Chapitre 34

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Save Yourself — Birdy
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Save Yourself — Birdy***

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Nicholas

Deux mois plus tard
San Diego, CA

C'est aujourd'hui qu'on m'enlève mon plâtre.

Le sentiment d'être débarrassé de ce maudit fauteuil pour m'abonner aux béquilles me ronge. Au moins, je vais récupérer ma mobilité. J'ai commencé les séances chez le kiné pour que mon bras puisse récupérer rapidement, mais je ne peux pas m'empêcher de trouver certains exercices lassants voire répétitifs. C'est pour mon bien. Et puis, avec mon genou, les séances vont être plus intéressantes. Renforcement musculaire, massages drainants... Tout est au programme.

Quant à TJ, lui aussi a besoin de séances. Il récupère rapidement, c'est rassurant. Peut-être même qu'il pourra repartir en déploiement ou que son TSPT sera sous contrôle. En général, on ne laisse pas les soldats trop perturbés retourner au combat parce qu'ils pourraient se mettre en danger et exposer leur escouade. Mieux vaut être prêt au cas où.

Pendant les deux mois écoulés, j'ai enchaîné les rendez-vous chez le psy militaire pour confirmer mon diagnostic concernant mon TSPT et enfin bosser sur mes traumatismes. C'était difficile de sortir du silence car se confier à quelqu'un dont le métier est d'écouter, de donner des conseils sur comment aller mieux, c'est un exercice compliqué.

Maintenant, je ne fais pratiquement plus de cauchemars en lien avec l'accident.

Le soutien psychologique est d'une grande aide. Et puis, mes proches m'ont appelé quotidiennement pour prendre de mes nouvelles. Ma grand-mère était là, elle aussi. Et il y a une heure, j'ai eu ma sœur au téléphone. Elle a obtenu son semestre après avoir rattrapé les partiels manqués.

Rambo !

La voix de Raven me tire de mes songes. Nous habitons ensemble depuis mon retour, je suis le plus heureux des hommes. Sa présence égaye mon quotidien morose, ses bras me bercent lorsque je me réveille en pleine nuit en sueur, ses baisers apaisent mes démons et m'insufflent l'énergie nécessaire pour affronter les journées.

— Oui ?

— Tu es prêt ?

Elle débarque dans le séjour, habillée d'une robe portefeuille noire et fleurie qui lui va à ravir. Je la détaille de la tête aux pieds, subjugué par sa beauté et son charme. Je l'aime tellement que parfois, mon cœur bat trop fort lorsque je pense à elle.

Il fait chaud dehors et l'été s'est installé. Ses lunettes de soleil sur le nez, Raven se met à sourire. Ce n'est pas le genre de sourire timide ou poli, non. C'est le genre de sourire radieux, celui dont tout le monde tombe amoureux, moi le premier.

— Arrête de me fixer comme ça ! glousse-t-elle, les joues en feu.

— Comment est-ce que je te regarde ?

Nos blessures communesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant