Chapitre 4_Home sweet Home

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Ken Ryûgûji

A table, assit à côté de Jin à droite, entourée de ses amis et son père, j'ai l'impression de faire parti d'un tout, d'une famille, d'une tribu, habituellement, je ne pense pas trop à ce qu'aurait put être ma vie si j'étais à la place d'un autre, mais me voilà que maintenant je pense à tout ça, il a suffit qu'elle déboule dans ma vie pour qu'une pointe de jalousie et d'envie s'immiscent. 

Naoto, le petit frère de son amie Hinata, discute avec les filles, ils parlent d'école, ils expliquent ce qu'ils aimeraient être plus tard, chacun expose la vie qu'il aimerai vivre d'ici vingt ans, quand vient mon tour, Ikkaku pose le gobelet contenant le coca sur la table et se lève avant de venir se poser derrière moi.

Ikkaku Asano, ça c'est un homme qui impose le respect, il a un gang nommé le Gotei qui regroupe des gens connus dans le milieu, tels que, Taiju Shiba et les frères Haitani.

Le Gotei est une filiale exécutrice des Yakuza, ce sont ces hommes qui règlent les débordements, ils tuent, ils nettoient et ils repartent, à la tête de ce groupe, Ikkaku Asano règne en chef suprême, normal car il est non seulement le leader des Yakuza, mais Ikkaku Asano est en lien direct avec la famille Akashi, Ikkaku Asano c'est le demi frère de Akashi Takeomi.

Les Asano, les Akashi sont très célèbres, c'est une famille tristement connue pour leurs membres qui finissent mal comme si une malédiction les rendaient plus aptes à plonger dans l'obscurité, j'espère sincèrement que Jin ne sombrera pas car c'est la première personne à qui je me suis confié et elle dégage une aura de dingue, rien que de l'avoir vue se battre sans faiblir, ses mouvements étaient fluides, gracieux, rapides, c'était incroyable.

- Ikkaku : Lève toi et suis moi.

La froideur de sa voix qu'il a utilisé pour me susurrer à l'oreille cette phrase me paralyse, je suis tétanisé, j'ai peur, peur qu'en me tournant l'homme sans pitié et à la fois fou de sa fille me poignarde sans rien laisser transparaître, je suis pris au piège, sa présence derrière moi est terrifiante, je me sens oppressé comme si sa main me maintenait la tête sous l'eau, réunissant toutes mes forces, je détourne la tête un instant et Ikkaku pointe son doigt au loin.

Jin intriguée penche sa tête sur le côté gauche, la mayonnaise coulant sur le coin de sa bouche lui donne un air de sauvageonne adorable, je souris légèrement et j'essuie le coin de sa bouche avec mon pouce.

- Jin : Euh, oh, merci, c'est gentil mais tu aurais put utiliser une serviette.

- Ikkaku : Finissez de manger je dois parler avec Ken.

- Hinata : D'accord Monsieur.

- Naoto : On se reverra ?

- Ikkaku : Allez, allez ! Ken allons y.

Vue son empressement, je suppose que le père de Jin doit avoir une chose urgente à me dire, je me lève de table en saluant tout le monde, puis je suis de prêt Ikkaku Asano.

Devant le Macdo, Ikkaku monte sur un gros SUV noir, le logo devant la voiture prouve que ce n'est pas le premier prix qu'il a acheté, un GLA rien que ça, Ikkaku tape le capot de sa caisse, en prenant de l'élan je saute et mes fesses frôlent ce beau bijou de technologie.

- Elle est énorme cette bagnole !

- Ikkaku : Ah ! Ah ! Effectivement, mais ce n'est pas pour lorgner sur la caisse que je t'ai fais venir ici.
Je dois partir quelques temps, c'est pour ça que j'ai acheté la maison close, je ne pensais pas que ma fille allait te rencontrer, mais ça tombe bien, j'aimerai que tu la surveilles j'ai fais passer le mot déjà aux filles.

