Chapitre 38

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Save Yourself — Kaleo
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Save Yourself — Kaleo***

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Nicholas

Le lendemain

— Elle a accepté maman.

— Super. J'ai hâte de vous revoir tous les deux !

Princeton est une ville où il fait bon vivre. L'ambiance est différente de San Diego, c'est sûr. J'ai hâte de retrouver tout ça.

— Comment va la bande ?

— Tout le monde va bien. TJ a fini ses séances de kiné et s'apprête à terminer celles chez la psy.

— Bon. Et toi, tu vas bien mon chéri ?

— Ça va, réponds-je sans trop m'étaler sur le sujet.

Juste avant que je raccroche, elle m'intime de prévenir Nancy de notre venue. Elle sera heureuse de nous revoir.

Ça fait du bien d'avoir ma mère au téléphone. Prendre de ses nouvelles me donne la sensation d'être proche d'elle.

Aujourd'hui, j'opte pour un t-shirt. Lorsque je jette un coup d'œil par la fenêtre, je constate que le soleil brille haut dans le ciel et instaure une température agréable. Je vais apprécier la légère brise printanière qui effleurera mes bras nus, fouettera délicatement mon visage.

Mon téléphone se met à sonner. TJ .

— Ouais ?

La voix grave de mon ami résonne sous mon crâne. Je m'assois dans le canapé, à l'écoute.

— Nico, on peut se voir ?

— Maintenant ?

— Ouais, c'est urgent. On se rejoint au bar ?

— Si tu veux, j'arrive.

Je passe doucement ma tête dans la chambre où Raven dort à poings fermés. Elle est en congé aujourd'hui. Elle mérite une journée de repos.

Je quitte l'appartement en boitant légèrement et décide de me rendre au point de rendez-vous à pied. C'est un bon exercice qui dégourdit les jambes et me fait un bien fou. Et puis, ça peut me permettre de me préparer pour ma séance de kiné cet après-midi. Mon genou va beaucoup mieux, j'ai presque retrouvé toute ma flexibilité ainsi que mes mouvements. C'est rassurant car j'ai l'impression d'enfin récupérer mon corps. Quant à mon épaule, elle est encore un peu douloureuse, surtout lorsque je la sollicite.

J'entre dans le bar, salue Agnès et retrouve TJ, installé au fond de la salle, une tasse de café fumant devant lui. J'en commande une aussi et m'installe en face de lui. Mon ami me sourit mais je le sens nerveux. Il a la mâchoire contractée et il se triture les doigts.

— Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ?

Il baisse les yeux sur son mug en déglutissant.

— Je retourne en Irak.

Nos blessures communesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant