« Am I gonna die trying to find my happy ending? »
Le week-end est souvent synonyme de repos, de ménage, de profiter de ses proches et d'autres choses que la majorité des gens ne peuvent pas faire comme ils le voudraient en semaine avec leur travail. C'est un moment que tout le monde apprécie. Enfin généralement.
Pour moi, le week-end n'est pas du tout un moment de repos et de détente pour me remettre d'une semaine où j'ai étudié les différents aspects de mon futur métier. Bien au contraire. Cela pouvait arriver que je sois détendue, que je profite de mes proches et que je sois en quelque sorte heureuse mais ces week-end-là n'arrivent tellement pas souvent que je pourrais les compter sur mes doigts.
Ces deux jours sont souvent synonymes de tension, de reproches, de voix qui se haussent un peu trop à mon goût. Ces quarante-huit heures au côté de mes parents et de ma sœur cadette ne sont pas de tout repos. Jamais bien au contraire. Et ça commence dès le samedi matin aux alentours de huit-neuf heures pour ne s'achever que vers vingt-heures le dimanche soir. Et à ce moment-là, je suis soulagée qu'une nouvelle semaine débute pour que je puisse aller à l'institut de formation et ne pas rester enfermée chez moi, dans cet appartement de merde comme le qualifierait mon père.
Quand je me lève ce samedi matin, la tension est déjà palpable entre mes parents. Comme toujours, ma mère est braquée dès que mon père commence à parler de la vie de merde qu'il a depuis qu'il est marié et qu'il aurait mieux fait de ne pas se marier, qu'il accepterait la première mutation qu'il y a et qu'il nous laisserait dans ce taudis d'HLM. Ou comment avoir l'estomac noué de bon matin.
Les quarante heures suivantes, ou pour le reste du temps que je ne parviens pas à compter, je reste alors à ce que je fais de mieux de ma vie : écouter de la musique et me replonger dans mon monde de fiction. C'est toujours un moyen d'échapper à la réalité que j'ai du mal à accepter. A mon âge, une grande partie des gens ont leur propre appartement, leur propre voiture, un partenaire avec qui sortir ou partager des moments qu'on pourrait qualifier de chaleureux. Pas pour moi. Parfois, je me demande ce que j'ai de moins que les autres et pourquoi est-ce que ce genre de choses ne m'arrivait pas car par la même occasion, je passe moins de temps avec mes proches qui ont une vie beaucoup plus épanouie que la mienne.
Puis je me rappelle que je n'ai pas vécu des moments simples dans ma vie et que je suis aujourd'hui en pleine guérison. Ou du moins c'est ce que je pense pour la je ne sais plus combientième fois de ma vie. Pourtant, contrairement aux autres fois, j'ai vraiment l'impression de guérir véritablement. Je commence à taper frénétiquement sur les touches de mon clavier, laissant la douce musique de ma playlist me guider et m'inspirer dans le choix de mes mots, de mes émotions même si parfois la musique n'a strictement aucun rapport avec ce que je veux apporter dans mon chapitre, dans mon histoire.
Cette histoire qui s'inspire indirectement de ma personnalité et de celle de Sebastian, mon mentor. Le seul qui semble vraiment s'intéresser à moi depuis Aurélien. Dire qu'avant je n'osais plus prononcer son nom par crainte que tous les souvenirs qu'on a partagés ensemble remontent mais maintenant, je m'en fichais. Le temps avait effectué son travail et cicatrisé son abandon après presque cinq ans depuis notre dernier échange. Et aujourd'hui, la page est définitivement tournée.
Je continue de tapoter sur le clavier de mon ordinateur, repensant avec précision à chaque moment que j'avais partagé avec lui et qui collait en totalité avec l'histoire un peu clichée que je veux faire d'une histoire d'amour entre élève et professeur. Un peu trop même. Mais peu m'importait, car tout ce que je sais qu'au moment d'écrire, je suis la femme la plus heureuse au monde. Un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je continue de m'évader dans ce monde à la fois parallèle mais en même temps réel. Et peut être que ce sourire n'est pas lié qu'au fait que je m'évade et que ça me fait le plus grand bien mais parce que les quelques souvenirs que j'avais crée avec Sebastian existent et me font également oublier mon triste quotidien.
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Only You (can fix me) | Sebastian Stan
FanficElle a attendu. Elle a attendu pendant plusieurs années même si ça a été difficile pour elle d'admettre qu'elle avait besoin d'aide. Personne de sa propre famille ou même de ses amis ne l'avait remarqué. Personne. Jusqu'au jour où Honor rencontre Se...