Chapitre 39_Secousse sismique

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Mon corps flasque, passe de bras en bras, frêle, démunie, vidée de force, je n'arrive même pas à relever la tête, je me laisse sombrer, bien trop triste et au plus bas pour fournir le moindre efforts, j'entends des voix, j'arrive a les reconnaître, je parviens plus ou moins à savoir qui parle, mes yeux ne veulent plus s'ouvrir, je veux continuer à vivre mes souvenirs, ceux passés avec mes parents, ceux passés quand j'étais heureuse et loin du Japon.

Le parfum de Ken, me renvoie à certains doux moments passés avec lui, nous étions jeunes, insouciants, toujours ensembles, jouant ensembles, nous faisant tatouer ensembles, la aussi j'étais heureuse, mais je l'étais aussi en embrassant Manjiro.

Dans les bras de Ken, je sens tomber sur un lit moelleux, chaud, qui sent l'orange, les coussins m'accueillent chaleureusement, ma tête tombe qui si elle ne pesait rien, Ken, remonte le drap sur mon corps, ses mains se posent sur ma joue, je l'attrape vivement et je commence à tordre gentiment son poignet.

- Va voir Emma.

- Ken : Jin, toutes mes -

- Va t'en.

- Ken : Laisse moi, te parler.

- FOU MOI LA PAIX KEN ! Je, je, je ne veux plus te voir, arrête de continuer de m'humilier, arrête de me parler, arrête de respirer le même air que moi.

- Ken : Jin.

- Je sais pour Emma, sa bague reflétait cette putain de promesse que nous avions faite étant enfants, nous étions petits, certes mais, que je suis conne d'avoir put t'aimer.
Tu m'as trahis, on t'a arraché à moi, puis, maintenant ce sont mes parents, et là encore, pensant ne pas pouvoir tomber plus bas, je constate, que tu as offert une bague à Emma, pas n'importe quelle bague.

- Ken : Calmes toi, non, ce n'est pas la même.

- Dégages, s'il te plaît, j'ai besoin d'être seule, tu en as trop fait, je t'aime, énormément, comme une folle, mais, tu me fais trop de mal, je ne peux plus Ken, va la rejoindre, tu l'aimes, bien plus que -

Ken : ARRÊTE ! JE T'AIME AUTANT QUE JE L'AIME ELLE ! COMMENT VEUX TU QUE JE RESTE IMPASSIBLE EN TE VOYANT AINSI ! PUTAIN COMPRENDS MOI JIN !

Tout deux, face à face, nous nous regardons, nos larmes coulent, nos nerfs à cran étranglent nos gorges, furieuse, je me lève du lit, Ken, fait de même, il se tourne vers moi, ses yeux emplis de compassion, d'incompréhension, moi, hurlant encore et encore.

La porte s'ouvre, Rindô Haitani, vêtu d'un ensemble noir, qu'il porte habituellement, regarde méchamment Ken avant de refermer la porte après nous avoir rejoins.

- Rindô : Respect ses choix, n'oses même pas t'en prendre à moi. Jin, ça va ?

- Oui.

- Ken : Pour ? Vous allez baiser ensembles ? C'est ça Jin ? Tu as trouvé le pauvre petit toutou, qui dit amen à toutes tes envies, coucher avec Hanma, avec les espagnols, ne te suffisent plus, tu vas te taper Rindô Haitani.

- Rindô : Ne me forces pas à te traîner par la peau du cul Draken.

- Ken : C'est donc ça, tu vas te taper Jin, dans la maison des Sano qui est entre autre à ton copain.

Ses paroles dépassant sa pensée me font du mal, il pique la ou ça fait mal, Ken est blessé, je ne dis rien, face à lui, je me heurte à plusieurs dilemmes, je reste de marbre face à toutes ses accusations, je tourne plusieurs fois la langue dans ma bouche afin de rappliquer mais, sa dernière phrase m'oblige à rétorquer.

