🦋Chapitre 18 : Nous sommes deux

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Ce chapitre peut être sensible pour certains d'entre vous : il évoque le harcèlement scolaire.

Si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, lisez jusqu'au panneau qui entour ce paragraphe, puis, passez au chapitre suivant.
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Je suis totalement perdue, et je sais que ça dure depuis bien trop longtemps. Depuis mon enfance, je donnes du crédit à des gens qui ne le méritent pas forcément, essayant de mettre sur un pied d'égalité chacun de mes liens. J'étais persuadée que je devais être aimé de tous, quelle naïveté parce qu'au final, j'étais la risée de tous. C'est ce qui m'a valu du harcèlement. Des erreurs de jeunesse, sûrement, mais encore aujourd'hui, j'en fais certaines. Je m'obstine à cacher ce que je ressens aux gens. Derrière ces faux airs assurés, je ne suis qu'une peureuse. Oui, j'ai peur de tout. J'ai développé une peur des gens, craignant qu'ils soient tous comme les enfants que nous étions au lycée ou comme mon père. Alors me confier ? Hors de question. Ils utiliseraient ça contre moi.

Je ne suis pas très douée pour gérer mes émotions, ou peut-être que je suis trop émotive, ce qui me joue souvent des tours, comme tout à l'heure avec Cassie et Josh. Je me sens complètement perdue. Est-ce que je peux vraiment me confier à eux ? Au risque de devenir le vilain petit canard de l'appartement ?

Je regarde Hayden ranger sa moto dans le garage. Je me gratte le coude et, en m'en rendant compte, j'entrelace mes doigts pour me calmer. Il ferme la porte à clé pour éviter qu'on ne la vole, puis il reprend sa marche, faisant comme si je n'étais pas là.

— Ils ont dit que je faisais le tour de vos lits.

Il s'arrête alors, mais ne se retourne pas pour autant.

— Avec le petit jeu de ce matin, ils ont dit que j'avais réussi à aller dans le lit du plus intouchable.

Cette fois, il se retourne pour me fixer droit dans les yeux.

— Qu'est-ce que tu leur as répondu ?

Je hausse les épaules, soudainement plus nerveuse.

— Que je devais venir te rejoindre sur ta moto pour... enfin, bref, tu as compris l'idée...

— Pas vraiment, non.

Je l'observe de nouveau, son petit sourire en coin ne passe pas inaperçu et me fait lever les yeux au ciel.

— Arrête, tu as très bien compris.

Un rire guttural résonne, et je ne peux pas m'empêcher de sourire.

— Tu dois en rêver tous les jours pour avoir eu cette idée.

— Je ne savais même pas que tu avais une moto. Et je ne rêve jamais.

J'ai des cauchemars, aurais-je aimé lui dire. Il fait un demi-tour sur lui-même, et nous marchons jusqu'à l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, nous nous observons dans le miroir.

— Quoi ?

— Rien, j'essaie d'imaginer ce qui s'est passé dans ta tête pendant que tu étais contre moi sur la moto.

Je lève les yeux au ciel, fatiguée de ses bêtises.

— Pervers.

— Tu sais que je trouve ça hyper sexy quand tu lèves les yeux au ciel ?

J'ai envie de le faire de nouveau, mais je m'en empêche. Au lieu de ça, je lui donne une tape sur l'épaule. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent, et j'attends qu'il passe. Ce pervers serait capable de me mater, surtout après ce qu'il vient de dire.

Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière pageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant