Chapitre 9_Amitié et influence

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L'odeur de l'ambre, du miel, du citron titillent mes narines, l'un après l'autre, j'ouvre mes yeux qui sont baignés par des larmes, en examinant de plus près la pièce, je constate quelqu'un m'a déposée chez moi, tout est confus, j'étais chez Ken, ma mère était présente puis, je me retrouve ici devant mes peluches posées sur mon armoire qui me donne l'impression de se moquer de moi.

Sur le banc disposé sous la fenêtre, contre le mur droit de ma chambre, abrite un certain garçon aux cheveux blonds, quand il entend le bruit de mon parquet qui grince, Ken se lève instinctivement tout en débroussaillant ses cheveux, il frotte ses yeux et vient me rejoindre sur mon lit.

Assis à côté de moi, Ken laisse son corps basculer en arrière pour s'allonger sur ma couette, il tapote la place libre à ses côtés et je me laisse tomber à mon tour en arrière.

- Ken : Ta mère est partie.

- Je m'en moque.

C'est un gros mensonge, je me tapi derrière un mur épais de protection barbelé, je retiens des larmes menaçantes de couler autant que je le peux, nos mains si loin mais pourtant si proches s'entrelacent timidement, parfaitement synchronisés, nous tournons nos têtes en même temps, nos regards se croisent et quand Ken pose une main sur le haut de ma tête en se tournant vers moi, mes larmes échappent à mon contrôle, puis, deux sanglots plus tard, Ken m'attrape et me plaque contre lui.

- Ken : Elle te blesse, tu es énervée, mais, quand elle t'a donnée un coup à la nuque, avant de partir, elle murmurée un je t'aime très discret et c'est tournée vers moi en me demandant de garder un œil sur toi.
Ta mère a l'air d'être une personne très forte, elle a eu un regard pénétrant, comme si elle attendait de finir son examen sur moi afin de te laisser à moi. Enfin, à moi, tu m'as compris.

- Elle, tu penses qu'elle m'aime vraiment ? Si c'est le cas, pourquoi elle fait ça ?

- Ken : Je ne sais pas je n'ai pas eu de parents, mais une chose est sûr, ta mère tient énormément à toi, on aurait dit une lionne qui ne souhaitait pas donner son lionceau, c'était flippant ! N'empêche !
TU ES BLINDÉ !

- Je suis à côté tu n'es pas obligé de me hurler dessus.
Désolée pour tes parents, en tout cas, ils ont mis au monde un chouette mec.

- Ken : Tu pleures encore, viens, nous nous disputerons plus tard.
Euh, hm, sûrement, afin bref, euh, viens.

- Merci. Ça va tu es rouge ?

- Ken : Oui ! Je vais bien...
Demain j'ai pris un rendez-vous avec un tatoueur, tu veux bien venir avec moi ?

- Oui, avec grand plaisir. Je peux te dire quelque chose ?

- Ken : Ouais.
Ne baves pas sur mon teeshirt s'il te plaît, voilà j'ai sommeil maintenant à cause de tes bêtises.

- Hm, pardon. Ta natte que tu fais sur tes cheveux courts c'est ridicule, laisses pousser tes cheveux et fait ta natte ça sera plus jolie.

- Ken : Pas grave. D'accord ! Je vais laisser pousser mes cheveux alors !

L'un contre l'autre, nos cœurs battant a l'unissions, nous restons un moment ainsi sans rien dire, notre gêne nous empêches d'en dire plus, puis la chaleur que dégage Ken m'apaise et permet à mes sanglots de s'atténuer.

Réconfortée par cette aura de bienveillance et de protection que dégage Ken, j'approfondis notre étreinte, j'ai l'impression qu'il ne m'abandonnera jamais, qu'il sera toujours présent pour moi, qu'il sera être le seul à percer cette couche épaisse de barbelés, puis-je y croire ? Me revoilà, entrain de divaguer, il faut que je me reprenne mais à ce moment précis, je veux y croire, alors, je vais y croire un petit instant.

Les oiseaux tapant leurs becs contre ma fenêtre nous réveilles en même temps, décidément nous sommes en parfaite synchronisation depuis quelques moments, l'horloge sur la table de chevet en bois noir indique douze heure et demi, je me lève d'un bon de mon lit, je file à toute allure devant mon armoire, je sors l'uniforme de l'école, ainsi que une culotte et une brassière puis je me dirige dans la salle de bain.

- Ken : OH ! ATTEND ! Tu vas où ? Pourquoi tu cours d'un coup ?

- Je suis grave en retard, merde merde ! Les cours !

- Ken : Sèche, on reste ensemble.

- Tu veux que mon père frôle la crise cardiaque ?!
Hors de question, puis, je te signal que une douche c'est un moment intime, donc, merci de partir, si tu as eu le temps de prendre des affaires, tu peux te changer dans la chambre au bout du couloir, c'est celle de mon père.

- Ken : Je peux visiter en attendant ?

- Mi casa es tu casa hombre !

- Ken : Pardon ? Tu viens de dire quoi là ?

- C'est de l'espagnol.

- Ken : Tu suis combien de cours ?

- Plusieurs, d'ailleurs je dois vite rejoindre ma douche, on se parle tout à l'heure, bon, si tu veux sortir, il y a le double des clés dans le pot en céramique rouge sur le buffet en marbre blanc.

- Ken : Ah ouais, tu es le genre de meuf à avoir du marbre blanc.

- Moques toi, tu as fini ?

- Ken : Oui ! Bon ça va, va en cours, je t'attendrai.

- Sérieusement ?

- Ken : Ouais.

- Cool, aller oust !

- Ken : Ça va, ça va, ne me pousses pas !

Il n'est pas croyable, pour être sûr qu'il me laissera tranquille, je ferme à clés derrière moi, après avoir ôtée mes habits avec lequel je me couchée la veille, j'examine les bleus qui contrastent avec ma peau claire au niveau de mes côtes, Taiju n'y pas de mains mortes, en passant mes doigts sur ma côte gauche, je grimace à cause du choc dont la douleur ne s'est toujours pas calmée, l'eau chaude crée de la buée contre les vitres de la cabine de douche, le savon qui coule sur ma peau emporte ma détermination, j'hésite entre aller en cours et rester auprès de Ken.

Qu'est-ce qui me prends ? Jamais je n'aurai ratée un cours, au contraire, je sais que l'école privée que paie mon père n'est pas donnée, il m'a inscrite dans une école prestigieuse à Tokyo pour que je puisse avoir des gros bagages pour le futur, Hinata suit les mêmes cours que moi, je ne veux pas lui faire faux bond, j'ai hâte de la voir pour tout lui raconter mais l'entendre mettre le son à fond d'un film d'action, me donne envie de rester là à ne rien faire.

- Oh ! Puis zut ! Je suis la première de ma classe et je suis bien avancée sur les cours, un peu de repose ne me fera pas de mal.
Il m'influence déjà, moi qui pensais m'être protégée, je me suis trompée.
Ah ! Il m'énerve !

A suivre.

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