Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière page

🦋Chapitre 1 : Colocation

Assise sur les marches de mon futur immeuble, je patiente dans l'attente du propriétaire qui ne devrait pas tarder à arriver. Mon changement de fac m'a conduit jusqu'à celle de Virginia Beach, en Virginie, m'éloignant ainsi de mon père et de mon ancienne université à Opelousas, en Louisiane. Malheureusement, cela signifie également une distance avec ma demi-sœur, la personne qui a pris en charge la recherche de mon appartement pendant que je me concentrais sur mes derniers examens, que j'ai d'ailleurs réussis brillamment.

Le soleil de fin d'après-midi colore le ciel en nuances de rose et d'orange alors que je m'apprête à démarrer cette nouvelle étape de ma vie. Les bruits de la ville en arrière-plan, le va-et-vient des passants, créent une ambiance vivante et pleine d'énergie.

À côté de moi, un musicien de rue joue une mélodie douce sur sa guitare, ajoutant une bande sonore à mes réflexions.

Je m'absorbe dans la musique du musicien de rue, laissant les notes mélodieuses agir comme une toile de fond apaisante à mes pensées. Les rues animées de Virginia Beach semblent accueillantes malgré la distance qui me sépare de ma demi-sœur. Un sentiment de gratitude m'envahit alors que je me rappelle tout ce qu'elle a fait pour faciliter mon installation dans cette nouvelle ville.

Les annonces de bienvenue et les enseignes lumineuses des boutiques créent une atmosphère chaleureuse dans ce quartier que je vais bientôt appeler chez moi. Je prends une profonde inspiration, décidée à embrasser cette nouvelle étape de ma vie avec optimisme.

— Kaylee Fox ? M'interpelle une voix.

Je relève la tête de mon portable

— Le propriétaire ?

Un sourire illumine son visage, alors je me redresse.

— Sébastien, ça ira.

J'attrape mes sacs tandis qu'il prend en charge mes deux valises.

— Heureusement qu'il y a un ascenseur. Soupire Sébastien en constatant leurs lourdeurs.

Un rire gêné s'échappe de mes lèvres. Il sort un pass et ouvre la porte de l'ascenseur, nous permettant d'y entrer rapidement.

L'ascenseur démarre avec un doux bourdonnement, nous propulsant vers les étages supérieurs. Un silence confortable règne entre nous, brisé seulement par le léger grincement mécanique de la cabine en mouvement.

Je ne peux m'empêcher de l'observer. Il doit avoir la soixantaine, tout au plus. Arborant une chemise fleurie et un pantalon court, une barbe blanche de quelques jours qui le vieillit légèrement. Ses cheveux gris, tirés en arrière par une petite queue-de-cheval basse, encadrent des yeux d'un bleu océan. Sa peau est remarquablement bronzée, suggérant une affection pour les activités en plein air. En arrivant dans cette ville, des surfeurs en combinaison m'ont tout de suite dépassée, souriants, leurs planches sous le bras, se bousculant tout en se chamaillant amicalement.

— Tu es bien courageuse de vouloir vivre avec des énergumènes.

Je secoue la tête pour me recentrer sur lui.

— Excusez-moi ?

Il incline légèrement la sienne en souriant. L'ascenseur s'ouvre sur le quatrième étage. Il avance, et je le suis tandis qu'il lâche mes affaires pour ouvrir la porte de l'appartement. Une fois à l'intérieur, je dépose mes sacs à l'entrée, près de mes valises.

— Voici l'entrée. À gauche, c'est le salon. M'indique-t-il.

J'observe en silence. Un grand canapé central semble confortable, avec un écran plat accroché à quelques mètres en dessous. Sur la table basse, des bières vides jonchent la surface. Je grimace.