Chapitre 36_Ne pleure pas mon enfant, nous t'aimons

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Sous le ciel étoilé, non loin de Manjiro, debout au milieu du jardin, la tête dirigée vers la lune, je tourne en rond tout en narrant ma propre histoire, je contourne le sujet tabou qui se nomme Ken par respect pour les deux hommes, l'épisode concernant les frères Haitani l'énerve, il est persuadé que Rindô n'est pas insensible à ma personne, je continue donc en l'ignorant, j'entame le sujet épineux se nommant Hanma, comme il ne m'interromps pas, je continue en finissant par Kazutora.

Assis sur le petit banc métallique blanc, la tête de Manjiro se laisse basculer en avant, je ne sais pas ce qu'il pense, je n'ose pas lui demander, j'attends debout pendant presque deux heures, avant qu'il daigne a relever sa tête, Manjiro a les traits de son visage dur, son regard est voilé, en une fraction de seconde je le perds de vue, je me retourne et je me heurte à son regard empli de colère.

Me détaillant de la tête au pied, Manjiro lève son bras en direction du ciel, immédiatement, je me mets en garde, mes poings sont au niveau de mon visage, je fléchis mes genoux pour riposter car je m'attends au pire, mais, sa main se pose sur le haut de ma tête qu'il frotte énergiquement avant de revenir à lui.

- Manjiro : C'est donc ça ton plan ?

- Oui.

- Manjiro : Tu penses que -

Nous sommes interrompus par une explosion provenant de l'entrée, les lumières s'éteignent, des hurlements s'élèvent, des hommes hurlent mon nom, Manjiro passe devant moi pour me protéger, il retire sa veste ainsi que son haut, l'aura le rendant si dangereux émane de lui, deux hommes très imposants entrent les premiers, ils écrasent le jasmin, ils ne prêtent pas attention à Manjiro qui pose un pied en avant, le second homme m'ayant repéré affiche un sourire tordu, les cries provenant derrière eux me font comprendre qu'ils ne sont pas seuls, l'homme se tenant devant Manjiro agite sa main gauche lui demandant de se dégager.

- Homme : Dégage petit, c'est toi Jin Asano ?

- Je -

- Manjiro : Pourquoi ?

- Homme : Pourquoi ? Tu n'es donc pas au courant petite.

- Non, parle.

- Homme : Tes parents sont morts.
Taiju a prit la tête des Black Dragons, tu lui dois allégeance.

- Manjiro : Jin ?

La tête haute, affichant un sourire plus qu'amical, je commence à attacher mes longs cheveux noirs, une fois la queue de cheval faite, je me permets d'embrasser la joue de Manjiro, ce dernier, se retourne pour faire face aux deux malabars, ils sont très rapidement rejoins par les disciplines de Taiju, en tout ils sont quinze, j'avance vers le premier dont le visage est entièrement tatoué, face à lui, je fais tomber la veste du Toman, je replace ma garde, prête à en découdre.

- Je suis Jin Asano, étant la seule, je suis là seule à devoir diriger les Black Dragons.

- Manjiro : Jin ?

- Shinichiro a légué le gang a mon père peu de temps après sa mort, Manjiro Sano n'étant pas prêt à le diriger, je suis là garante du contrat unissant Shinichiro Sano et Ikkaku Akashi.

- Homme : Voyons gamine, ne me fait pas rire, tu penses être de taille à affronter Taiju Shiba.

- Oui, car je suis son élève, je m'attendais à un rebondissement de ce genre, Taiju a toujours voulu les Black Dragons, mais tant que je serais là, il ne l'aura pas, le poison est déjà dans vos rangs et il porte mon nom.

- Homme : Comment ! COMMENT OSES TU !
À VOUS LES GARS !

Les hommes derrières lui avancent d'un pas déterminé, ils sont bien évidemment tous munie de couteaux, de longues barres en fer, pathétique, si c'est cela que vous vous voulez, alors qu'il en soit ainsi.

- Partez. Je ne me répéterai pas.

- Homme : À L'ASSAUT !

