Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière page

🦋Chapitre 21 : Pour combien

Après une vingtaine de minutes de trajet, le taxi s'arrête devant un grand bâtiment illuminé de néons. Impossible de manquer le nom de la boîte. Le violet des lumières m'hypnotise quelques instants.

Je finis par payer le taxi avec ma carte connectée à mon portable et nous nous mettons dans la file d'attente. Une trentaine de minutes plus tard, nous voilà à l'intérieur. Le décor et la musique sont incroyables. Nos vestes étant restées à la soirée, nous n'avons pas besoin de passer par le vestiaire. Nous avançons dans un grand espace avec des banquettes, des tables et des chaises hautes. Nous nous asseyons sur l'une d'elle.

Il y a déjà pas mal de monde. Beaucoup de personnes dansent, tandis que d'autres sont assises autour de tables sur lesquelles reposent des bouteilles plongées dans des glaçons. Certaines tables comportent même des chichas. Les gens semblent vraiment s'amuser ici. En revanche, je n'ai jamais entendu une musique aussi forte. C'est impressionnant le nombre de décibels qu'ils peuvent envoyer dans un tel endroit. Comment les voisins ne se plaignent-ils pas ?

Nous continuons de progresser et cette fois, nous nous frayons un chemin entre les danseurs déchaînés. J'attrape la main de Brianna pour ne pas la perdre de vue. En ce moment, elle est ma seule bouée de sauvetage. Elle finit par s'arrêter en plein milieu de la piste de danse et commence à se déhancher. Ma coloc se tourne vers moi, un sourire éclatant aux lèvres, attrape mes deux mains et les agite dans tous les sens. Je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour, et nous nous mettons à danser ensemble.

La musique est entraînante, et je perds la notion du temps. Finalement, nous nous dirigeons vers le bar, assoiffées. Je ne savais pas que danser pouvait être aussi épuisant ! C'est la première fois que je danse réellement, et je sais que je dois remercier l'alcool pour cette insouciance. C'est exaltant de se sentir si bien dans sa peau et de ne penser à rien d'autre qu'à s'amuser.

Papa, pourquoi ne bois-tu pas au lieu de fumer ? L'alcool rend joyeux !

Un verre est posé devant moi pendant que Brianna paye cette tournée.

— Tu dois boire ce shot pour ta première soirée en boîte ! Me crie-t-elle à l'oreille.

Nous trinquons alors toutes les deux et avalons nos verres. Je ne grimace même pas ; à ce stade, je ne sentirais pas la différence, même si c'était de l'eau.

— J'ai envie de faire pipi ! Lui dis-je en criant à cause de la musique.

Elle attrape ma main pour la énième fois, et nous zigzaguons à travers la foule jusqu'aux toilettes. Une fois à l'intérieur, nous entrons toutes les deux dans une cabine, et je me déshabille pour m'asseoir sur les toilettes.

— Je croyais que tu préférais faire caca ?

— La vie n'est pas un kiwi. Lui répondis-je simplement avant que nous éclations de rire.

— Meuf, je crois qu'on est déchirées. Ricane-t-elle.

— Mais non ! Simplement gaies !

Je sais qu'elle a raison, mais avons-nous vraiment envie de nous l'avouer ? Non !

— Ça te dit un jeu ?

— Quoi comme jeu ?

Je me relève après m'être essuyée et nous échangeons les rôles. J'attrape mon portable pour vérifier l'heure. Aucun message de la part des Daltons. Bizarre.

— Pour combien tu... Si tu as le même nombre que moi, tu dois le faire, sinon, rien.

— Vas-y.

— Ok... hum... pour combien tu vas voir un gars et tu l'embrasses ?

Je réfléchis quelques secondes. Enfin, j'essaie.