Langoureux

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18 août 2035.

Je pense que je me suis endormi. C'est même une certitude puisque je suis réveillé par la porte d'entrée qui calque. Je me redresse, complètement perdu et regarde autour de moi. La pièce est dans le noir mais il n'y a aucun doute avec le fait que je sois toujours dans la chambre d'Iven et qu'il n'est pas encore dans le lit avec moi.

À la lumière que j'aperçois par la porte, il est certain qu'il y a quelqu'un en bas. Je baille à m'en décrocher la mâchoire et jette un coup d'œil à mon téléphone. Il m'indique qu'il est quatre heures et quart. Iven est de retour. Un sourire ensommeillé se dessine sur mes lèvres. Mon copain va enfin me rejoindre.

Je me rallonge, la couette entre les bras et ferme les yeux. Les quelques bruits qu'il fait ne m'empêchent pas de somnoler. Je crois même que s'il avait été plus long, j'aurais pu me rendormir complètement. Cependant, il me rejoint avant. Il colle son corps au mien, son torse contre mon dos et glisse sa main sur ma hanche. Je lâche un soupir de satisfaction à ce geste. Il m'embrasse le cou.

— Coucou, murmure-t-il.

Je lui réponds sur le même ton. Ma voix est un peu éraillée à cause du sommeil qui est encore présent dans chacun de mes muscles. Il souffle un hum avant de déposer de nouveaux baisers dans mon cou jusqu'à mon épaule.

— Tu dors ?

Je me contente de hocher la tête mais étant donné que nous sommes dans le noir, il ne me voit pas. Il ricane avant d'arrêter et de laisser sa tête retomber sur le même oreiller que moi. Ses doigts frôlent ma peau au niveau de mon ventre avant qu'il me chuchote :

— Bonne nuit, Nine.

Mes paupières se font lourdes. Je sens la chaleur du corps d'Iven et son souffle sur ma nuque. J'écoute un moment cette respiration qui n'est pas la mienne. Puis mon cerveau réalise enfin la situation. Je suis dans le même lit qu'Iven. Il m'embrassait, me caressait. Il était tendre.

Quel crétin !

Je me tourne et fais face à mon rouquin. J'attends un court instant que mes yeux s'habituent à l'obscurité pour distinguer un peu mieux son visage. Je remarque que ses yeux sont ouverts et qu'un sourire taquin orne ses jolies lèvres.

— Tu en as mis du temps ! se moque-t-il.

— Oh tais-toi et embrasse-moi !

Il ne se fait pas prier et s'empare de ma bouche. Des tonnes d'émotions m'envahissent. Mon esprit est encore un peu embrumé par le sommeil mais mon corps se réveille en un claquement de doigts. Sa langue s'invite bien vite alors que sa main descend le long de ma hanche jusqu'à ma jambe. Un léger gémissement m'échappe.

Il prend ça pour une sollicitation à poursuivre et je ne peux pas le contredire. Il calle ses doigts à l'arrière de ma cuisse et la remonte, me rapprochant de lui par la même occasion. Ma main gauche attrape maladroitement son bras, au niveau de son biceps.

— God...

Il rit de mon étonnement. Sa bouche grignote ma mâchoire alors que je découvre avec plaisir ses muscles. J'avais bien remarqué que son corps était à tomber mais le toucher... C'est au-delà de tous mes fantasmes. Alors qu'il fait naître des milliers de frissons en me léchant la pomme d'Adam, une petite pensée désagréable traverse son cerveau.

Est-ce que je suis assez bien ? Mon physique est loin de ressembler au sien après tout. Mes doigts vont effleurer ses cheveux à l'arrière de son crâne, il soupire. Ce son a le don d'éloigner mes doutes. Si je ne lui plaisais pas, il n'aurait pas voulu sortir avec moi, ne m'aurait pas demandé d'être dans son lit et ne serait pas en train de m'enflammer.

Sa bouche revient recouvrir la mienne, effaçant toute pensée logique sur son passage. Sa main remonte lentement pour pouvoir se faufiler sous mon short. Je ne porte rien d'autre ce qui lui permet d'enrouler aussitôt ses doigts autour de mon sexe. Ma respiration se bloque, mon corps se fige, mon cœur explose. Cette sensation est fantastique. Face à ma réaction, il se stoppe et m'interroge, inquiet :

— Ça va ? Je vais trop vite ?

— Non, non...

— Tu veux que j'arrête ?

—  Pour rien au monde...

— Tu es sûr ?

— Rha bon sang ! Touche-moi, lui ordonné-je.

Il ricane mais je m'en contre-fiche parce que ses coups de poignet commencent et c'est un délice. Mon visage se cache dans son cou et mes mains s'accrochent à son t-shirt. Alors que je ne peux pas retenir mes gémissements, je décide d'utiliser ma bouche à bon escient. Elle se met à embrasser et lécher sa peau. Elle est douce et exquise.

Sa main s'accélère autour de moi et ma tête part en arrière sous le plaisir qu'il me donne. Je bouge légèrement et mon genou frôle son érection. Il nous faut plus. Je veux davantage. J'ai besoin d'un vrai partage. Sans réfléchir, je retire sa main et le fais basculer sur le dos.

— Qu'est-ce qui...

Je ne lui laisse pas le temps de finir sa réponse. Je me redresse et fais passer une jambe par-dessus lui. Je n'attends pas pour lover mon corps au sien, faisant ainsi entrer en contact nos sexes. Il grogne et je me mordille la lèvre en réalisant le bonheur que ce sera quand il me fera l'amour mais pour l'heure, il n'est pas encore question de ça.

Mon bassin commence une petite danse lascive sur le sien, nous procurant à tous les deux des frissons et un plaisir incroyable. Nos gémissements se rejoignent et j'aime cette symphonie que nous inventons. Je commencerais presque à comprendre pourquoi nos lapinous n'arrivent pas à se taire dans un tel moment. Nos sons obscènes sont tellement excitants.

Iven prend mon visage en coupe et se redresse pour m'embrasser avec passion. C'est brouillon et n'a pas réellement de cohérence à cause de notre excitation qui est à son paroxysme mais c'est bon. C'est trop bon. Instinctivement, je donne un coup de rein plus fort que les précédents. Il met fin à notre baiser, la tête d'Iven s'enfonçant dans l'oreiller.

Je recommence et étonnement, nous poussons alors des cris langoureux. J'en profite pour remonter son t-shirt. Son torse est vierge de toute encre. Je le caresse un instant puis me penche pour m'occuper de ses tétons. Ses mains se calent sur mes fesses, les massant avec bien trop de talent. Je n'ose pas imaginer notre première fois s'il sait aussi bien utiliser ses doigts qu'il en a l'air.

Trop occupé que j'étais à le dorloter, j'ai cessé mes mouvements alors Iven se fait un plaisir de me remplacer. Mais à cause de sa position, ses coups sont moins sensuels que les miens. Ils sont plus forts, directs, demandeurs. Naturellement, mon bassin se plaque encore plus au sien pour ne pas louper une seule sensation qu'il me procure.

Je ne peux plus continuer ainsi. Ma fin est proche. Mon visage remonte alors au niveau du sien, accrochant son regard. Ses yeux vairons me font beaucoup trop d'effets. J'halète. Mes mains se glissent dans les cheveux de mon copain et tirent dessus. Je reprends nos baisers où nous les avons arrêtés et me laisse transporter jusqu'à l'orgasme avec délice et impatience.

stay with me. - idy 5Où les histoires vivent. Découvrez maintenant