- Manjiro : Jin ?

- Ensemble.

- Manjiro : Bien évidement.

Nous avons déjà entamé des petites bagarres tout les deux, nous nous sommes déjà entraîné ensemble, nous nous sommes déjà affronté à de multiples reprises, nous savons comment l'autre réagis, comment il se bat, il n'y a personne qui rivalise avec nous lorsque nous nous jetons ensemble corps et âme dans une bagarre qui nous rendra victorieux.

Proche de moi, nous nous donnons un coup de poing marquant une amitié sincère et une promesse faite quand nous étions jeunes.

- Manjiro : Dos à dos ?

- Bien évidement.

- Manjiro : Ça m'avait manqué.

- MOI JIN ASANO, JE REPRENDRAIS CE QUI ME REVIENS DE DROIT, POUR POSER LA COURONNE DES BLACK DRAGONS SUR LA TÊTE DE MANJIRO SANO ! VENEZ ! JE SUIS A VOUS BANDES DE LÂCHES !

Les hommes nous encerclent, ils sont désordonnés, ils frappent sans réfléchir, ils sont nombreux, certes, mais, à deux, il en faudra plus pour nous mettre à terre, dos à dos, je sens Manjiro entamer les festivités, derrière lui, je suis son rythme, nous enchaînons les coups de pieds, les coups de poings, les sauts en l'air pour nous élancer et frapper fort.

Deux à terre, nous continuons, nous nous déchaînons, je ris très forts, le sang commence à se répandre de la lèvre d'un homme que je mitraille de coup de pied au visage, son corps au sol s'enfonce de plus en plus, mes yeux se teintent de rouges, ils se voilent, en sentant l'aura de Manjiro changer, la mienne s'agite, l'adrénaline qui se répand dans tout mes muscles me rendent totalement obnubilée par le sang, par l'envie de faire souffrir les attaquants.

Les corps s'effondrent au sol, c'est jouissif, me sentant toute puissante, mes yeux se révulsent, je cours rapidement vers celui qui a osé prononcer la mort de mes parents, je suis devenue l'ombre de moi même, mes phalanges sont ensanglantées, devant l'homme qui affiche un sourire beaucoup moins marqué, je l'attrape par la gorge, riant aux éclats, je commence à la serrer de plus en plus, je sens qu'il a du mal à déglutir le voir souffrir m'excite, le plat de mon pied gauche tape violemment le derrière de son genoux gauche, l'homme se retrouve à terre, riant toujours comme une folle alliée, je fais passer mes mains sur ses joues, mes pouces se posent sur ses yeux, mon sourire s'étend jusqu'aux oreilles, plus je ris, plus mes pouces s'enfoncent, je sens ses yeux qui explosent a cause de la pression de mes pouces, il hurle de douleur, ses hurlements si doux à mes oreilles enfonce mon âme encore plus dans l'immensité des ténèbres.

- Sanzu : STOP !

- Koko : Putain de merde ! Jin !

- Baji : Arrête ! Reprends toi respire !

- Manjiro : Jin !

- Ken : Ça suffit Jin ! Arrête.

- Emma : Oh non ! JIN !

Hypnotisée par ma propre force, par le besoin de venger mes parents, les hurlements provenant de mes amis deviennent juste des voix au loin, hurlant de haine, je sens des petites mains qui se posent sur mes épaules, prête à tuer la personne qui ose me toucher, je me retourne rapidement avant d'extraire les yeux de l'homme, je m'apprête à frapper cette personne mais quand je la vois, je me stoppe.

- Hinata : Jin, tu peux pleurer, nous sommes tous là, tu peux arrêter de souffrir en silence.

Un cri de désarroi sort du profond de mon être, un cri inhumain me prends à la gorge, une peine inconcevable pourfend mon coeur, une tristesse incommensurable s'empare de mon âme, dans les bras réconfortants de Hinata je hurle la mort de mes parents, dans les bras de Hinata, je scande la disparition de ma mère et de mon père.

- J'étais encore trop faible, pardonnez moi.

A suivre.

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