Côme et moi marchions main dans la main, explorant les bois qui s'offraient à nous. Après avoir mangé et discuté, il me proposa une petite balade digestive que j'accepte. Derrière nous, Nathan s'était endormi près de Samarah, complètement épuisé du début de la journée, bien qu'il ne voulût pas l'admettre.
- Allez vous promener tous les deux, je m'occupe de lui, avait dit Samarah tout sourire.
Nous nous baladions donc dans la forêt. Malcolm serrait fort ma main dans la sienne, probablement pour me montrer qu'une fois encore, il sera là pour moi au besoin. Je fixais sa main, réalisant les nombreuses fois où elle avait été présente pour moi, toujours attentionnée et sans jamais me blesser.
Nous nous sommes finalement assis lorsque nous sommes arrivés au bout de la petite île entourée du lac où nous étions. J'observais au loin, plongée dans le silence et abaisse mon regard sur le petit cahier qu'Émilien m'avait tendu plus tôt. Je me tourne vers Côme, les yeux légèrement embués, désignant le cahier d'un signe de tête.
- Tu te rends compte ? J'ai toujours voulu une chose, c'est qu'elle me parle, qu'on ait une discussion où on se livre à cœur ouvert, elle et moi. Je passe mes mains nerveusement dans mes cheveux, et mon ton monte sans que je ne m'en rende compte. Elle n'a jamais laissé l'occasion arriver. Et qu'est-ce que Amy me dit ? Qu'elle écrit des lettres ? Elle ? Ma mère ? Pourquoi peut-elle mettre sur du papier les choses qu'elle s'interdit de me dire à moi ?Je pleurais à chaudes larmes, et sans m'en rendre compte, je me mis à crier à en perdre haleine. JE LA DÉTESTE. J'enfonçai ma tête dans mes mains, sentant mes joues rougir de rage sous mes sanglots qui ne s'arrêtaient pas. Je la déteste, Côme, je le déteste tellement.
Il me prit dans ses bras, caressant le sommet de mon crâne de ses grandes mains protectrices. Il posa son menton sur ma tête, et je sentais ses yeux se plisser durement.
- Malgré tout ça, je frotte mes yeux pour essuyer mes larmes, je crois que je me déteste plus. Des lettres ? DES LETTRES ? C'est ce que je fais, Côme, elle est comme moi !" Je secouai ma tête à cette idée et fixai le sol. Non, c'est moi qui lui ressemble... Je tournai la tête vers Malcolm, déboussolée, je suis comme elle ? Je ressemble à ma mère !
Je fondis en larmes, et il me serra dans ses bras.
- Allyson, tu sais bien que non.
- Pourtant, on a bien ça en commun, je m'effondre sur le sol et murmure presque, je ne peux pas y croire, j'enfouis ma tête dans ses bras.
Je la déteste, elle, et le fait d'avoir écrit ces fichues lettres. Puis je me déteste moi d'avoir horriblement envie de les lire.
- Côme, pourquoi est-ce que je m'inflige ça ? Pourquoi je ne peux pas juste passer à autre chose ? Pourquoi faut-il que je ressasse sans cesse le passé ?
Il me caressa doucement le dos de façon réconfortante.
- C'est normal de vouloir les lire, Aly, de vouloir découvrir toutes ces choses qu'elle ne te disait pas, qu'elle gardait pour elle. Ne t'en veux pas, que tu veuilles les lire ou non, c'est ta décision et c'est ok.
Je regardai le journal dans les mains et le scrutai sous tous ses angles.
- Je ne veux pas découvrir ce qu'il y a dedans toute seule, je ne sais pas si je peux le faire. Je plongeai mes yeux dans les siens en espérant y trouver du soutien. Tu peux les ouvrir avec moi, s'il te plaît ?
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PS : Je t'aime maman
Ficção Adolescente" Si nous étions des étoiles alors je serais sûrement une supernova, brillante à l'extérieur mais mourante à l'intérieur, tentent de m'éloigner au plus de toi. Je ne sais pas comment j'ai commencé à me sentir comme ça pour la première fois mais je s...