Chapitre 42_Tu es ma Madeleine de Proust

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La douleur, est un mot qui ne représente pas ce que j'ai ressenti, ce que j'ai dut endurée, je me suis tu, j'ai endurée cette atrocité en ne disant rien, durant les quelques heures ou Hanma m'a dépossédée j'ai pu étouffer mes sanglots, ses longs coups de butoir transperçant encore et encore mon intimité ne m'ont pas empêchée de récolter un maximum d'informations.

Durant ses longues heures interminables, Hanma encouragé par Kisaki m'ont demandée de trahir le Toman, ils voulaient des informations concernant le gang dont le chef me séduit jour après jour, a l'intérieur de ce QG, je me suis surprise, je ne pensais pas être aussi loyale et fidèle à une personne, Hanma l'ayant compris, m'a prise comme si j'étais une vulgaire poupée de chiffon et il a continué de m'humilier pendant des heures.

Plus il s'introduisait en moi, violemment, au plus je désespérais, perdant l'envie de me battre, ses coups qu'il me donnait sans répit, m'arrachais le peu d'espoir, c'était  horrible, j'ai vécu l'enfer, l'enfer filmé par un homme affichant un sourire cruel et froid.

Étant perdue, l'instinct de survie a pris le dessus, après avoir sectionné les muscles du membre masculin de Hanma avec mes dents, je me suis relevée, ma seule pensée, été de le rejoindre, de le trouver, de m'écrouler, et d'être en sécurité.

Assise, sur une chaise en bois, mes yeux sont rivés sur une fenêtre munie de barreaux, dont les rideaux sont tout aussi sans vie que cette chambre, je laisse mon esprit s'envoler, seul mon corps meurtri reste dans cette clinique, clinique dans laquelle Manjiro m'a traînée de force pour soigner non seulement l'aspect physique mais l'aspect psychologique qui a été endommagé.

- Infirmière : Madame Asano ? Bonjour, Monsieur Sano est ici, il est accompagné, souhaitez vous qu'il rentre seul ou avec vos amis.

- Que Sano.

- Infirmière : Je suis contente de vous entendre Madame, je vois que le travail avec le psychologue porte ses fruits, je refuse l'entrée à Monsieur Ryûgûji.

- Que Sano.

- Infirmière : Bien Madame. Oui, vous pouvez entrer, excusez moi, mais elle demande de le voir seul.
Madame Asano, je vais vous laisser, si besoin n'hésitez pas à m'appeler.

- Manjiro : Merci Madame.

Dés que la porte se ferme, Manjiro s'approche de moi doucement, vêtu d'un jean clair, ainsi qu'un tee-shirts bien trop long pour lui, je le trouve touchant ainsi.

En l'observant du coin de l'œil, je distingue que ses joues se sont creusées, quelques cernes apparaissent, ses cheveux sont légèrement plus longs, ses mains tenant un sachet transparent sont marquées de bleus devenus noirs, il dépose le sachet sur le petit bureau fixé au sol, il tire une chaise avant d'enfouir une main à l'intérieur du sachet pour en sortir des madeleines.

- Manjiro : Faudrait que tu manges. S'il te plaît.

- Laisse moi sortir. S'il te plaît.

- Manjiro : Pour ? Te retrouver en prison ? Non, sois raisonnable, tu en as trop fait, il faut que tu saches t'arrêter, tu ne peux pas mener certains combats.

- D'accord. Pars.

- Manjiro : Je vois, je vais te parler.
Je ne sais pas ce que tu as endurée, c'est vrai, mais sache que la vidéo m'ai parvenu, je l'ai visionné, seul, je souffre autant que toi, je ne dis pas que ta souffrance est similaire à la mienne, je te dis juste que ça m'affecte également et que je retourne tout Tokyo, voir même tout le Japon pour les retrouver.
Si tu savais. Jin.

Entre Manjiro et moi, il y a un lien puissant qui nous relie l'un à l'autre, il m'a marqué au fer rouge, je l'ai marqué au fer rouge, mais loin de lui, la présence de Ken me hante quelques jours, deux hommes différents, mais tout deux très puissants, deux hommes que j'aime profondément et intensément.