- Ken : Toi et moi, ce n'était que de la poussière.

- TU TE MOQUES DE MOI, TU COUCHES AVEC MOI, TU PASSES LA BAGUE AU DOIGT À EMMA ! TU ME REPROCHES DE COUCHER AVEC DES HOMMES ! MAIS TU ÉTAIS BIEN CONTENT QUAND JE T'AI RETIRÉ TA VIRGINITÉ !

La porte s'ouvre une nouvelle fois, les yeux sombres, la colère grandissante, l'aura diabolique, le visage fermé de Manjiro coupent mon élan, sans rien dire, Manjiro empoigne le haut de Ken, il le tire vers lui, Manjiro de sa main libre ouvre la porte et traîne Ken à l'extérieur, me laissant seule avec Rindô qui me prends dans ses bras.

La tête posée contre son torse, je me laisse aller encore une fois, je pleure, je pleure à chaudes larmes, car une fois de plus je perds tout, Ken, mes parents et là je perds Manjiro qui va visiblement tuer Ken de ses propres mains.

Rindô, commence à abaisser ses bras, pour me prendre par la taille, il me bloque, s'abaisse pour être à ma hauteur, le jeune frère Haitani rapproche ses lèvres de mon oreille avant d'y prendre entre ses dents le lobe de mon oreille gauche.

- Rindô : On part, là maintenant, que toi et moi.

- Rindô, je ne peux pas.

- Rindô : Tu ne peux pas ou tu ne veux pas, princesse.
Il y a que toi et moi, ton petit ami du moment est bien trop occupé à défendre un petit honneur de rien du tout, en sachant que même sa sœur a voulu chauffer le pauvre petit Takemichi, alors, beauté, on part.

- J'aimerais, vraiment, mais je suis trop fatiguée.
Rindô, je viens de perdre mes parents à l'instant, je ne le savais pas, j'ai besoin de me ressourcer.

- Rindô : Bien, laisse moi te ressourcer alors.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

Le cadet Haitani, dégage son emprise, il me laisse sur ma faim, pour verrouiller la porte de la chambre, il s'assure que nous soyons en appuyant plusieurs fois sur la poignet, il sort son téléphone enfin d'envoyer un texto, puis, il le balance sur le petit canapé se trouvant à côté de la porte, son attention se reporte sur moi, un sourire carnassier s'étire de ses lèvres, il avance très lentement, tout en retirant sa veste qu'il laisse tomber en marchant, puis, il ôte son tee-shirts, se promenant ainsi torse nue, désormais face à face une nouvelle fois, Rindô attrape mes épaules et m'entraîne dans sa marche nonchalante, je me retrouve au pied du lit, il appuie sur mes épaules et nous tombons tout deux sur le matelas.

- Rindô : Que veux tu maintenant ?

- Rien.

- Rindô : Hm, pas de ça avec moi, Jin, que veux tu ? Demandes le moi, je m'exécuterais, Jin, oh Jin, que veux tu ?

Sa voix suave, répétant les mêmes mots, sa voix ayant la même intonation répétant cette même question brûle le bas de mon ventre, ses yeux désireux embrase mon corps tout entier, ses doigts qui frôlent ma lèvre inférieure me font fondre instantanément, il joue avec moi, nous le savons tout deux, Rindô Haitani approche son visage, réduisant la proximité de nos lèvres.

- Rindô : Dis moi, Jin, dis moi, que tu n'as jamais voulu qu'on baise ensemble ? Je sais, nous le savons, tu ne peux pas le nier, ce que nous ressentons lorsque nous sommes ensembles Jin.
Dis moi, que tu me désire.

- Rindô, je ne peux pas.

- Rindô : Mais tu le veux, princesse ordonnes.

- Arrête s'il te plaît.

- Rindô : Je n'ai rien fais.

- Partons.

- Rindô : Oui, après.

- Après quoi ?

- Rindô : Après t'avoir ressourcé.

A suivre.

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