Chapitre 4

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Eyes on Fire — Blue Foundation
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Je me réveille en sursaut, en pleine nuit

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Je me réveille en sursaut, en pleine nuit. Mon corps est couvert de sueur et les draps me collent à la peau. Cette sensation est désagréable. Ma respiration saccadée résonne dans la pièce silencieuse et mon cœur bat la chamade au creux de ma cage thoracique. Les larmes me brouillent la vue et je ne peux pas m'arrêter de sangloter. Je me redresse en passant une main tremblante dans mes cheveux, eux aussi trempés. J'ai fait un cauchemar. Un mauvais rêve dans lequel j'imaginais perdre mon petit frère au combat, comme j'ai perdu mon père. Même s'il s'agissait du fruit de mon imagination, la douleur est telle qu'elle me comprime la poitrine. Ce sentiment, je ne le connais que trop bien. Après la mort de mon paternel, il ne me lâchait plus.

Tout en reniflant, je vais dans ma petite cuisine qui fait également office de salon étant donné qu'elle est ouverte sur le séjour. Je prends un verre d'eau fraîche et lâche un soupir d'aise lorsque le liquide apaise ma gorge. J'en profite pour me passer de l'eau sur le visage et dans le cou pour me rafraîchir. Entre-temps, mon souffle s'est calmé et les larmes ont cessé de couler.

Encore ensommeillée, j'allume mon téléphone et me dirige tout naturellement sur Instagram. Quand j'y pense : ça fait une semaine que Nicholas est venu au bar, et depuis, je ne l'ai pas revu. Après tout, il doit être occupé avec l'armée, tout comme Sam. La question est : pourquoi est-ce que je pense à lui ? Eh bien, c'est assez simple. Il a de nouveau tenté de me suivre sur Instagram, et j'ai gloussé en le refusant pour la quatrième fois en trois jours. Je l'imagine derrière son écran, fatigué de se faire rejeter de cette manière. Moi, ça m'amuse. Sabrina a eu raison de faire ça, c'est assez drôle finalement.

Sentant que le sommeil alourdit mes paupières, j'éteins mon portable et décide de retourner m'emmitoufler dans ma couette, un sourire apaisé aux lèvres. Mon repos est de courte durée puisque je me fais soudainement réveiller par la sonnerie de mon interphone. Tout en râlant, je me traîne hors de mon lit, enfile un gros sweat et pars ouvrir. Je jette un coup d'œil dehors et remarque qu'il fait jour. Le soleil pointe le bout de son nez et illumine la pièce. Je ne sais pas quelle heure il est, mais il est bien trop tôt pour moi.

— C'est qui ? demandé-je d'une voix endormie.

— Maman ! Je t'ai apporté un muffin aux myrtilles, je sais que tu adores ça.

Je lui ouvre sans hésiter, l'estomac criant famine. Quelques minutes plus tard, ma mère toque à la porte. Heureuse de la voir ce matin, je l'accueille chaleureusement en lui faisant la bise. Elle me dévisage et réalise qu'elle débarque alors que je dormais.

— Oh mince, je t'ai réveillée ma chérie ?

J'acquiesce en bâillant.

— Je suis désolée ! s'empresse-t-elle de s'excuser, embarrassée.

— C'est pas grave, maman. De toute façon, j'étais déjà à moitié éveillée.

Elle s'installe dans le canapé et pose le muffin sur la petite table basse en métal devant elle. Je la rejoins rapidement.

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