- Vous voulez que Jin vive ici ? La bas ? Non avec les membres de la famille Akashi ?

Silencieux, la tête levée vers le ciel, Ikkaku sort de sa poche un long cigare qu'il enfume immédiatement, son briquet est en forme de crâne en or incrusté de diamant qui brille de milles feux, vue la façon dont je lorgne sur le feu en question Ikkaku se moque de moi via un rire enfantin en crachant une fumée épaisse de sa bouche.

- Ikkaku : Je ne me fais pas de soucis pour Takeomi, loin de la, c'est plus les deux autres qui m'inquiète et si je rajoute Jin avec ses problèmes, je ne donne pas cher de la peau de mon jeune frère.

- Jin à des problèmes de santé ?

- Ikkaku : Il y a des moments où Jin peut se sentir extrêmement triste, dépressive puis le lendemain elle est radieuse, solaire et énergique.
Sa mère souffre des mêmes maux. Ce n'est pas de la bipolarité, ma fille est une éponge à émotion donc vivant seul avec elle, Jin doit sûrement ressentir au centuple ce qui me tracasse.
Bon, ce n'est pas le sujet, ça ne t'ennuie pas d'héberger ma Jin, je dois partir ce soir, des potes à l'étranger ont quelques problèmes, je te ferai des virements si ma fille a besoin de quoi que ça soit.

- C'est que ma chambre est toute petite, puis, c'est une fille, elle doit avoir besoin de son espace vital non ?

Le silence, le calme plat, son père s'amuse à créer des suspenses insoutenables, je n'imagine pas ses ennemis, ça doit être horrible, il reprend en bouche un cigare qu'il hume avant d'allumer et il sort son téléphone portable avant de me le donner.

- Ikkaku : Jin, petite me suivait de partout, elle dormait dans les voitures, sur les motos que je prenais pour éliminer des gens, ou à des moments elle ronflait dans les bras de Takeomi.
Ma fille a besoin d'une présence et non d'un château, si tu ne peux pas ou si elle te soûle, elle ira d'elle même chez mon frère, chose que je préfère éviter.

En me parlant, le père de Jin fait défiler les photos sur son écran, il énumère les anecdotes passées avec sa fille, le timbre de sa voix change à des moments, ses mains tremblent lorsqu'il glisse ses doigts sur l'écran, Ikkaku est extrêmement triste de devoir quitter sa fille, dans ce métier, les gens partent en n'ayant pas de garanti de revenir et si veiller sur sa fille lui permet de revenir en vie, alors, je vais veiller sur la prunelle de ses yeux et j'espère sincèrement qu'elle se sentira bien.

- D'accord, ça ne me gêne pas, mais j'aimerai avoir une chambre insonorisée !

- Ikkaku : Ah ! Bien sûr ! Je contacterai un mec pour les travaux et ta chambre sera insonorisée.
Pas contre, j'émets une condition. 

- Hm, laquelle ?

- Ikkaku : Ne tombe pas amoureux de ma fille, reste comme tu es, n'en fais pas plus et tu n'aura pas de problème.

- Oui, oui, je la vois comme une amie de toute manière et moi les filles ça ne m'intéresse pas.

- Ikkaku : Tu dis ça maintenant, bien, je dois y aller, j'appellerai Jin dans l'avion, embrasse la de ma part.

- Vous n'y allez pas ?

- Ikkaku : Non, les adieux ne sont pas mon truc.

Je saute de la voiture pour y descendre, Ikkaku monte dans la voiture à l'arrière, puis il fonce dans l'obscurité de la ville, en suivant les phares de la voiture, je repense à nos échanges, à cette façon de parler de Jin, à la menace émise quand il a parlé de sentiment, Jin est une amie à moi, jamais je la verrai autrement, puis, je ne pourrai jamais lui offrir ce que son père lui offre, le luxe, la tranquillité, je ne tourne en boucle la, il va falloir que je me calme, Jin est une amie et rien de plus.

Une amie et rien de plus.

A suivre.

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