21) 7 mois plutôt

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- Ce n'est pas trop serré ma chérie ?
- Non, c'est parfait merci beaucoup Mme.Sanchez.
    Elle se leva pour ranger le matériel de premier secours dans la salle de bain. Après être partie de chez ma mère, je me suis instinctivement dirigé chez les Sanchez. Je sais que leur porte me sera toujours ouverte et plus que ça, c'est le seul endroit où je me voyais venir à cette heure tardive. Il est actuellement minuit et les seuls réveillés son Clara, Marvin et Samy. Je ne cache pas un soupir de soulagement lorsque l'on m'informe que Malcom dormait déjà. Étrangement, je ne voulais pas qu'il me voie comme ça. Nous nous connaissons depuis à peine 5 mois et en l'espace de ce temps-là, il m'a vue lorsque j'étais au plus bas bien plus de fois que je voudrais l'admettre.
    Après avoir rapidement pris une douche, Samarah m'apporta l'un de ses pyjamas. Je m'installe au fond de la chambre pour retirer ma serviette quand Samarah entre, elle s'excuse de ne pas avoir toqué détourne le regard vers la porte me dit :
- Hum, je te laisse t'installer dans la chambre, je prends ma douche et je te rejoins !
    Je lui sourit, fini de m'habiller, m'assieds sur le grand lit de Samarah et lisse la couverture de ma main valide en me remémorant les nombreuses fois où j'y ai dormi à ses côtés.
J'ai bien raconté aux parents de Samy que je m'étais violemment "disputé" avec ma mère sans non plus rentrer dans les détails. Certainement habitué, ils m'ont simplement demandé s'ils pouvaient faire quelque chose pour moi avant de m'ouvrir leur porte.
    Si je n'avais pas été aussi distraite par ces souvenirs, j'aurais peut-être remarqué Côme adosser au seuil de la porte depuis un moment. Il me fixa dans le silence le plus complet. En le remarquant, je soupire et m'écarte légèrement du lit avant lui faire signe de me rejoigne. Il s'assit près de moi et me prit dans ses bras sans ne rien dire. Il posa ma tête sur son épaule et la caressa d'une main, prit ensuite délicatement ma main endolorie dans l'autre avant d'y déposer un baiser. Je le regarde surprise, constate qu'il était au courant et tourne ma tête vers lui.
- Je m'étais levé pour un verre d'eau quand je t'ai aperçu dans le salon avec les Sanchez. Je n'avais pas pour but de vous écouter, désolé.
    Je baisse les yeux pour le regarder caresser la paume de ma main avec son pouce tout en évitant ma blessure.
- Une violente dispute ? Je peux t'en demander plus ?
    J'hésita un instant, ne sachant pas si c'était une bonne idée. Malcom avait cette présence qui se voulait réconfortante. Il m'a fait assez confiance pour se confier à moi et je partage avec lui cette même confiance.
- Ma mère a des troubles bipolaires, elle a des fois des moments appelé "maniaque" dans lesquelles elle est joyeuse, hyperactive et énergique. Puis des phases appeler "dépressive" dans lesquels elle pète littéralement des câbles. Après que mon père Aaron l'a quitté sans prévenir, il lui arrive par moment de croire qu'il est encore là. Aujourd'hui, c'est la première fois qu'elle me prend pour lui.
   Je lui raconte la raison pour laquelle elle eut à nouvel un épisode, le miroir brisé, le jeu du couteau.
- Je n'ai bien évidemment jamais voulu fermer la porte sur elle en premier lieu. J'étais énervé et c'est arrivé si vite Malcom.
Il fronce les sourcils.
- Tu ne peux plus vivre avec elle Allysone.
- Ce n'est pas si simple, je ne peux pas juste partir comme ça.
- Écoute Ally, je ne veux juste pas que ce genre de chose se reproduise.
- Côme, c'est ma maison où est ce que tu veux que j'aille ?
- T'as maison ? Tu mérites plus qu'une maison Allysone. Tu mérites un chez-toi, un endroit où les gens seront heureux de te voir venir, plus triste à l'idée de te voir partir. Un endroit où on te traitera bien par ce que l'on veut que t'y reste et où on veut que tu saches que l'on t'aime. Pas un endroit où tu ne te sent pas en sécurité. Pas un endroit que tu dois fuir le soir par ce que tu es en danger !
    Un silence pesant pris place dans la chambre, je n'osais plus le regarder en face. Il a raison, ça m'énerve, mais il a raison. Je ne peux plus vivre là-bas et je ne veux pas vivre là-bas non plus.
- Je suis désolé, c'est que je me fais du soucis pour toi. Il souffla bruyamment. C'est juste que, tu fais tellement de chose pour moi pour lesquelles je suis reconnaissant Aly. Je veux te montrer à quel point tu comptes pour moi et je veux sincèrement t'aider, mais je ne sais pas comment.
Je pris sa main dans la mienne.
- Merci Côme, tu comptes également beaucoup pour moi. Ça me touche ce que tu me dis, vraiment.
Nous restions dans les bras de l'autre silencieusement jusqu'à ce que je m'endorme à ses côtés.

PS : Je t'aime mamanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant