Chapitre 1 _ Nouvelle amitié

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Kabukichō, est un quartier de divertissement prisé, surtout durant les nuits, les adultes rôdent tels des animaux en rut cherchant la petite femelle afin de soulager ces messieurs d'un appétit plus que féroce, pour se faire ils se rendent dans des maisons closes dans le fameux quartier rouge et ils cherchent toujours de la viande plus fraîche que la veille.

Comment je sais tout ceci ?
Car mon père passe son temps à me trimballer avec lui pour attendrir les dames afin qu'il paie moins cher.

Ikkaku Asano, mon paternel, est un homme d'une trentaine d'année, il est plus grand que la moyenne, ses yeux verts foncés sont similaires aux miens, ses longs cheveux noirs lui confèrent un air de bad boys, mon père a une voix grave qui séduit pratiquement toutes les femmes dotant plus que ses tatouages bien visibles lui rajoutent un charme dangereux dont raffolent ces dames.

Je ne comprends pas pourquoi il va payer des femmes d'ailleurs.

Le paternel a un caractère puéril et ce comporte comme un enfant, en même temps qu'elle idée de faire un môme à vingt ans avec son amour de jeunesse.

Ma mère un beau soir a quittée le foyer familial pour partir avec un autre homme que mon père, c'est à ce moment qu'il a commencé à fréquenter les bars et les maisons de charmes, je suppose qu'il ne souhaite plus aimer une autre femme et que le fait de payer une dame lui rappelle constamment qu'elles ne sont pas faites pour être aimée et ainsi il garde le contrôle sur ses sentiments.

Afin, je pense tout ça mais moi je n'ai que dix ans et le problème le plus effrayant auquel je dois faire face c'est le joli cinq sur vingt que je me suis prise en mathématique et le joli petit mot dans mon carnet que je dois faire signer à mon père suite à une bagarre que j'ai terminée en envoyant cinq garçons à l'infirmerie.

- Papa : Je vais te laisser Jin pour cette fois, tu vas m'attendre ici.

C'est étrange, habituellement il va dans la maison en face dont les pierres sont blanches, l'établissement derrière nous est plutôt sombre, terrifiant, des odeurs se mélangeant à l'alcool et la cigarette me contraint à retenir la main de mon père lorsqu'il tente de démêler ses doigts liés aux miens.

- Papa : Jin, oh, tu ne veux pas laisser ton papa adoré partir, tu es trop -

- Salut !

- Papa : La jeunesse, tu vas me briser le coeur.
Tu m'attends ici d'accord mon petit rayon de soleil.

- Oui papa.

- Papa : Bien.

Je déteste le laisser partir, le paternel a tendance à se mettre dans des situations dangereuses, certains soirs il revient le visage couvert de bleus, les yeux vitreux, les mains rougis et ses doigts tailladés à quelques endroits.

Mon père et moi, nous ne parlons pas de ce que nous ressentons, c'est un gros point commun que nous avons, alors dans le silence le plus total, je soigne les blessures de mon père et lui, il se contente de déposer une grosse somme d'argent sur la petite table en bois de la salle à manger.

Ne pipant pas un mot, je desserre ma main et aussi tôt mon paternel entre dans ce lieu qui n'annonce rien de beau.

Contre le mur défraîchis, je commence à m'amuser à tirer sur une pierre avec mes pieds, les hommes me voyant seule, portant des habits bien trop larges pour moi, s'approchent de ma personne pensant que je suis l'une de ses petites filles qui proposent des services sexuels et des qu'ils s'approchent de moi, ils m'observent longuement puis filent à toute allure.

Le temps s'écoule lentement, je commence à avoir faim, le vieux n'est pas revenu et je sens que je vais rentrer à la maison pour préparer le repas.

Lassée de cette situation et de l'attente, je tire violemment sur une pierre qui tape le crâne rasé d'un garçon aux cheveux blonds en pétard sur le haut de sa tête, l'anneau accroché à son oreille scintille quand il se retourne brusquement vers moi et ses sourcils tout aussi blonds que ses cheveux, se froncent.

- Lui : Mais ça ne va pas !
Tu as faillis me faire un trou dans le crâne !

- Désolée, tu t'ai retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, ce n'est pas ma faute, donc pas la peine de crier.

- Lui : Ce n'est pas une raison.

- Je ne t'ai pas fait de trou donc ça va aller.

- Lui : Hm, qu'est-ce que tu fais ici ? Tu habites là ?

- Non, pas du tout, j'attends mon père.

Le garçon face à moi, relève sa tête pour lire le panneau à moitié illuminé sous nos têtes, le blondinet penche la tête légèrement sur la droite comme si ce mouvement allait lui permette de mieux lire, il fronce encore ses sourcils et il recule de quelques pas.

- Lui : Je vois, tu es la fille de Ikkaku Asano ?

- Tu le connais ?

- Lui : Non, pas personnellement, c'est une longue histoire, tu attends toute seule ?

- Non, je suis accompagnée.

- Lui : Oh, beh ciao.

- Mais tu es bête, bien sûr que j'attends seule, tu pensais que les pigeons étaient des compagnons de renoms ? Tu te trompes, ils sont bêtes.

- Lui : Tu as faim ?

- Non.

C'est à ce moment précis que mon ventre émet un bruit à retourner des tombes, un bruit grave, long, avec en plus des gargouillis significatifs exprimant bien le besoin de mon estomac de se nourrir.

La honte, je sens le rouge me monter aux joues, vue l'énorme barre de rire que se tape l'abruti face à moi, j'en conclu donc que mon visage c'est transformé en pivoine.

- Lui : Je comptais manger, il y a un snack pas loin pas trop cher, enfin, je pense que tu ne manques de rien.

- Excuse moi de te poser la question mais tu sembles être au courant de beaucoup de choses concernant mon père, tu peux m'expliquer ?

- Lui : Non, désolé, c'est à ton père de te parler, moi, je peux te tenir compagnie si tu veux.

- D'accord, mais, je t'offre le repas alors.

- Lui : D'accord, au faite, moi c'est Ken Ryûgûji.

- Enchanté, Ken, ton prénom est sympa, moi c'est Jin Asano. Je te suis.

- Ken : Envoi un message à ton père pour lui dire qu'on va au Macdo, je pense qu'il nous rejoindra.

- Bonne idée, en route alors ! Merci d'ailleurs tu es très gentil.

- Ken : Hum, c'est normal t'inquiète pas Jin.

Je ne pensais pas qu'en venant ici j'allais tomber sur un garçon de mon âge, c'est dotant plus étonnant car il a l'air gentil, respectueux et courtois, son caractère contraste avec l'ambiance des ruelles de Kabukichō et de ses odeurs nauséabondes.

Ainsi, à côté de lui, nous marchons pour nous rendre au Macdo, Ken est le premier garçon qui me parle, le paternel est beaucoup trop possessif pour autoriser un garçon à me fréquenter, puis a l'école je n'ai pas énormément d'amis, si une seule, Hinata Tachibana.

A suivre.

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