Chapitre 17

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Hey Now — London Grammar
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Je veux me tourner, mais mes mouvements sont limités par quelque chose enroulé autour de ma taille

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Je veux me tourner, mais mes mouvements sont limités par quelque chose enroulé autour de ma taille. Embêtée et prête à ronchonner, j'ouvre un œil puis baisse la tête pour voir de quoi il s'agit. Ce que je vois fait brusquement accélérer les battements de mon cœur : le bras de Nicholas est fermement accroché à mon bassin, maintenant mon dos collé à son torse nu. Il a dû retirer son haut pendant la nuit.

Mon t-shirt remonte un peu, ses doigts sont entrés en contact avec ma peau. Nous sommes en position de cuillère, nos corps très proches l'un de l'autre. Son souffle chaud s'abat dans ma nuque, effleure ma joue tandis qu'il ne bouge pas d'un poil. Je me sens en sécurité dans ses bras.

Je ne sais pas quelle heure il est, mais le jour s'est levé et le soleil illumine la ville de ses rayons chauds. À travers les rideaux de sa chambre, je peux apercevoir ce dernier tenter de pénétrer dans la pièce. Je frissonne. Voilà longtemps que je ne m'étais pas retrouvée dans les bras d'un homme le matin. À vrai dire, la dernière fois remonte à l'université. Mon ex petit-copain, Logan, venait souvent dormir dans la résidence que je partageais avec les filles au campus.

Nous sommes restés ensemble tout au long de nos études, puis séparés lorsqu'il a décidé de partir faire sa vie en Europe, quelques mois après l'obtention de notre diplôme. Je ne regrette pas notre relation, loin de là. C'était quelqu'un de sérieux et attentionné, mais très fêtard. Il buvait beaucoup en soirées et ça ne me plaisait pas du tout parce qu'il pouvait se montrer lourd et sexiste. Et il devenait détestable.

— Nicholas ? osé-je doucement.

Pas de réponse, mais son bras se resserre autour de ma taille. Ce geste me fait rougir jusqu'aux oreilles. Ses lèvres effleurent mon cou et ma respiration s'intensifie.

— Nico ?

Toujours aucune réponse. Bon sang, il a le sommeil lourd !

Je me débrouille pour me tourner dans l'autre sens et me retrouver ainsi face à lui. Je parcours son torse du bout des doigts et les fais courir le long de son bras droit, celui qui me tient fermement. Je remarque que son biceps arbore un tatouage. Ce dernier représente le globe terrestre surplombé par un oiseau aux ailes déployées. Une ancre de bateau entoure la sphère. Il est vraiment magnifique. Un tatouage que pas mal de soldats de la Marine Corps ont. Happée par le dessin, je ne me rends pas compte que Nicholas s'est réveillé.

— Hey...

Sa voix rauque du matin me fait beaucoup d'effet.

— Salut.

Il bat des cils et m'observe un instant, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Son bras quitte mon bassin pour que ses doigts puissent dégager des mèches rebelles qui balaient mon visage. Il en profite pour me caresser subrepticement la joue. Ces intentions me rendent un peu plus folle et il le sait.

Nos blessures communesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant