Second chances Tome 1/6

Chapitre 18

La soirée était comme un rêve pour Bethany, qui ne savait plus où donner de la tête. Elle discutait avec tout le monde, se sentant incluse dans les conversations comme un membre à part entière de la famille. Caroline, Sophie et même Pierre avaient accepté sa relation avec Kara. Innocemment, la grand-mère aborda le sujet de ses parents, curieuse d'en savoir plus sur l'endroit d'où elle venait. Bethany lui répondit, en évoquant brièvement sa grand-mère et la fugue qui s'ensuivit, évitant ainsi d'entrer dans les détails des sévices qu'elle avait subis.

La grand-mère écouta attentivement le récit de Bethany, son visage exprimant à la fois la tristesse et l'empathie. Elle comprenait que certaines parties de l'histoire étaient difficiles à aborder et ne pressa pas Bethany d'en dire davantage.

« Ma chérie, je suis désolée d'apprendre ce que tu as vécu », dit-elle doucement. « Nous sommes ta famille, maintenant, Bethany, » affirma Caroline en posant sa main sur la sienne.

« Maman c'est gênant, enfin elles...

— S'aiment, ça se voit comme le nez au milieu du visage. Je suis peut-être vieille, mais mes yeux fonctionnent encore assez bien pour remarquer comment elles se regardent, se sourient, se tiennent l'une près de l'autre. L'amour n'a pas de sexe, ma chérie. Pierre, tu es d'accord ? » lui taquina-t-elle en souriant.

« Euh oui, bien sûr. Caroline a raison, Bethany », acquiesça-t-il. « L'amour n'a pas de sexe, et il n'y a rien de gênant à cela. Ce qui compte, c'est que vous vous aimiez et que vous soyez heureuses ensemble.

— Je vous remercie pour cette soirée », déclara humblement Bethany. « Je n'avais pas vécu un repas en famille comme celui-ci depuis mes quinze ans au moins. J'avais oublié à quel point c'était précieux. Merci.

— Bon, ce n'est pas tout ça, mais demain matin, nous devons prendre la route de bonne heure pour aller à Carcassonne et ensuite nous irons à la plage. Pour ma part, je vais me coucher. Bonne nuit », dit Kara en se levant, embrassant tout le monde.

Bethany décida de rester pour débarrasser et aider Sophie, mais celle-ci lui demanda gentiment d'aller se coucher elle aussi, en lui indiquant la bonne chambre.

« Oui, pardon Sophie. Je suis désolée d'avoir été dans la chambre de Kara, j'avais du mal à dormir avec le silence. Mais ça va, je...

— Ne t'inquiète pas, reste avec Kara, il n'y a pas de problème, mais soyez... discrètes. Ohhh tu rougis. Allez, bonne nuit Bethany », sourit Sophie en l'enlaçant avant de l'embrasser.

Bethany monta à l'étage, entrant dans la chambre alors que Kara, nue, se couchait. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire en la regardant, en se déshabillant à son tour. Allongées l'une contre l'autre, elles se donnaient des baisers sur le front, le nez, le menton, la bouche. Kara commença à râler sur la conversation inachevée avec son père, Bethany lui rappela la chance qu'elle a d'avoir des parents aimants et formidables. Faisant taire Kara, en mentionnant qu'elle n'a plus la chance d'avoir une famille. En s'excusant, les lèvres de Kara s'attardent dans son cou puis descendirent, emprisonnant la pointe d'un sein qui fit réagir Bethany au quart de tour, le désir palpitant entre ses cuisses. Celle-ci gémit, complètement abandonnée.

Collées l'une contre l'autre, seins contre seins, sexe contre sexe, leurs langues se mêlaient et leurs mains parcouraient leurs corps assoiffés de caresses, avant qu'elles ne s'endorment dans les bras l'une de l'autre ivres de sexe et d'amour.

Un faible rayon de lumière se frayait un chemin à travers les volets de la fenêtre, révélant Kara blottie dans le cou de Bethany, son souffle caressant doucement son épaule nue, lorsque l'alarme sur la table de chevet se mit à vibrer. Avec tendresse, Kara réveilla Bethany en déposant des baisers sur son épaule, son cou et son dos. En silence, elles effectuèrent une toilette rapide et s'habillèrent, enfilant leurs maillots de bain comme sous-vêtements, avant de prendre leurs sacs contenant leurs vêtements de rechange et leurs serviettes de plage.