Pitch : Premier jet d'un récit

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Quel humain peut prétendre connaître la peine d'un dragon sans son trésor ? Quel humain peut prétendre connaître la haine qu'un dragon peut ressentir quand son trésor lui est arraché ? Aucun. Et c'est sur cet incommensurable sentiment de déchirement que mon périple trouve sa source.

Je m'appelle Dryagoh. Dragon de la sagesse et de la connaissance. Et je suis venu en ce petit monde des humains afin de tenter de trouver quelqu'un qui pourrait m'apporter le savoir qu'aucun dragon ne pourrait enseigner. C'est en trainant un lourd fardeau de remords doublé d'un ineffable sentiment de solitude que me voici, être éternel, éternellement souffrant, à errer sur une planète étouffante et trop petite, en quête de réponses venant d'un autre monde.

Mon trésor, personne ne me l'a arraché. J'ai dû le fuir. Ce trésor était un dragon. Un sublime dragon, le plus bel être des cieux. Et selon lui, j'étais le plus bel être des abysses. Et, c'est bien connu, mais sous le joug de la lumière, la plus sombre des noirceur ne peut perdurer. Et sa présence me blessa, chaque jour un peu plus, jusqu'à ce qu'il ne me resta qu'un souffle de vie.

Alors je m'enfuit. Loin de ce monde, loin du sien.

J'avais, par le passé, déjà été dans le monde des humains. Un autre. Un que j'avais créé de toutes pièces, un refuge, un exutoire au monde draconnique, et à mes abysses. Ce monde fut détruit par la grande entité matriarche draconniennne. Ce déchirement lorsqu'elle me découvrit n'était pas le moment où je fut saisi de sa patte griffue et expédié dans les plus sombres ténèbres. Ni le moment où je vit ce monde être détruit par son souffle nauséabond qui ferait pâlir l'enfer des Hommes. Mais le moment où je réalisait que tout était désormais perdu à jamais. Seul. dans une obscurité si intense que je m'y noyais comme dans du pétrole.

Obscurité de laquelle me sorti ce dragon. Une étoile zébrée d'or, si belle que j'en perdit la vu., son éclat planté dans chacun de mes sens. Et dans mon coeur. Quel meilleur moyen de tuer un être ayant grandi dans l'obscurité que dans un océan divin. Ce qu'il s'est passé entre l'effondrement de deux trésors n'aurait guère de pertinence ici. Le fait étant que, cette lueur disparue et mon coeur, mon corps, meurtris, furent à nouveau livré aux ténèbres insistantes et grouillantes de démons, un nouvel état en découla.

Cette obscurité veut ma peau. Alors j'aurais la sienne. Et d'une noirceur plus abyssale encore que les recoins les plus reclus d'un monde sans lumière, mon corps devint aussi insaisissable qu'un amas de gaz, une nébuleuse abyssale. Les demons de cet enfer avaient été déchus même de cet endroit, et me tenaient désormais lieu de parure, de voile. de trophée. A quoi bon remonter vers la lumière, quand on peut devenir maître de l'obscurité.

Et c'est ainsi, après avoir compris la l'éclat et l'ombre, la sagesse et les sentiments, que je me retrouve, réalisant mon fardeau, que je me retrouve à errer, une fois de plus, à la recherche d'un simple éclat. Car après avoir vu le plus divin des éclat, après l'avoir vu partir, on ne peux que regretter. Et se souvenir.


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     Ce texte na pas de réel intérêt littéraire, il n'a été rédigé que dans le but de me servir de mémo à une éventuelle histoire sur un personnage, un dragon qui erre dans le monde des humains, pour fuir le sien et se fuir lui-même.

Bribes d'un Esprit TourmentéWhere stories live. Discover now