WHO ARE YOU REALLY, KIM ?

Chapitre n°2

L'angoisse lui serrait la gorge. Il n'arrivait même pas à parler. Ses membres tremblaient alors qu'il restait impuissant, paralysé par la peur. Ses larmes coulaient le long de ses joues abîmées.

- Jimin !

Jungkook se réveilla en sursaut, une main sur la poitrine, la respiration erratique et le corps transpirant. Il était seul dans son lit. Ce n'était qu'un cauchemar. Un de plus parmi tant d'autres. Mais tous comme les autres l'avaient fait, il conduisit Jungkook à une énième crise d'angoisse. Son cœur palpitait douloureusement, son corps entier frissonnait comme en hiver, sa main sur son cœur ne suffisait pas à atténuer la douleur qu'il ressentait, ni à calmer sa respiration qui lui donnait la sensation de suffoquer. Sa tête commençait à bourdonner et la nausée arriva bien plus vite qu'il ne le pensait. Il se leva de justesse, ouvrit la porte de sa chambre dans un grand fracas et s'écroula sur le sol des toilettes avant de vomir son dîner, les larmes dévalant ses joues.

Jeon Sejung se réveilla en sursaut au son déchirant des pleurs de son fils unique. Elle se leva précipitamment, attrapa sa robe de chambre et traversa le couloir, les pas précipités. Elle posa sa main sur sa bouche face à la détresse de son fils. Elle était si impuissante. Elle ne savait pas quoi faire pour l'aider. Les jambes tremblantes, elle s'agenouilla derrière lui et le recouvrit avec délicatesse de son vêtement.

- Tout va bien, murmurait-elle. C'est terminé Jungkook. C'est terminé.

- je n'en peux plus...

- Je sais mon lapin. Viens, écartait-elle ses bras.

Voyant son fils trembler et incapable du moindre mouvement, elle le tira doucement vers elle et le serra du plus fort qu'elle put.

- Tu es à la maison. Avec moi. Jimin est en sécurité. Vous êtes en sécurité.

- Je... Je vais les tuer ! Arh... Tous ! Tous ceux qui lui ont fait ça ! Dit-il avec rage.

- Jungkook...

- Je... Ah... Je...

Sa crise d'angoisse ne se calmant pas, Sejung s'empressa de se relever et de courir dans la chambre bordélique de son fils. Elle alla à son bureau et fouilla avant de trouver son casque. Elle retourna vers lui et lui posa sur les oreilles avant de brancher la prise jack à son téléphone les mains tremblantes et d'aller sur l'application Youtube. Elle réussit à mettre le nom de la musique malgré les fautes d'orthographe faites dans la précipitation. Jungkook ferma immédiatement les yeux et se concentra sur les sons qui berçaient son esprit. Sa mère le fixait, priant intérieurement pour que cela suffise à l'apaiser. Elle le prit à nouveau contre elle et caressa avec une tendresse maternelle ses cheveux, le berçant doucement au rythme des notes.

Cela lui prit de longues minutes avant que son esprit ne retrouve sa clarté habituelle. Jungkook éloigna doucement sa mère de lui et abaissa le casque avant de fixer les yeux larmoyants de sa génitrice.

- Merci, disait-il une nouvelle fois gêné de faire face à cette situation.

- Tu vas mieux ?

- Oui. Ne t'en fais pas. Tu peux te recoucher.

- Jungkook...

- C'est bon maman, posait-il une main sur la sienne. Je vais mieux. Je vais retourner me coucher aussi.

- Hum, hochait-elle la tête.

Jungkook débrancha son casque du portable de sa mère et alla le poser dans sa chambre, puis il retourna nettoyer les toilettes avant de se brosser les dents. C'est épuisé qu'il retourna se coucher. Lorsqu'ils prirent le petit déjeuner alors que le soleil se levait doucement, les moments de tendresse de la veille avaient disparu pour une ambiance plus inconfortable. Il n'y avait que dans sa faiblesse que Jungkook redevenait l'enfant qu'il avait été et qu'il acceptait sa mère. Il s'habilla de son uniforme et prit le bus en direction de son lycée dans le plus grand des calmes. En se dirigeant vers sa salle de cours, il entendit le piano résonner et ne put qu'être tenté de regarder par la fenêtre. Kim Taehyung. Mais cette fois-ci, il n'était pas seul. Il y avait une lycéenne à ses côtés qui participait à ce morceau joué à quatre mains. Elle était d'une beauté à faire envier la plus belle femme du monde. Ses yeux de renard souriaient à celui qui semblait être son ami ou son petit ami peut-être.