Épilogue

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Heroes — Gang Of Youths
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Heroes — Gang Of Youths***

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Raven

Cinq ans plus tard
San Diego, CA

— Raven ! On est en retard, dépêche-toi ! me sermonne ma mère, les poings sur les hanches.

— J'arrive !

Aujourd'hui, Sam revient de son premier déploiement en Afghanistan. Ne pas l'avoir vu pendant plusieurs mois a été très dur parce que j'ai dû faire face à mes plus grandes peurs : recevoir cet appel qui me glace le sang ou une mauvaise nouvelle quelconque. Pendant que mon frère était déployé, mes cauchemars sont revenus plus forts que jamais. Je me réveillais la nuit en sueur, les joues baignées de larmes. Et les bras de Nicholas étaient là pour me rassurer.

Heureusement, mes amis et mon copain ont été d'un grand soutien psychologique pour moi. Et puis, ma mère et moi avons été là l'une pour l'autre pendant ces six longs mois. Alors aujourd'hui, une tornade de sentiments m'envahit. Je ressens de l'excitation, de la peur et de la joie. Mais surtout du soulagement. Je suis soulagée de retrouver mon petit frère sain et sauf. Mon Dieu que j'ai hâte de le serrer dans mes bras !

J'ai passé environ cinq jours chez ma mère parce qu'il m'était impossible de rester dans l'appartement. Nicholas a tout de suite compris et m'a laissé tranquille. Quant à mes meilleures amies, elles devaient subir mes nombreux vocaux sur WhatsApp où j'étais dans tous mes états et ce, plusieurs fois par jour. Vraiment, c'était quelque chose.

Je descends et rejoins ma mère dans la voiture. Pendant le trajet, une boule de stress se forme au creux de mon estomac tant l'impatience me ronge. Plus nous nous approchons, plus ma respiration s'accélère et mon cœur  tambourine dans ma poitrine. Mes mains deviennent rapidement moites et je ne tiens pas en  place sur mon siège. Ma mère me jette des coups d'œil amusés.

— Tout va bien, ma chérie. Détends-toi et respire, on dirait que tu vas faire un malaise.

— Je sais, ris-je nerveusement. Mais je ne peux pas m'empêcher de stresser !

Ma mère esquisse un petit sourire avant de hocher la tête.

— Moi aussi, m'avoue-t-elle en déglutissant. Mais je suis heureuse de retrouver mon deuxième bébé.

Je souris à mon tour, attendrie. J'ai toujours trouvé ça à la fois ridicule et touchant lorsqu'elle nous surnomme de cette façon.

— Maman... On est adultes, tu sais ?

Pendant une micro seconde, elle tourne la tête vers moi et me coule un regard brillant. Tout l'amour maternel qu'elle éprouve à notre égard se loge là, au creux de ses iris. Et ça, je ne suis pas prête de l'oublier.

— Pour moi, vous resterez à jamais mes bébés. Et je suis fière de vous.

— Nous aussi on est fiers de toi, maman.

Nos blessures communesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant