Chapitre 18

1.6K 110 64
                                    

Any Other Way — Tomberlin
***

Any Other Way — Tomberlin ***

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Nicholas

Le lendemain

J'ai menti.

J'ai préféré lui cacher que je connais d'ores et déjà les dates de mon déploiement en Irak. J'ai soutenu son regard pour dire des conneries. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'ai envie de profiter de mes derniers jours avec elle, sans qu'une épée de Damoclès ne pèse au-dessus de ma tête. Sans y penser constamment. Enfin, c'était l'idée...

À présent, j'appréhende sa réaction lorsqu'elle apprendra la vérité.

Elle va me détester.

J'ai été informé des dates avant-hier et ça me taraude depuis. Le temps qu'il me reste s'est considérablement raccourci. Je veux le passer auprès de Raven, bien entendu. La journée que nous avons passée ensemble hier m'a prouvé que je tiens à elle. Je dois me rendre à l'évidence : des sentiments inattendus se concrétisent jour après jour.

— Putain de merde ! maugrée-je en passant une main sur mon crâne.

Je grimace en sentant mes cheveux repousser sous mes doigts. Juste avant le déploiement, je devrai me les raser de nouveau.

J'ai encore presque un mois, pensé-je. Trois semaines et demi, pour être exact. TJ et Henry, ainsi que d'autres frères d'armes, ont également été enrôlés pour ce déploiement. Ma plus grande crainte est de perdre l'un d'eux. Cette impuissance suffocante avec laquelle nous sommes obligés de composer.

Je crève d'envie d'appeler ma famille. Je ressens le besoin d'entendre la douce voix de ma mère et le rire jovial de ma sœur. Elles me manquent terriblement. Les savoir loin de moi me terrifie, d'autant plus qu'elles ne pourront pas venir me dire au revoir avant mon départ. Ma mère sera occupée à préparer les examens de ses étudiants, Nancy sera en plein partiels à ce moment-là. Intello dans l'âme, elle s'est déjà mise à réviser il y a un moment. Ma famille sera donc enfermée dans le médaillon que je porte toujours sur moi.

Je compose le numéro de Nancy.

— Allô ?

— Hé.

— Nick ! Attends, je mets le haut-parleur. Maman, Nicholas est au téléphone !

J'entends ma mère au loin. Une vague de chaleur m'étreint, je ferme les yeux en serrant le médaillon dans mon poing comme si c'était elles, que je pouvais toucher.

— Mon grand, comment tu vas ? J'ai l'impression que ça fait si longtemps qu'on ne s'est pas parlé !

Leurs voix joyeuses me réchauffent le cœur.

— Seulement depuis l'obtention de mon diplôme, maman. Je vais bien. Et vous ? Quoi de neuf à Princeton ?

— Tout va pour le mieux. Mes élèves sont satisfaits des cours que je leur donne et ça me motive !

Nos blessures communesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant