Chapitre 40

1.3K 89 43
                                    

Catching The Light — Hugo Barriol
***

Catching The Light — Hugo Barriol***

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Nicholas

C'est le grand départ, notre vol pour Princeton est dans un peu moins de quatre heures.

Pendant une semaine, Raven n'a fait que me parler du voyage. Son impatience et son enthousiasme sont contagieux.Je profite qu'elle soit au téléphone avec sa mère dans la chambre pour appeler TJ. Son visage apparaît sur FaceTime, mon cœur bondit dans ma poitrine tant mon ami paraît fatigué. Sa peau est couverte de poussière et son t-shirt est trempé de sueur.

— Comment tu vas mon vieux ? le questionné-je, inquiet.

— Ça va. Je n'ai pas le droit de parler de ma mission, m'annonce-t-il gravement en chuchotant. Mais on a failli perdre plusieurs hommes.

Merde.

— Henry et toi... vous allez bien ?

Son regard éteint me comprime le thorax. tandis que les cernes qui marquent ses yeux confirment mes soupçons. Je me souviens qu'on dormait peu pendant le déploiement. Le manque de sommeil, la chaleur accablante, la présence sur le terrain... Ça affecte le mental, bien que les soldats aient été entraînés.

— Oui, ça va.

J'expulse tout l'air comprimé dans mes poumons, je ne m'étais pas rendu compte que je retenais mon souffle. Mon cœur bat dans mes tempes.

— Putain, ça me rend nerveux de vous savoir là-bas.

TJ secoue la tête, l'air contrit.

— Je sais. Ça me fait chier que tu ne sois pas là avec nous.

Une voix autoritaire résonne soudain derrière lui pour ordonner de mettre fin à l'appel. Je me souviens que je n'avais que quelques minutes pour contacter ma famille. Cet apaisement viscéral que l'on ressent dès l'instant où l'on entend la voix de ses proches, je le connais par cœur.

Semper Fi, murmuré-je.

Semper Fi.

Puis l'image de son visage meurtri disparaît. Je reste un moment, mon téléphone serré entre mes doigts, le regard perdu dans le vide.

— Nicholas ?

La voix douce de Raven me ramène à la réalité.

Ses bras m'enveloppent délicatement tandis qu'elle enfouit son visage dans mon cou. Ses cheveux soyeux tombent en cascade autour de moi. Ils sentent la pomme et sont encore humides après sa douche. Je pose mes mains au-dessus des siennes, tressaillant au contact.

— Tout va bien là-bas ?

— Ils ont été attaqués mais ça va. Plus de peur que de mal.

Elle plonge une main dans mes cheveux en déposant un baiser au creux de mon échine. Je ferme les yeux pour réprimer un frisson.

Nos blessures communesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant