N/B : Ce chapitre contient un passage sur un acte de self-harm, pouvant choquer. N'hésitez pas à zapper ce chapitre si c'est trop dur. Merci également de ne pas laisser de commentaire désagréables qui seront automatiquement supprimés.
« Oh, I'm in the middle of a breakdown, baby
I need you, I need you »
On a tous eu des coups de moues dans la vie. Un jour où on ne sent pas au top pour différentes raisons. Les gens disent à tort que c'est une dépression et qu'ils sont dépressifs. Mais ils ne savent pas que la dépression est une véritable maladie et qu'on lutte des mois voire des années pour s'en sortir. Et même quand on pense s'en sortir, le combat est parfois loin d'être gagné. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti. Une grande période où je me sentais incapable de bouger et de faire quoi que ce soit puis une petite période où je vis un peu mieux et que je recommence à faire certaines choses suivi ensuite par une nouvelle période où je vais de nouveau être incapable de sortir de mon lit.
Avoir eu l'occasion d'entrer dans cette formation m'avait permis de relever un peu la tête de l'eau depuis quelques mois. Une année compliquée où j'ai sombré peut-être encore plus que je n'ai sombré la première fois. Ce n'est peut-être pas comparable mais ... mes addictions ont été différentes lors de cette difficile période. Je passe ma main sur mon visage, essayant d'effacer de mon esprit tout ce qui peut nuire à mon moral. Je n'ai déjà pas le moral alors si en plus je commence à penser à des choses négatives, je pense que je vais faire une bêtise.
Je ferme lentement les yeux en pensant à ce qui pourrait me soulager. Ce qui m'a toujours soulagé depuis que j'ai quatorze ans et qui m'a aidé à me sentir un peu mieux. Mais ensuite, la culpabilité et les mensonges prennent le dessus sur cet acte, m'obligeant à mentir à tout le monde. Je ne sais pas si réellement j'étais une bonne menteuse mais en tout cas, personne ne s'en ait jamais rendu compte. Ou alors, on ne m'a jamais embêté sur le sujet malgré la vérité connue et que par respect, on ne me demande pas pourquoi est-ce que j'ai toujours un bandana noir enroulé sur le poignet gauche et pourquoi est-ce que je ne l'enlève jamais.
Assise depuis près d'une demi-heure sur le sol froid de la salle de bain, je fixe avec attention mon objet posé sur ma cuisse, ne sachant pas quoi faire. Comme toujours, je suis en plein dilemme entre les deux petites voix intérieures chacune « plaidant » le pour et le contre. J'aimerais tellement pouvoir leur dire de se taire mais c'est impossible. Je soupire en prenant mon objet entre les mains, traçant un trait assez épais sur mon poignet gauche, n'hésitant pas une seule seconde dans mon geste. Il faut que j'évacue tout ce mal être il le faut.
'Pardon ... pardon à moi-même' je murmure doucement, fermant lentement les yeux pour retenir mes larmes et ne pas craquer pour me faire entendre.
Je me pince fermement les lèvres avant d'arrêter brièvement le saignement avec un mouchoir, grimaçant un peu face à la douleur de mon poignet. Même en dix ans, je ne m'habituais jamais à la douleur que procure la coupure. Elle fait toujours autant mal ... autant mal que tout le mal-être qui hante mon esprit. Ma vie est ratée je le sais. Même si je me donne tous les moyens de la changer, jamais ça ne rattrapera tout le temps que j'ai perdu. Trop de choses seraient à changer pour que je sois enfin heureuse et pour l'instant, aucune ne m'ait arrivée parce que je suis une putain de trouillarde et que je n'arrive pas à sortir de ma zone de confort.
'Honor ... à table'
Je sors de mes pensées avant d'essuyer mes yeux, espérant cacher l'immense tristesse dans mes paupières. Je range ensuite tous les éléments dans mes affaires personnelles, priant pour que jamais personne ne les trouve. Jusque-là, ça a plutôt bien marché. Et comme toujours, c'est avec un faux sourire que je rejoins ma famille qui se déchire encore à chaque instant, n'hésitant pas à me faire toutes les critiques que je ne supportais déjà pas. Et toutes celles qui me mettent réellement dans cet état de mal-être.
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Only You (can fix me) | Sebastian Stan
Fiksi PenggemarElle a attendu. Elle a attendu pendant plusieurs années même si ça a été difficile pour elle d'admettre qu'elle avait besoin d'aide. Personne de sa propre famille ou même de ses amis ne l'avait remarqué. Personne. Jusqu'au jour où Honor rencontre Se...