant devant un miroir et soulève ses cheveux en queue de cheval. Elle tourne la tête vers moi quand elle remarque enfin ma réflexion dans le miroir.
- Les cheveux, attachés ou lâchés ?
- Euh, je sais pas trop Samy, les deux te vont bien ?
Nathan que je n'avais pas vu se lever du canapé s'approche de nous.
- Hmm, je peux voir un truc deux secondes ?
Samarah hoche la tête et Nathan glisse délicatement ses mains dans ses cheveux et les met en hauteur tout en la fixant à travers le miroir.
- Les cheveux attachés cachent moins ton visage, en plus on peut mieux voir tes boucles d'oreille comme ça.
Samarah le remercie, et je peux jurer avoir vu ses oreilles se teinter de rouge avant que ses jolies boucles roses ne les recouvrent.
- Bon, vous êtes prêts, on y va ?
- On était tous prêts avant toi Samy, on t'attendait.
Samarah se tourne vers Côme qui venait d'entrer dans le salon et regarde autour d'elle.
- Vous êtes là depuis combien de temps ?
- Une bonne demi-heure ?
Elle se tourne vers l'horloge murale et attrape son sac.
- Oh mon Dieu, il est déjà si tard ? Montez dans la voiture, dépêchez-vous, on ne pourra pas rester longtemps à l'hôpital, les heures de visite sont bientôt finies !
Côme roule des yeux et suit Samy sans rien dire visiblement habitué. Nathan salue Maya qui lui tenait encore la jambe, et nous nous dirigeons finalement vers l'hôpital.
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PS : Je t'aime maman
Teen Fiction" Si nous étions des étoiles alors je serais sûrement une supernova, brillante à l'extérieur mais mourante à l'intérieur, tentent de m'éloigner au plus de toi. Je ne sais pas comment j'ai commencé à me sentir comme ça pour la première fois mais je s...