🦋Chapitre 40 : La dernière page

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Lorsque j'atteins la porte de l'appartement, je remarque qu'elle est entrouverte, et un frisson parcourt ma colonne vertébrale. Avançant avec prudence, je pénètre dans l'obscurité qui règne à l'intérieur, la seule source de lumière étant les lampadaires filtrant à travers les baies vitrées. L'anxiété me serre la gorge alors que j'avance dans le couloir, mes pas résonnent dans le silence oppressant.

Je sors mon téléphone portable, prête à prévenir Brianna, mais une impulsion me pousse à appeler ma sœur en premier, espérant dissiper mes craintes. Cependant, mes appels restent sans réponse, ajoutant une couche supplémentaire d'angoisse à cette situation .

Soudain, un bruit étouffé en provenance de ma chambre me fait sursauter, suivi du son distinct d'une sonnerie de téléphone. Mon cœur bat la chamade alors que je m'élance dans la direction de la chambre, redoutant ce que je pourrais découvrir. La porte est légèrement entrouverte, laissant filtrer une lueur faible et sinistre.

Je fais irruption dans la pièce avec précaution, le souffle retenu, et mes pires craintes se confirment lorsque mes yeux se posent sur un homme assis sur le lit. Une capuche dissimule son visage, mais il tient fermement un téléphone, affichant un appel de "Hermana Mayor". Un frisson d'horreur me parcourt tandis que je reste figée sur place, mes mains tremblantes de terreur. Que fait cet homme avec le téléphone de ma sœur ?

L'homme relève lentement la tête en m'entendant entrer, et une voix glaciale résonne dans la pièce, glaçant le sang dans mes veines.

— Tiens, tiens, mais qui voilà ?

La simple sonorité de sa voix résonne jusqu'au plus profond de mon être, me retournant l'estomac et faisant naître une peur indicible en moi. Je reste là, pétrifiée, incapable de bouger alors que l'homme me fixe de ses yeux cachés sous la capuche. Une tension électrique imprègne l'air, et chaque seconde qui passe semble interminable. Mon esprit tourbillonne de questions, essayant désespérément de comprendre ce qui se passe. Finalement, il brise le silence, sa voix toujours aussi glaciale :

— Tu ne sembles pas très contente de me voir. Pourtant, je suis là pour te rendre visite.

Son ton est dénué de toute chaleur, rempli plutôt d'une menace sourde qui fait monter en moi une vague de panique. Je lutte pour trouver ma voix, pour répondre, mais mes mots se coincent dans ma gorge, étouffés par la terreur. Respirant profondément, je rassemble tout mon courage pour parler.

— Co... Comment as-tu trouvé l'adresse ? Pourquoi es-tu ici ? Balbutiais-je enfin, luttant pour maintenir ma voix aussi stable que possible malgré le tremblement de mes mains.

Il ne répond pas immédiatement, se redressant pour mieux me faire voir sa fureur. Puis, il laisse échapper un rire sinistre qui résonne dans toute la pièce, faisant frissonner mon échine.

— Assez facile d'avoir ton adresse lorsqu'un poste de police t'appelle pour dire que ta fille est en cellule. Assez facile d'aller chez sa mère et de prendre le portable de sa batarde de demi-sœur. Je voulais te voir.

Son dernier mot est chargé d'une menace implicite, et mon estomac se tord d'appréhension. Je suis prise au piège, confrontée à lui, menaçant dans l'intimité de mon propre appartement. La peur me submerge, mais je sais que je dois rester calme, rester concentrée pour trouver un moyen de sortir de cette situation.

Un frisson glacial parcourt mon corps alors que les mots de l'homme résonnent dans mon esprit. Mon père. Cette simple pensée fait naître en moi une vague de terreur et de colère mêlées. Comment a-t-il osé me retrouver ? Comment a-t-il osé pénétrer dans ma vie, dans mon sanctuaire ?

Je le fixe, le visage marqué par une fureur contenue. Chaque fibre de mon être crie de fuir, de m'échapper de cette pièce, mais je reste plantée là, confrontant le monstre qui a hanté mes cauchemars pendant trop longtemps.

Eclat d'espoir : Le combat pour l'espoir, jusqu'à la dernière pageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant