La tête en feu.
Un cerveau en lambeaux.
Les pensées sens dessus dessous.
Un estomac en vrac.
Une migraine affreuse me fait grimacer. Mon ventre est douloureux et j'ai des envies de vomir. À peine assise sur le bord du lit, je me sens étourdie. La consommation d'alcool, la prochaine fois, ce sera avec modération.
Je me lève et rejoins la porte de la salle de bain que je déverrouille avant de m'accroupir devant les toilettes. Heureusement, mes cheveux sont encore attachés. La salive envahit ma bouche plus rapidement que d'habitude, annonçant une régurgitation imminente. Des rots sortent de ma gorge, mais rien de plus. Je m'apprête à me faire vomir, puis je m'arrête dans mon élan.
— Comment tu vas te faire baiser, Vacío ! Regarde-toi putain, tu penses qu'avec un corps pareil, tu vas pouvoir être aimée ? Heureusement que je suis là !
Une petite perle d'eau salée traverse ma joue, glissant sur mon cou et atterrissant sur mon tee-shirt déjà taché de sang versé il y a quelques minutes.
— Tu ressembles à quoi, avec tes cuisses et tes hanches saucissonnées ? Et ce ventre que tu traînes par terre ? Putain, heureusement que j'arrange tout ça ! Tu ne te trouves pas plus jolie avec ces couleurs ?
Parle-t-il des bleus qu'il me laisse ? Des blessures qu'il crée ? Mon papa fait de l'art, c'est bien connu.
Il attrape un vase et me le lance dessus. J'arrive à l'attraper de justesse.
— Et en plus, tu n'es même pas reconnaissante ! Dis un mot au moins, petite conne !
— Merci, Padre... Réussis-je à murmurer entre mes lèvres tremblantes.
— Mais tu réponds en plus !
Il s'approche de moi, m'arrache le vase des mains et me l'explose sur le bras. Ma bouche s'ouvre pour se plaindre, mais aucun son n'en sort. Je la referme pour me mordre jusqu'au sang.
— Dégage ! Je ne veux plus te voir !
Je ne perds pas une seconde et me précipite vers les toilettes. Les larmes coulent maintenant abondamment. Je m'assieds devant la cuvette, contemplant sa crasse repoussante. L'odeur me dégoûte. Comment fais-je pour ne pas attraper une maladie ? Même si je nettoie sans cesse, l'heure suivante, c'est toujours la même saleté.
J'approche mes doigts de ma bouche et les enfonce jusqu'à déclencher le réflexe vomitif. J'appuie jusqu'à ce que mes doigts soient trempés de la nourriture ingérée plus tôt dans la journée. Je ne dois pas trop manger pour lui. Il m'embellit, et c'est vraiment minable de ma part de gâcher ça.
J'attrape le bord des toilettes et ferme les yeux aussi fort que possible. Si je me fais vomir, c'est pour me sentir mieux après. Pas pour lui.
Avant de me coucher, les garçons ont insisté pour que je boive de l'eau. Apparemment, c'était censé m'aider contre la gueule de bois.
Je regarde l'eau "propre" au fond de la cuvette. Simplement pour mon estomac.
J'enfonce à nouveau mes doigts, et à peine touchent-ils le fond de ma gorge que tout remonte. Cette fois, je n'ai pas besoin de forcer.
De la bile plonge dans l'eau des toilettes. C'est normal, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois durant le trajet de retour pour que je puisse... me sentir mieux. De l'eau aussi.
Une fois que plus rien ne sort, je me redresse et me regarde dans le miroir. Ma tête me fait peur. Une bonne douche me fera du bien.
Je commence à me déshabiller et détache mes cheveux. Une fois dans la douche, j'allume l'eau pour la mettre bien chaude.
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Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière page
JugendliteraturNouvelle aube Sourires inédits Espoir renaissant Tissage de souvenirs inattendus Exploration d'une nouvelle existence C'était son rêve en achevant ses études loin de son père. Cependant, la révélation qu'elle partagerait son nou...