Cependant, la faute de Ken ne reste en travers de la gorge, j'essaie de lui pardonner, vraiment, j'aimerais discuter avec lui, passer de longues heures en sa compagnie nous promenant, m'imaginer avec lui me renvoie l'image de Emma en pleine figure, pour le moment, je préfère me soigner, penser à moi, être égoïste un petit instant, car si je commence à penser à Ken, Emma, Manjiro, je risque de me noyer et là, je risque de me perdre définitivement.

Sous mon nez, Manjiro fait danser la madeleine dans les airs, je détourne la tête écœurée par l'odeur, le chef du Toman déçu de voir sa tentative pour me faire manger échouée, repose la madeleine, l'odeur du chocolat chaud, du Nutella font gronder mon ventre, content de sa surprise, Manjiro saute de joie sur la chaise, il badigeonne très vite la madeleine de Nutella puis dés que je baille il en profite pour la mettre dans la bouche.

- Manjiro : C'est bon ! Aller ! Mâches !

- Mh... Ouich ché bon.

- Manjiro : Tu es trop mignonne.

Ses pommettes marquées à cause du chagrin qu'il a ressenti prennent une nuance de rouge, ses mains froides se posent sur mes joues, tout change chez lui dès qu'il s'inquiète, ses mains étant chaudes auparavant en sont la preuve, il a beau me gratifier du plus sourire, chaque caresse trahit sa peine, sa douleur et sa rage.

Ses yeux noirs, si étincelants, si profonds, sont désormais plus que des yeux noirs, sans profondeur, sans lumière, ils sont que le noir reflétant les abysses eux même, aucuns reflets, aucunes lumières n'arrivent à égayer cette nuance si morose.

Son visage, est le reflet de ce qu'il ressent après ses yeux et son charisme voir son aura, il se force à paraître normal, pour les autres, pour le Toman, pour moi, pour sa famille, mais, les cernes, les rides marquées liée au manque de sommeil, sa mâchoire crispée, trahissent son tempérament faussement calme et enfantin.

- Je continue de me nourrir à condition, que tu arrêtes tes conneries.

- Manjiro : Quoi ? Non, moi je me comporte bien.

- Tu oses te moquer de la cheffe de ta cinquième divisions, tu mens très mal Manjiro.
Bon, tu en demandes toujours plus, je continue de me nourrir, je vais parler en thérapie de groupe et au psychologue la prochaine fois, alors toi, reste toi même, ne cherches pas à vouloir défendre un honneur que je n'ai plus.

- Manjiro : Manges, tiens, tu dis n'importe quoi.

- Ché pas gentil cha !

- Manjiro : Hahahahaa ! Regarde toi ! On dirait un écureuil avec trop de noisettes dans la bouche, ché bon le nutella mon coeur !

- Cheu vais te tuer Manchiro !

Comment, un moment aussi futile, aussi bête, aussi puéril peut me faire du bien, tout résulte en un prénom et en un nom, Manjiro Sano.

Porteur de son propre soleil qui irradie mon être, porteur de bien plus que son propre soleil, j'en ai bien peur.

En le regardant faire l'idiot car il est fière de m'avoir fait rire en se mettant du Nutella sur les dents, Manjiro entame une danse de la victoire pas très bien exécutée, mais il déborde de bonheur, il a l'air plus vivant, je l'admire, je le dévore du regard comme si il était là plus belle chose sur la terre, je ne pourrais jamais arrêter de le regarder, jamais je m'en lasserais.

- Je crois que je t'aime Manjiro.

A suivre.

Mot de l'auteur :

Les prétendants en liste sont :
- Rindô Haitani
- Draken
Et le fameux gagnant pour le moment Mikey.

Alors, d'après vous, qui sera l'élu ?

Merci, j'espère que ma Fanfiction vous plaît, je cherche constamment des rebondissements pour faire avancer l'histoire, j'essaie d'introduire ses prétendants petits à petits, ainsi que les rapprochements et les sentiments, pour que vous vous sentez au cœur de cette histoire d'amour je tente de m'impliquer et de m'appliquer un maximum.

Merci à vous tous, n'hésitez à me faire des retours
❤️

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