Chapitre 28_Que le rouge te vas si bien

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Examinant toutes les coutures de cet abruti, je le vois me toiser de la même manière, qu'est-ce qu'il peut se montrer condescendant à des moments, sa venue m'étonne, mais le rire suffisant de Hanma hérisse mes poils, il se délecte de ce qu'il va se passer, je le ressens, dès que Baji se fait remarquer par le faux roi tout puissant qu'impuissant, ses doigts passent sur mon dos, il tapote légèrement dessus et je me lève en prenant grand soin de replacer ma robe correctement.

Le regard du félin aux canines pointues me rend nerveuse, ses yeux sont illuminés de détermination, mais également en proie aux doutes, ses pupilles font des vas et viens passant de Hanma à moi, il cherche à avoir plus de renseignements, ses mains se serrent, il ferme ses yeux et Baji attache ses cheveux immédiatement après les avoirs ouverts.

- Hanma : Je suis content de te voir, alors vois tu Baji, une personne à qui tu tiens est ici, alors tu sais ce qu'il te restes à faire, j'ai besoin que tu me montres ta dévotion, il en va de même pour toi ma chérie.
Jin je veux que tu ne bouges pas et Baji tu sais ce que je t'attends de toi.

- Baji : Je !

- Bebe, je ferais tout pour toi.
Même si je dois trahir un membre de ma famille.

Baji et moi, nous sommes connectés depuis notre première rencontre, ça c'est fait immédiatement, c'est comme si j'avais retrouvé une part de moi même, c'est indescriptible tellement c'était fort, je m'y attendais pas, il est entré dans ma vie et depuis nous nous sommes plus quittés.

Quand j'étais en Espagne, nous avons conversé matins, midis, et soirs, il était avec moi à la plage, au dîner, dans la piscine, durant mes entraînements et le tout par visio, la facture fut salée mais mes parents ne m'ont rien dit, mais quand ils ont vues que je faisais de même avec Hinata à certains moments, ils ont préféré que j'envoie des mails, parents ingrats.

Notre lien est puissant, beaucoup trop puissant, nous nous comprenons en un seul regard, Baji dès que j'ai fini de prononcer cette phrase fonce sur moi, je sais qu'il ne va pas être tendre, le but, c'est qu'il rentre au Valhalla apparement et moi j'ai besoin de faire mes preuves, alors, qu'il en soit ainsi, Baji, fais moi souffrir.

- Baji : Ok.

Ses coups de pieds, coups de poings, mordent ma chair, la meurtrie, ils me font souffrir, j'esquisse rien, je n'exprime aucuns sentiments, rien ne transparaît, debout, blessée face à Baji, face à tout ses hommes qui parient, face à un Hanma jouissif, face à mon silence, j'encaisse coups après coups, mourant un peu plus intérieurement, mais, je me raccroche à nos moments passés ensembles dès qu'il me frappe, ils me font rester droite, impassible, forte, fière, fière des entraînements ardus avec Taiju, fière des entraînements douloureux avec mon père, fière des entraînements sans répit de ma mère, fière de mon évolution, fière de moi et je peux garder la tête haute car celui qui me frappe est une personne que j'aime.

Le coup de poing qui s'écrase contre mon nez signe mon arrêt, mon buste me lâche, il penche en arrière, je me sens partir au ralenti, la voix des frères Haitani hurlent dans ma tête, ils me hurlent de me relever, de me surpasser, alors, je pose mes deux mains à plat sur le sol, je puise mes dernières forces en me relevant, au même moment Hanma claque des doigts, Baji se fait tirer en arrière et les hommes que j'ai froissée se postent devant moi en montant leurs gardes et je comprends que c'est à moi de riposter.

Je crache du sang, je déchire le bas de ma robe pour en faire un élastique, j'attache mes cheveux comme Baji, j'essuie ma lèvre en sang, je craque toutes mes articulations l'une après l'autre, j'ai assez encaissée pour tous les terrasser, je tends mon bras droit, je relève ma main qui pointe vers le plafond et je retire ma robe.

- Bien, les garçons, maman va vous faire une petite démonstration de force brute.
Prêt les enfants ?

Ils hurlent tous, tous sans exception, certains essaient de me toucher, les couteaux sont sortis, mauvaise idée, riant à gorge déployée, je m'amuse avec eux, je les esquive, les ignorants, ici, c'est moi qu'il faut craindre, toujours en riant tel une psychopathe heureuse d'être sortie de l'asile, je stoppe l'élan d'un couteau qui se plante dans la pomme de ma main gauche et mes neurones grillent.

Le sang, le sang, le sang, le sang, la mort, la mort, la mort, la mort, la mort.

- MOUREZ TOUS !

Je fonce dans le tas qui reste, plus rien ne m'arrête, mes parents ont fait du beau travail, ils ont créé une meurtrière, une femme avide de sang, de tuerie, ma vision est occultée par le rouge, le premier qui tente de m'arrêter se retrouve avec la gorge coupée, je ris, de plus en plus fort, mes muscles se crispent, j'adore cette sensation, cette force, cette envie, ils fuient, je crois même qu'un homme se pisse dessus.

- RESTEZ LA MES PETITS MAMAN N'A PAS FINIE !

Je viens juste de commencer, il ne fallait pas me pousser à bout, je coupe les tendons d'Achille de deux hommes, trop facile, je corse le combat, je jette au loin le couteau et mes prochains coups ont pour but de les tuer tous en trois coups bien placés.

Ils hurlent que j'arrête, suppliez moi.

Ils me suppliez que j'arrête, mourez.

- Hanma : Merde.

- Tu veux y passer ?

La porte du QG s'ouvre, la lumière m'aveugle, Baji passe par la porte, un homme derrière lui tient un cutteur, je glisse sur le sol, je désarme l'homme tenant son arme blanche, je le plante au niveau de sa côté gauche, j'enfonce la lame en faisant bouger ses os, il se tord de douleur au sol, je pousse Baji à l'extérieur, tout se passe rapidement, je prends sa main dans la mienne, ne voyant pas sa moto, je comprends que j'ai laissé toutes mes affaires à l'intérieur, je cours avec lui, je passe mes mains dans les fils de ma moto, Baji assis derrière moi me maintien et des qu'elle vrombit, nous fonçons loin.

A suivre.

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