Bien décidé à me reprendre, et ne pas me laisser envahir par mes doutes quant à ce que Harry attend de moi, je retourne au travail, motivé. L'après-midi, je décide de ne pas gâcher ce temps de libre et je reprends ma voiture et la laisse à la gare. Ici, j'achète un aller-retour pour la capitale. Ce n'est pas très loin en train et le trajet n'est pas si cher pourtant cela doit bien faire des mois que je n'y ai pas mis les pieds. Alors je prends le premier train qui arrive en direction de Paris et m'installe côté fenêtre dans un carré. Je m'enfonce les écouteurs dans les oreilles, comme les quelques fois où j'ai fait des sorties à Paris quand j'étais encore adolescent. J'observe les paysages urbains alterner avec les champs qui bordent les villes du coin jusqu'à arriver aux premières villes de la banlieue. Je n'ai pas encore choisi ce que je m'apprête à faire. Je descends gare Montparnasse, me laisse engloutir dans la foule rejoignant les bouches de métro, et prends finalement la ligne 4. Je descends à Châtelet les Halles, puis sors pour me retrouver en dessous de l'imposante structure métallique.
Je regarde un peu partout autour de moi. Depuis la dernière fois que je suis venu, ça n'a pas tant changé. C'était à prévoir, après tout. Je pense qu'il arrive souvent qu'une ville reste figée dans le temps. Evidemment, sur des décennies, elles vont évoluer, mais sur cinq ans, je ne sais pas.
Je retrouve rapidement mes repères. Je me souviens plus ou moins rapidement de quel chemin suivre et quelles rues emprunter pour retrouver les boutiques de CD que j'aimais bien par le passé.
Retourner dans ces boutiques me rend nostalgique. J'y venais avec Liam et Niall quelques fois, puis avec Harry, et même parfois tous les cinq avec Zayn. Et ces derniers temps, les rares fois où j'ai mis les pieds dans la capitale, c'était avec Charlotte. J'aime beaucoup ce quartier, peut-être parce que c'est celui dans lequel je suis venu le plus souvent, mais le seul inconvénient à Paris, c'est que dans tous les quartiers, il y a beaucoup de monde et on peut vite se sentir étouffer.
Quand je pense que j'ai failli faire mes études dans cette ville... Je suis presque certain que je n'aurais pas tenu plus longtemps, si ce n'est pas moins longtemps que dans l'université dans laquelle je suis finalement allé.
Je ne suis jamais venu seul et même si ça me change un peu, ça me fait du bien de faire une sortie seul. Auparavant, je ne me le serais jamais permis. Je ne voulais pas forcément qu'on me voit faire des sorties seul car je m'interrogeais sur le regard que les autres porteraient sur moi. C'est ridicule, et j'ai toujours crié haut et fort que je m'en fichais, malheureusement, j'essayais de m'en convaincre aussi fort que je le criais.
Par contre, j'avais oublié le nombre de personnes qui viennent aborder les gens qui se trouvent ici. Je m'excuse trois fois en expliquant que je n'ai pas le temps ni les moyens d'investir dans ce dont ils souhaitent me parler, puis je fais rapidement le tour du coin, je passe plusieurs fois devant le musée d'art moderne Beaubourg. Déjà à l'époque je passais souvent devant sans jamais y entrer.
Je finis par m'installer en terrasse pour prendre une glace et un verre d'eau. La dernière fois que je me suis autorisé ce genre de petit plaisir remonte à trop longtemps. La dernière fois je crois que j'étais avec ma sœur. Nous avions passé l'après-midi ensemble et c'était son idée de nous poser en terrasse.
En passant à plusieurs endroits, je ne peux m'empêcher de me revoir avec les garçons ou avec Charlotte quelques années plus tôt. Je croise également des groupes de jeunes qui me rappelle ces adolescents que nous avons été. Je reçois un appel vidéo alors que je suis en train de déguster ma coupe de glace. Enfilant mes écouteurs, je décroche et me retrouve bien vite face à Harry.
« Hey ! Comment tu vas ? Je ne te dérange pas ? » demande-t-il en paraissant observer le décor derrière moi. « Sinon, je peux te rappeler plus tard.
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Avec un titre [L.S]
ФанфикLes mots sont puissants. Je m'en suis rendu compte où j'ai cessé d'oser les employer. D'en employer certains. Parce que les utiliser, ça revenait à accepter des évidences qui me paraissaient inconcevables. Et que ces vérités, j'ai appris que le temp...