Partie 57: Mon cœur est prisonnier ...

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 Amira: Bah en faite, Kamil ...

Isleym: Y'a quoi ?

Amira: Il ... 

Isleym: Accouche !

Amira: Il est tombé ...

Isleym: Qu ... Quoi ?!

Amira: Ouai, quand je t'ai dis qu'on le voyais presque plus, bah il se faisait un peu oublié parce que la police était à sa recherche, il l'on arrêté chez lui.

Isleym: ...

Amira: Isleym ? T'es là ? Ça va ?

Isleym: Combien ?

Amira: 6 mois

Isleym: Sa mère ?

Amira: Elle tient le coup

Isleym: Et Soraya ?

Amira: Je sais pas, elle a pas l'air très touchée

Isleym: ...

Amira: Isleym ?

Isleym: Vas-y Amira, merci pour les infos, je te laisse

Amira: T'es triste ?

Isleym: T'inquiète pas, passe le selem à Baba

Amira: D'accord


J'ai raccroché avec elle et je me suis allongé devant la télé, sans la regarder vraiment. Je devrais m'en foutre, mais ce n'ai pas le cas, parce que au fond, même si je dis l'oublier, il est toujours là, quelque part. Sa me fait mal de dire ça, mais le savoir enfermé me tue, mon cœur se compresse comme s'il était aussi emprisonné. C'est fou de ressentir ça pour quelqu'un qui t'a lâchée pour une autre, hein ?! A force de cogiter sur le canapé, je me suis endormie. 

Le lendemain, je me suis réveillée au aurores pour faire une valise et rentrer à Paname pour quelques jours, voire semaines, tout dépendra de l'ambiance de là-bas. J'ai pris des billets de train pour arriver plus vite, sans prévenir personne. Je ne sais pas pourquoi j'avais ce besoin de me retrouver là-bas, j'avais envie de prendre khalti Hafida dans mes bras et la bercer comme un enfant, cette femme si belle, si touchante, qui donnerai tout pour sa famille ... Arrivé là-bas, j'ai pris un taxi direction la cité. Heureusement que j'avais garder le double des clés car il n'y avait personne chez mon père à cette heure-ci, en semaine. Après avoir tout déposé, dans mon ancienne chambre, j'ai tracé chez les parents de Kamil. 

C'est une femme à la mine pale qui m'a ouvert, khelti avait des cernes sous ces yeux, elle avait dû pleurer toute la nuit. A m'a vu elle a laissé paraitre un petit sourire. Je l'ai de suite prise dans mes bras, on a toutes les deux pleuré dans les bras de l'une et l'autre, je voulais la consoler, mais en réalité c'était elle qui me rassurait. Je pleurais comme une enfant la tête posée sur ces jambes et elle me caressant les cheveux et me demandant de me calmer, que c'était le Mektoub [destin], qu'on ne pouvait rien y faire, qu'il fallait simplement attendre maintenant, qu'il sorte et que cela redevienne comme avant. Elle m'a aussi dit qu'il a été arrêté pour trafic de stup' , et qu'il avait eu de la chance d'avoir un bon avocat et qu'ils avaient eux peu de preuves contre lui, enfin c'est ce qu'elle avait compris du jugement ... J'ai fait un dernier bisou sur son front puis je suis rentrée. Mon père était rentré, je lui ai embrassé le front et les joues, j'ai pris dans mes bras Amira puis je me suis cloîtrée dans ma chambre pour en ressortir que le lendemain matin. 


J'ai préparé le petit déjeuné pour tout le monde, Aymen est passé me voir lorsqu'il a entendu mon retour, puis il est parti travaillé ainsi que Baba. Amira commençait à 10h, donc on est resté parler un peu avant qu'elle ne parte en cours. Quand je me suis retrouvée toute seule, je n'arrêtais pas de penser à Kamil, cette histoire m'envahissait, alors je suis parti demander un permis de visite, j'avais besoin de le voir, de lui parler ... On m'a dit que je recevrai une réponse dans les prochains jours et puis en rentrant j'ai rencontré Soraya qui sortait de chez khelti Hafida, elle m'a sourit, je lui ai rendu, puis je suis montée voir khelti, elle était toujours aussi cernée et fatiguée. Elle gardait Rayan, je lui ai proposé de le garder pour elle, car elle était vraiment pas bien, et je trouvait ça culotté de Soraya de lui ramener Rayan alors qu'elle pouvait à peine tenir debout, mais bon ... Elle m'a remercié, j'ai pris tout ce qu'il fallait et je suis rentrée à la maison, avec le petit Rayan. Je m'en suis occupé toute la journée, j'avais l'impression d'être sa mère, je l'aimais cet enfant, c'était fou, dès le premier jour où je l'ai vu, je suis tombé amoureuse de lui, il ressemblait de plus en plus à Kamil, il avait de grands yeux marron très foncé, une petite bouche rose en cœur, il était trop beau ! 

Un jour on s'aimera ... Ou pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant