Chapitre 17

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Dans la voiture, les doigts de Tilly se perdirent dans le pantalon d'Antonin pour caresser son sexe, tandis que ses lèvres s'aventuraient dans son cou, sans se préoccuper plus que ça de la présence d'Abigail sur la banquette arrière. Tilly le caressa de plus en plus fort, comme si elle s'était donné pour objectif de le faire jouir dans la voiture pendant qu'il conduisait. Se maîtrisant de justesse, Antonin se gara devant chez lui dans un crissement de pneus. Remballant son matériel, il regarda Tilly sortir et attendre Abigail en souriant.

Précipitamment, Antonin sortit et verrouilla sa voiture avant d'ouvrir la porte de sa maison et de laisser entrer les filles. Se laissant tomber sur son canapé, il fut rejoint par Tilly tandis que Abigail alla prendre une douche. Sans préliminaires, elle retira sa culotte, gardant sa jupe, et s'assit sur Antonin une fois son pantalon baissé. S'enfonçant d'un coup dans un râle, Tilly bougeait, empalée, remuant son bassin de plus en plus fort. Bientôt leurs gémissements remplirent la pièce.

Abigail s'était lavée, changée, et s'était fait chauffer un plat au four micro-ondes, mangeant en regardant Tilly et Antonin, avant de s'installer à côté d'eux et regardait la télévision alors qu'ils jouissaient bruyamment. Profitant qu'Antonin aille se doucher, le souffle court, Tilly posa sa tête sur l'épaule d'Abigail, enlaçant ses doigts aux siens.

« Es-tu fâchée Abby ? » demanda-t-elle d'une petite voix.

« Mais non, Tilly. »

« J'aime bien Antonin, il est gentil. C'est bien ici, non ? »

« Je vais partir, Tilly. Mais toi, reste ici. Tu seras en sécurité avec lui. Moi, je ne peux pas. »

« Pourquoi ? » s'affola Tilly. « Personne ne te trouvera ici, reste avec moi », supplia-t-elle d'une voix tremblante à l'idée de la perdre.

« Je ne suis pas à l'aise, ma Titi », poursuivit-elle en posant sa main sur la tête de son amie, toujours sur son épaule. « Si tu te sens bien, reste, moi je dois me trouver, seule. Je ne mérite pas d'avoir ma paix offerte ainsi. »

« Tu m'as sauvé la vie, Abby. Je ne peux pas t'abandonner, je te suivrais n'importe où. Je coucherais avec lui autant de fois qu'il le faut, Abby, pour que tu n'aies pas à le faire. »

« Je refuse que tu fasses ça pour moi, Titi. »

Sortant de la douche, Antonin se dirige vers la cuisine pour se préparer à manger quand il voit les deux filles, tristes.

« Tu as pris ta décision, Abby, à ce que je vois », dit-il simplement en approchant une chaise, s'asseyant en face du canapé.

« Je ne peux pas rester, Anto.

— Ne peux pas ou ne veux pas, parce que ce n'est pas la même chose.

— Je ne sais pas », avoua-t-elle.

« Fais la part des choses. Tu ne peux pas rester parce que tu as peur que l'on te retrouve ici, par je ne sais quel miracle, ou tu ne veux pas rester parce que tu aimes bien Tilly et que cela t'ennuie qu'elle veuille rester ici ou qu'elle couche avec moi ?

— Bien sûr que j'aime Tilly, c'est mon amie. Que Tilly couche avec toi ne me dérange pas, et si elle veut rester avec toi, ça me soulage au contraire.

— Mais ?

— J'ai envie d'être aimée », murmura-t-elle en pleurant. « Je sais que Tilly m'aime, mais c'est le syndrome de Wendy *. Elle se sacrifie pour mon bonheur. »

Se levant et tendant la main, Antonin conduisit Abigail jusque dans la chambre. Elle s'adossa doucement contre le mur et elle l'attira à lui. N'y résistant pas il pose sa bouche sur la sienne, l'embrassant avec passion. Elle ne répond pas à son baiser, serrant les dents, refusant de l'affronter dans un combat amoureux. Abigail se retourna et se pencha en prenant appui sur le mur. Baissant son pantalon, Antonin découvrit ses fesses prises dans une simple culotte blanche en coton. Il la lui baisse immédiatement, et, levant une jambe, elle se débarrassa de ses vêtements avant d'écarter les jambes. Antonin s'agenouilla embrassant ses fesses, glissant sa bouche entre ses cuisses pour atteindre ses lèvres. Sa langue se faufila entre elles, la goûtant. Abigail ne répondait pas alors qu'Antonin lui assura qu'il aimait sa saveur. Alors qu'elle mouillait plus abondamment, il s'empara d'un préservatif dont il déchira l'emballage avec les dents avant de l'enfiler. Saisissant son sexe et il le positionna à l'entrée de la vulve d'Abigail. Celle-ci tremblait. Tilly arriva, posant sa main sur le sexe tendu d'Antonin.

« Mais vas-y bouge ! Fais-moi jouir ! », hurla Abigail s'agrippant à ses cuisses, le griffant.

« Non », s'interposa Tilly. « Tu ne touche pas à Abby. Prends-moi. »

Accédant à la demande, regardant Tilly s'allonger sur le lit et s'offrir, Antonin la rejoignit, s'insérant d'un coup de tout son long et commença à aller et venir entre ses chairs tendres, l'entendant haleter, se laissant aller au plaisir sous ses coups de reins. Tilly jouit d'un coup se cambrant contre Antonin, et sentant les pulsations de ses parois contre sa queue, il continuait de la pilonner de plus en plus vite.

« Plus profond, plus fort », réclamait-elle.

Antonin s'exécutait tandis qu'Abigail les rejoignait. S'allongeant perpendiculairement, elle caressait Tilly et se mit à l'embrasser en pleurant tandis qu'Antonin la possédait avec énergie. Ses soupirs font entendre le plaisir qu'elle prend, alors qu'elle enchaîne orgasme sur orgasme, ne le regardant pas, étant fixée sur Abigail, ses lèvres contre les siennes.



* À l'inverse du syndrome de Peter Pan, où quelqu'un refuse de grandir, de prendre ses responsabilités, le syndrome de Wendy, c'est le besoin constant de prendre soin et de satisfaire son partenaire.

Second chances Tome 1/6Où les histoires vivent. Découvrez maintenant