Chapitre 26

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The Beach — Wolf Alice
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The Beach — Wolf Alice***

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Raven

Je me réveille seule. La place qu'occupait Nicholas est vide et les draps sont froids. Tout en m'étirant, je me frotte les yeux. Une délicieuse odeur vient titiller mes narines tandis que des effluves aux notes salées attisent ma faim.

Ensommeillée, je prends mon téléphone et l'allume. L'heure qui s'affiche me laisse pantoise : il est midi passé. Bordel, ça faisait si longtemps que je n'avais pas autant dormi ! Je saute du lit, ramasse le t-shirt du militaire et l'enfile en m'astreignant à ne pas le renifler telle une junkie en manque de sa dose. Du haut de mon mètre soixante, il couvre ma peau jusqu'à mi-cuisses.

Lorsque je le rejoins dans la cuisine, ses yeux brûlants me détaillent longuement. Uniquement vêtu d'un bas de jogging gris, Nicholas s'approche de moi puis dépose un doux baiser sur mon front.

— Salut, toi.

— Hé.

Je pose mon regard sur ce qu'il est en train de préparer.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Un plat que tu vas adorer, répond-il en enfilant un tablier en tissu.

Je penche la tête sur le côté, curieuse. Il m'avait bien dit qu'il cuisinait. Mon estomac a hâte de déguster ce qu'il me concocte. Je l'observe faire à manger, le regard braqué sur ses bras musclés. Il s'attèle à couper des légumes qu'il compte faire revenir à la poêle.

Des flashs de cette nuit, lorsque ses mains expertes parcouraient mon corps, avide du sien, me reviennent en mémoire. Je dois me faire violence pour ne pas me liquéfier sur place. Le cœur battant la chamade, je me tourne dos à lui pour reprendre mes esprits.

— Tu me fais le fameux plat ? Celui dont « mes papilles se souviendront » ?

— Exactement, princesse.

Ravie, je fais volte-face et claque un baiser sur sa joue.

— Ça sent terriblement bon, Rambo !

Penché au-dessus de la casserole où mijote un plat en sauce qui m'a l'air succulent, il se concentre. La plaque de cuisson émet une vive lumière rouge et éclaire son visage.

— J'adore quand tu m'appelles comme ça. Ta connaissance en culture cinématographique me plaît.

— C'est l'une des meilleures séries de films jamais réalisée, je trouve que ça te va plutôt bien.

Nicholas saisit une cuillère, la trempe dans la sauce puis me la tend.

— Goûte ça.

J'ouvre la bouche et accueille le couvert sur ma langue. Une saveur à la fois légèrement relevée et sucrée séduit mes papilles. Les épices subtiles picotent ma gorge sans pour autant être exagérées. Alors que je lèche la cuillère par pure gourmandise, Nicholas m'observe, dans l'attente de ma réaction.

Nos blessures communesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant