15) 13 octobre 2023

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"Bonjour, je suis Allysone Montgomery, la fille de la défunte Alicia Montgomery.
Je ne connais pas tous les gens remplis dans cette salle, ni même les relations que vous entretenais avec ma mère, mais je présume que votre présence ici est sûrement une preuve de respect ou d'obligation que vous ressentez pour elle. Je ne sais pas pour vous, mais j'avais personnellement une relation très chien/chat avec elle, on pouvait être les meilleures amies du monde le jour..." J'émis une pose pour me frotter le nez et essayée de faire abstraction de la boule que je sentais de former dans ma gorge. " Puis la nuit elle pouvait me demander pourquoi elle ne m'avait pas avorté."
J'entends les gens poussez des cris de stupéfaction entre leurs sanglots et je me surprends à fixer mes pieds comme si la suite de mon texte improvisé se trouvait sur le sol. J'eus soudain l'envie de m'enfuir en courant loin de tout ces gens hypocrites qui n'approchaient jamais notre vie du vivant de ma mère. Mes yeux croisèrent respectivement le regard de Samarah, Nathan et Côme qui ne semblais pas plus choqué que ça que je ne disais pas des choses positives sur ma mère bien que l'on soit à ses éloges et que c'est ce que font généralement les gens à ce moment-là. Ils avaient plutôt l'air juste attentif, près à me soutenir qu'importe ce que je m'apprêterais à dire. "Elle me disait toujours qu'elle m'aimait, et cela, qu'importe ce que je faisais, qu'elle ne me ferais jamais de mal et pourtant, je peux vous le dire, jamais personne ne m'a fait autant de mal qu'elle, que ce soit physiquement ou psychologiquement."
Finalement, je sentis ma gorge se nouer sans que je ne puisse rien faire pour l'en empêcher. Je toussote histoire de dénouer ma gorge puis je porte ma main à mon visage et le frotte comme pour me réveiller.
" Vous savez, je renifle péniblement, moi aussi, j'ai envie de raconter des folles anecdotes dans lesquelles ma mère et moi aurions fait des choses drôles ou je ne sais quoi. Mais ces moment était si rare que je devrais me démener l'esprit pour m'en souvenir. Moi aussi, quelque part, je l'aimais, je lève la tête et replace mes mèches rebelles derrière mon oreille, si je suis triste, là, maintenant, devant vous, c'est bien par ce que je pense à elle oui, mais pas par ce qu'elle me manque, mais plutôt par ce que je repense à à quel point elle me fessait souffrir de son vivant."
Je descends de l'hôtel, traverse l'étendu de l'église et regagne l'arrière-cour. J'enfouis mon visage entre mes mains et regrette aussi tôt mes paroles. Je pense choque mot que je viens de prononcer mais je pense également que je n'avais pas forcément dû les partager.

PS : Je t'aime mamanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant